Il est encore tôt ce 15 janvier 2016 quand l'avion amorce sa descente
sur Kathmandu, la capitale du Népal. Sur la gauche de l'appareil un léger
brouillard défile
sur les sommets ensoleillés des Annapurnas. Un spectacle que j'aurai
l'occasion de revoir
plusieurs
fois pendant
mes 40 jours de découverte du Népal.
Petit pays en forme de vague rectangle allongé d'Est en Ouest
et enclavé entre
deux géants, la Chine au Nord et l'Inde sur ses trois autres façades.
Quand on dit Népal on pense à froidure. C'est une erreur
due aux neiges éternelles qui habillent les nombreux sommets de
plus de 5 000 mètres d'altitude.
En réalité le Népal est un pays tropical, sa latitude
est de 26°32' Nord, sensiblement la même que les îles Canaries !
Mais ici, entre le Teraï au sud (60 m d'altitude) et les hauts sommets
de la chaîne himalayenne au Nord (jusqu'à l'Everest 8 848 m) l'écart
d'altitude est énorme et donc le climat très différent.
Alors qu'on grelotte dans les montagnes en toute saison, dans les régions
basses la chaleur nous écrase.
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Au sujet du climat, il faut dire que le réchauffement
se fait sentir ici, peut-être plus qu'ailleurs. En visitant le
musée
international de la montagne à Pokhara, j'ai été frappée
par ces photos prises à des écarts de 87 ans pour
l'une et 39 ans pour l'autre. La fonte des glaciers est de plus en plus
rapide.
 
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Depuis 1962, ce drapeau flotte dans l'air népalais.
Un drapeau unique en son genre, fait de deux pointes comme les étendards
du Moyen-Age européen.
La couleur rouge symbolique du pays, le bleu représente
la paix et l'harmonie, la lune représentait la royauté et
le soleil les ministres.
Depuis la chute de la royauté en 2008, le Népal
est une République démocratique fédérale.
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- La fleur rouge du rhododendron
- Les trois zones géographiques : Himalaya (bleu et blanc),
les montagnes du centre (vert) et le Teraï grenier agricole
du sud (jaune verdâtre)
- La forme du pays en blanc
- Les deux mains (homme et femme) liées pour l'égalité des
sexes
- La devise du pays est inscrite en sanskrit sur le ruban rouge
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D'autres symboles népalais :
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Les yeux de Buddha |
Le dal bhat clic
pour lire la recette |
Les momos Un clic ils seront plus gros |
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Une
kyrielle d'ethnies vit au Népal. Qui dit ethnies dit langues,
religions, cultures, coutumes aussi bien vestimentaires que culinaires,
différentes.
La langue officielle est le népalais ou népali.
L'hindouisme
et le Bouddhisme sont les deux principales religions à côté d'une
multitude de sectes, d'un faible pourcentage de musulman et de chrétiens.
Le prince Siddhârta Gautama né à Lumbini en 623
ans avant JC n'est autre que Bouddha.
Au
cours de mon voyage j'ai vu différents faciès qu'il
m'est arrivé de confondre avec Chinois, Japonais, Européens,
Mongols ...
Dans la région de Pokhara, chez les Gurungs, j'ai rencontré des népalais
d'origine tibétaine.
Dans le sud, du côté de Lumbini et de Chitwan, les peaux sont plus foncées,
noires parfois. |
Kathmandu.

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La cohue à la sortie de l'aéroport.
Des bus partout,
poussiéreux, pleins
à craquer, près de rendre l'âme.
Dans quel sens aller ? Où est Kathmandu ?
C'est
par là, par ici, partout.
Impossible de lire la destination.
Impossible
de me faire comprendre.
Impossible de respirer dans ces vapeurs de
pots d'échappement.
Un taxi m'appelle, je fais baisser la course, je m'escrime à rentrer
mes sacs dans l'habitacle
(ici pas d'aide, pas de galanterie)
et j'embarque pour un trajet des plus
effrayants.
J'en appelle à Buddha, à Vishnou, à
Brahma, Shiva, Kali...
tout le panthéon Hindou y passe.
Et mon taxi
se faufile dans ce trafic infernal de petits taxis fatigués,
de bus
déglingués et de bécanes intrépides.
Mon adresse ? Thamel
Mon hôtel ? The Happily Ever After Hostel
Mon chauffeur se renseigne, me dépose à l'entrée du vieux quartier de
Thamel.
Un labyrinthe de ruelles colorées s'ouvre devant moi
Des ruelles sans
nom, des noms inconnus
Des noms de guesthouses partout, ma guesthouse inconnue
Déjà les marchands des rues me proposent leurs marchandises
D'autres personnes viennent m'aider
à trouver mon chemin
qui avec son smartphone, qui avec sa tablette
Vive Internet, google map et compagnie
Et vive la gentillesse des Népalais.
Ce soir je dormirai paisiblement dans un dortoir de filles.
Et demain ? Demain est encore loin, je m'en vais d'un pas léger mon écharpe
sur le nez à
la découverte
du quartier hélas très pollué
Puis je pousse jusqu'à Durbar Square, le centre historique
de la ville.
Et là le choc. Un double choc.
Ce que le tremblement de terre a épargné
est magnifique malgré les étais qui soutiennent les murs,
hélas de
nombreux temples et autres structures gisent en tas de briques rouges
des sculptures agonisent
des panneaux exposent les temples tels qu'ils étaient
avant ce terrible mois d'avril 2015
des mendiants attendent quelque obole
des hommes voudraient bien vous servir de guide.
Ils attendent assis sur les marches des temples.
Des jeunes gens aussi
sont assis, ils regardent passer les touristes,
les quelques touristes
qui osent s'aventurer dans ce pays délabré.
Les immeubles alentours sont très amochés.
Les pigeons continuent à se
plaire dans cet environnement.
Ils sont légion
sur les toits, les corniches, le bord des balcons et des fenêtres
en bois des siècles passés,
un vol rapide et ils atterrissent au sol au milieu des grains jetés
où les
enfants s'amusent à les
effrayer.
Et demain ? Nous y voilà. Toujours avec mon écharpe sur le nez, je grimpe
au sommet d'une colline.
Tout là-haut au bout
d'innombrables marches le temple de Swayambunath domine Kathmandu.
Le temple
porte aussi le nom de temple des singes.
Le nombre de ces macaques rhésus
est impressionnant.
En cette saison les petits sont nés et ça
grouille, ça
couine de tous les côtés.
Comme à Bali, les singes
aiment les temples.
Certainement pas attirés par Buddha, mais par
les offrandes délicieuses que
les gens pieux viennent y déposer.
Sous le regard de Buddha, j'ai joué du moulin à prières
en tournant comme il se doit dans le sens des aiguilles d'une montre.
Ici aussi les dégâts sont importants, le grand stupa, un
des plus vieux du Népal, a bien tenu le coup,
les chaitya en
pierre aussi mais d'autres structures sont très endommagées
quand elles ne sont pas détruites comme
l'un des deux grands sikhara..

Image
survolée, passez
le pointeur
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Prenez le rickshaw
pour visiter
la ville !
CLIC !!!
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Je reviendrai à Kathmandu, pour faire mon visa
indien.
Installée dans un quartier calme, aéré, tout près
de Thamel le quartier touristique bien pratique pour trouver à manger.
Je consacrerai ces jours à visiter des petits villages du sud tout près
de la capitale.
J'assisterai à une exposition de photos à l'Alliance Française
et à une après-midi musicale organisée par une ONG.
Je déambulerai dans les rues et sur les places encombrées, bruyantes,
sales, toujours polluées,
je découvrirai des choses étonnantes comme ces instruments que
j'ai cru de musique mais qui en réalité sont des outils de traitement
de la laine.
ces marchands de fruits dont l'étal est un vélo, et ce jeu de
moinillons....

Cliquez sur chaque image
Hélas tout au long de mon séjour je serai confrontée à cette
désolation due au séisme d'avril 2015
à
MAIS
avant de partir vers les autres destinations de la Vallée de Kathmandu,
visitez la capitale du Népal, si ce n'est déjà fait.
Le
lien est plus haut
pour
entrer dans la galerie, voyez le rickshaw
Haut
Et
puis, la vidéo est arrivée, juste ci-dessous
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