Je vous parle de la Nouvelle Calédonie
Qui a dit que le bleu est une couleur froide ?
L'eau, le ciel, ici tout est bleu et chaud
Et quand bien même l'eau tourne au vert bouteille
C'est encore très chaud
La pluie, quand elle tombe - et elle tombe souvent
Fine ou à verse - ne calme pas les ardeurs de la terre
Au contraire. Le calme revenu, l'humidité prend le dessus
La moiteur jour et nuit avec ou sans habit
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Pins colonnaires |

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Alors on va au bord de la mer, visiter les plages de sable blond
ou noir.
De graviers parfois.
Pour parasol un filao, un cocotier
ou encore un de ces Thespesia populnea, sortes d'hibiscus qui aiment la salinité du
sol.
Leurs fleurs passent du jaune au rouge l'espace d'une journée. Le sol
est jonché de leurs pétales.
On pourrait les ramasser à la pelle puisque les feuilles, elles, ne tombent
pas.
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Le bonhomme de Bourail vu de la plage
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Dans les forêts les moustiques nous dévorent.
Alors on va aussi sur les falaises
ou sur les crêtes cueillir un brin de brise
Parfois encore dans une grotte.
Dans la grotte de Koumac
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Le
même vu de la falaise
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Le soir au camping on cherche toujours la fraîcheur dans la
rosée
de l'herbe infestée de ces satanés insectes piqueurs.
Quand le sommeil nous prend, vite dans la tente moustiquaire
et si par bonheur la pluie reste au ciel, le double toit reste ouvert pour un
espoir de courant d'air.
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Que dites-vous ? Ai-je
bien entendu ? Pourquoi aller là-bas ?
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Pour découvrir une autre façon de vivre,
une population Kanake
venue de Mélanésie.
Ils vivent dans des tribus cachées dans la brousse.
Ils ont leurs règles de vie, leur langue, leurs coutumes,
qui diffèrent
selon leur origine, leur clan, leur île d'autrefois. 
Leur culture côtoie celle des Européens.
Brassage des populations dans les villes et les villages.
Métissage.
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Cela aurait été un gâchis
d'ignorer les paysages, ceux des montagnes, ceux des côtes,
les curiosités de la nature comme cette poule qui couve en plein océan
du côté de Hienghène,
ces bancs de sable qui barrent les estuaires,
ces étranges formations rocheuses déchiquetées et acérées
telles des lames de rasoir (on les appelle tsingy à Madagascar, même
origine karstique) qui forment des barrières infranchissables, offrent
de curieuses formes comme cet hippocampe et recèlent - si l'on parvient à découvrir
le passage parmi les amas de pierres - de splendides grottes comme celle
de Koumac.

Estuaire
près de Hienghen

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La poule de Hienghen
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L'hippocampe de Linderalique
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Il y a aussi l'ocre de la terre nickel et le rouge
latérite,
les cascades
qui mêlent leurs eaux cristallines et fraîches au sel de l'océan,
les chevaux sauvages qui caracolent du côté de Poum et de Poingam, à la
pointe nord de l'île, les noix de coco fraîchement tombées
de l'arbre et que notre gourmandise attaque à la machette, les chemins
bordés de fleurs aux tons chauds, les pins colonnaires (Araucaria
columnaris) qui colonisent si bien les rivages marins.
D'autres espèces désespèrent de vivre et même renoncent,
certaines ne poussent qu'ici, d'autres encore s'acclimatent tant bien que mal
sur une terre chargée en métaux. Cependant ce maquis minier du
sud, autour du lac Yaté, montre la richesse de la biodiversité calédonienne.
 
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Lac Yaté cliquez agrandissez
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Les merveilles sont aussi dans le ciel, le matin quand le point du
jour dévoile
ses couleurs dorées, la nuit quand le beau temps laisse apparaître
ses milliards d'astres scintillants. Le summum, je l'ai trouvé à Bourail
: un lever de lune pleine dans les couleurs du couchant, au-dessus des reflets
de la rivière Néra.
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Passez le pointeur sur l'image
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Retour à l'eau. L'eau sous
toutes ses formes ou presque. Nuages, embruns, arc-en-ciel, pluie,
brume, ruisseaux, chutes, lacs, océan, dolines...
Un peu de glace ? Hélas, non.
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Ne quittons pas l'eau tout de suite, restons au-dessus du lagon de
Poé. La marée basse découvre tout un petit monde. Les uns attendent
la marée montante en s'occupant comme ils peuvent tandis que d'autres
se délectent de chasse et de cueillette. |

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CLIC
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Le Calappa (famille des Calappidae)
appelé communément
crabe boîte car
lorsque ses pattes sont repliées devant son visage,
il a plus
l'air d'une boîte à bijoux que d'un crustacé.
Celui-ci crachait de l'eau à qui
mieux mieux.
(visible sur l'image plus grande)
Cherchait-il à m'effrayer
? |
Ocypode ceratophthalma (famille des
Ocypodidae).
Il est aussi appelé communément crabe fantôme.
Comme le crabe violoniste (Ocypodidae), il possède une pince
plus grosse. CLIC
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Holothurie ou concombre de mer
ou
encore bêche
de mer en Nouvelle Calédonie.
Un équinoderme comme les étoiles
de mer |

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Etoile de mer |
J'ai
involontairement dérangé les ébats amoureux
de ces deux étoiles
de mer... |