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23 mars 2017, me revoilà au Népal. Je devais
absolument revenir ici, poser mes pieds sur ce long circuit des Annapurnas,
poser mes
yeux sur des sommets toujours plus hauts et tenter de les approcher.
Le 22 mars, je fais le chemin inverse de celui de l'année
dernière.
- Varanasi
(Inde) un train de nuit pour Gorakhpur
- Un bus pour la frontière à 100 km de là
- Enfin un autre bus de nuit pour Pokhara.
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La deuxième ville du Népal dort encore à mon arrivée.
Je m'achemine directement vers la guesthouse de l'année
précédente puis je vais prendre mon petit déjeuner
dans mon restaurant tibetain préféré. Je suis
accueillie comme une amie : embrassades, sourires, rires, questions...
La fillette de la
famille vient manger son porridge à ma table.
Quel bonheur !
C'est de Pokhara que je partirai vers les hauts sommets himalayens
après
avoir effectué les
formalités
d'usage.
Autorisations signées, payées (4000 roupies (40 euros environs))
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Autour des Annapurnas il y a
des sommets audacieux
des villages perchés
des chemins escarpés
des pistes poussiéreuses
des passerelles vertigineuses
une population courageuse et chaleureuse
des sourires authentiques, des paroles encourageantes et bienveillantes
des chutes d'eau ébouriffantes
des torrents turbulents
des altitudes phénoménales
la chaleur tropicale, le froid polaire
le jour qui se lève, la neige qui rougit
le vent qui époussette les crêtes et houspille les glaciers
la lumière tranchante comme un éclat de cristal
Il y a aussi
les yaks, les vaches
de petites vaches à la queue touffue, aux cornes fines
les chiens
les moutons bleus qui ne sont pas bleus
des chèvres de toutes races et de tout poil.
Tout ce petit monde batifole dans l'espace minéral
autour de buissons aux épines monstrueuses,
de touffes de végétaux rampants, de coussins d'arbustes nains,
chacun à la recherche de jeunes pousses tendres que le printemps qui
vient
encourage à sortir de terre.
Ailleurs c'est la forêt, d'immenses
forêts de sapins, de pins,
de cèdres,
de genévriers qui grimpent sur le flanc des montagnes
jusqu'à 4 000 mètres d'altitude.
Avant il y avait des bouleaux,
des chênes, des érables, des arbres à feuilles
caduques
mêlés à quelques pins.
Après ce sera des étendues
de mousses et de lichens jusqu'aux neiges éternelles,
la toundra, végétation typique de l'arctique.
Partout sur ce long itinéraire qui va de Besisahar à Tatopani en passant par le col de Thorung-la, les mules lourdement chargées peinent sur les sentiers pentus, rocailleux, glissants. Je les croise, elles me doublent. Moi, avec mes deux pieds bien chaussés, mon sac à dos léger, léger, qui m'escrime à gravir des dénivelés parfois faramineux.
Le 27 mars c'est le départ...Regardez la carte...
Pour
en voir ou savoir plus, il
y a encore ce diaporama avec une petite vidéo |
Annapurna circuit, Népal 2017
Navavarsha (le
nouvel an népalais)
et Bisket Jatra (le
festival qui suit le nouvel an) à Bhaktapur
12 avril, après une longue journée de bus, nous revoilà
(Cécile et moi) à Pokhara juste à temps pour admirer un
splendide coucher de soleil sur le lac Phewa.
Le soir du 13 avril, le Népal entre en 2074 !
Toute
la ville, la deuxième
plus grande ville du pays,
est dans la rue. C'est gai, bon enfant, il fait bon (plus de 20°C).
Pas de tenue sophistiquée,
pas de menu hors de prix, c'est comme chaque jour, entre amis pour
fêter
Navavarsha. Concert, feux d'artifice...
Clic on the pictures
Le
lendemain, je file vers Bhaktapur. Hélas c'est sans
compter sur un trajet interminable. 12h au lieu de 7h pour arriver à Kathmandu.
Trop tard pour attraper la correspondance.
Nuit pluvieuse sur la capitale.
Le lendemain les rues en chantier sont recouvertes
de boue. De vraies patinoires.
Un parcours difficile pour arriver à la station de bus.
Bhaktapur. Je ne reconnais plus cette agréable ville visitée l'année dernière. Un monde fou et donc des prix fous partout quand ce n'est pas complet. Bisket Jatra attire de nombreux touristes.
Je retrouve mes amis potiers, je participe aux festivités extravagantes. Chaque quartier de la ville défile en musique, en habits traditionnels de fête, apportant des offrandes aux différents dieux. Certains dieux ont été enlevés de leur emplacement, cachés jusqu'au dernier jours, d'autres sont promenés perchés sur des brancards portés par des hommes. Quant aux chariots, ils attendent leur tour. Les enfants y grimpent et rêvent du jour où ils pourront tirer la corde qui déplacera ce lourd véhicule en bois... Sur la place de la poterie un grand mât est dressé près du petit temple dédié à Ganesh. L'autel est nu. Pour l'instant on ne peut voir le dieu éléphant. Déposé dans des endroits secrets ou dissumulé derrière des rideaux opaques. Interdit d'entrer.
Bisket Jatra à Bhaktapur, Népal 2017 from Jeanjean Mireille on Vimeo.
Je ne me lasse pas de Bhaktapur cette ancienne ville royale proche de la tumultueuse et polluée Kathmandu. Je laisse mes pas hasarder les rues, ruelles et venelles. Parfois un vieil escalier glissant se glisse entre de hautes herbes sauvages où dorment des statues tombées là lors du dernier séisme. Au bout il y a toujours un petit temple, parfois un nouveau quartier avec ses ateliers, son bassin, sa fontaine, son puits. Une autre fois un passage sous les maisons donne accès à une autre rue à travers des cours pavées, arborées ou abandonnées. Un racourci plein de découvertes. Et partout les gens qui travaillent.
Un mini bus grimpe dans les hauteurs verdoyantes de Bhaktapur
pour atteindre, quelques kilomètres plus loin, le vieux village
de Changu Narayan. Le sanctuaire, qui serait le plus ancien temple du
Népal
est dédié à Narayan, autre image de Vishnu allongé
sur le naga (serpent), a été mis à mal
lors du tremblement de terre de 2015. Le site n'est pas entièrement
restauré mais
la visite laisse voir d'intéressants vestiges et du sommet de
la colline qui domine le village newar, la vue est belle.
Construit en 464, le temple a été reconstruit en 1700 après
un incendie.
La galerie photos est ici CLIC
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01 octobre, 2017 © Népal
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