La belle d'Avignon (pour Maryse,
sur l'air de la chanson)
Aux marches du Palais
Des Papes évidemment
Y'avait une jolie fille, Maryse
Y'avait une jolie fille
Sur l'pont St Bénézet
Au pied du Mont Ventoux
Dansait une jolie fille, Maryse
Dansait une jolie fille
Sur la plac' de l'Horloge
Et rue des Teinturiers
Y'avait des baladins qui jouaient
Poètes et chansonniers
Le Mistral qui soufflait
Le Rhône qui coulait
Emportaient les musiques, les mots
Hors les murs les plus hauts
La belle n'y tenant plus
D'envie et de passion
S'est laissé entraîner avec eux
Vers les flots bleus d'Antibes
C'est entre d'autres murs
Pleine de conviction
Qu'elle a dressé les tréteaux de sa vie
Les tréteaux de sa vie-eu
Travail et fantaisie
L'utile et le futile
Fallait bien ça pour l'épanouis'ment
D'un désir nommé Flora
Sur la scène du temps
Elle a tout incarné
Le mélodrame et la comédie
Et mêm' la pantomime
Mais c'est pour son travail
Longs et loyaux services
Qu'ell' gagne la médaille, en or
Qu'ell' gagne la médaille
C'est pas une pétasse
La fille de Barthelasse
Son bordel est de slam pour son âme
Ses amis sont poètes
Alors pour tout cela
Ma belle d'Avignon
Je te décerne la palme, dis donc
Et veux un autographe
© Mireille Le 2 juin 2008
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