![]() |
|||||||||
|
|||||||||
Wellington Quelle traversée ! Vu du bateau le fjord offre des panoramas splendides.
A l'approche de l'océan, le vent se lève, d'une puissance
incroyable. Il ne nous quittera plus jusqu'à l'arrivée à Wellington.
|
|||||||||
![]() |
|||||||||
Tellement ventée la capitale qu'elle est surnommée "Windy
Wellington"
City-to-sea-bridge, un drôle de pont où béton, bois et clous d'acier se mêlent dans un agencement baroque. Par certain côté on dirait un bateau fait de bric et de broc sur sa rampe de mise à l'eau. Rigolo ! Plus large ? CLIC sur l'image
A Wellington, il
y a aussi Le Musée de la Nouvelle-Zélande.
Il est communément appelé Te Papa ou "Te
Papa Tongarewa" traduisible par "le lieu
des trésors de cette terre". Source Wikipédia
|
|||||||||
|
|||||||||
La montée vers le Plateau Central et ses volcans
Des monuments jalonnent les routes, des ponts spectaculaires - certains
en bois, d'autres en métal - enjambent les vallées profondes.
A Whanganui, deux choix s'offrent à moi pour atteindre Tongariro. Je choisis la route pittoresque. C'est ainsi que je passe aux abords d'Athènes, Corinthe, Jérusalem, Londres ! Mais oui !
La route traverse le "territoire" maori, le long
de la rivière
Whanganui. La force tranquille, pas de tumulte, pas de vagues, mais on
sent sa puissance.
La terre qu'elle arrache aux berges abruptes lui donne une couleur ocrée
un peu comme les rivières de Madagascar.
Entre soleil, pluie et vent violent, j'atteins le site volcanique de Tongariro. Hélas, la nuit est un déluge et les prévisions météo annulent toute balade pour les trois jours à venir. Qu'importe, je file vers Taupo et son lac. Un temps plus serein m'attire vers la côte ouest et le volcan Taranaki.
Plus large ? Clic
La
pluie me poursuit ! Qu'ai-je fait au Ciel pour qu'il m'arrose autant
et m'entoure d'un froid de canard ? Comment trouver le volcan sous
cette couche nuageuse ? Par chance mes yeux se posent sur un petit
panneau
jaune : mont Egmont ! Je suis la flèche. Une route étroite,
sinueuse. L'horizon se dégage peu à peu, les nuages montent,
un arc-en-ciel colore le flanc du volcan. Là-haut, c'est glacial.
J'empile pull, polaire, coupe-vent. Je mets un bonnet, enfile des gants
et je cherche des sentiers de randonnées. Rien de bien convaincant.
Celui que j'aurais aimé faire est risqué. Je suis seule,
je ne m'aventure pas au-delà du tunnel qui protège des
chutes de pierres et des avalanches de neige car l'hiver on skie sur
les pentes du volcan.
J'ai pris pour de la pluie les pleurs de Taranaki. La légende maorie raconte que le dieu Taranaki vivait autrefois au centre de l'île avec les autres dieux Tongariro, Ruapehu et Ngauruhoe, mais à cause d'un amour blessé, Taranaki a fui et se trouve désormais isolé non loin de la mer de Tasman. Depuis il se dissimule derrière des rideaux de brume et de pluie pour pleurer Pihanga, sa déesse perdue. Dawson falls est peut-être la cascade qui recueille les larmes versées.
Gustave Doré a dû venir ici chercher l'inspiration pour coucher son célèbre géant dans ce paysage riant. J'imagine bien Gulliver allongé au milieu de ces vallonnements verdoyants. Il n'aurait qu'à tendre la main pour attraper quelques brebis et s'en régaler. Deux doigts suffiraient à tirer d'un pis de vache son dessert lacté. Il pourrait se gargariser de cette eau claire et fraîche qui tombe des falaises entraînant parfois dans sa chute terre et pierres. Ah, si j'avais mes bottes de sept lieues, j'aurais pu faire une partie de saute-mouton par-dessus ces mamelons bien arrondies.
De décor en décor, les kilomètres filent et me voilà à la porte du parc national. Le vent est un peu moins fort que ces derniers jours, mais Eole bouffe toujours. Ici la tempête peut sévir, elle ne décornera pas les bovins. Fini les cornes c'est passé de mode.
La
végétation
change, les plantes de lave sont plus rabougries, plus sèches.
Petites fleurs, petites feuilles. Adaptation au climat et au sol. Je
profite de quelques heures avant le soir pour partir sur un mini trek.
Le mont Ruapehu sort de son nuage, les cascades coulent à plein
régime
pour le plaisir des intrépides.
Le site est superbe, je n'avais pas imaginé cela sous la pluie.
Mais ce n'est pas fini, il reste le grand trek : Le « Tongariro
Alpine Crossing ». 17 km, 900
m de dénivelé positif, départ 7h du matin, retour 7 à 8h
plus tard. Des cratères, des lacs, des couleurs, des fumerolles, l'odeur
de soufre, la terre chaude sous les pieds et dans ce décor hostile,
la vie sous forme de mousses et de fleurs. |
|||||||||
De temps en temps la vie s'installe sous la forme de végétaux (mousses, lichens, petites fleurs) sur lesquels viennent butiner de rares insectes.
|
|||||||||
|
|||||||||
Sites géothermiques
Je reste la semaine
dans ces zones éruptives autour de Turangi, Taupo et Rotorua.
Passez le pointeur sur les images. Attention c'est très chaud
Je ne sais plus vers où me tourner, toute la région est constellée de zones géothermiques. Dans l'un de ces sites se trouve Whakarewarewa (le soulèvement des guerriers de Wahiao). C'est un village maori. Pas bêtes les polynésiens ! Quand ils ont débarqué dans ce nouveau monde, ils se sont installés là où l'eau chaude coulait à volonté, où la chaleur du sol cuisait les aliments... Bien évidemment les éruptions ont parfois été fatales. Ce jour-là en plus de la visite du village et du spectacle de la terre, j'ai assisté à des danses et chants traditionnels.
Clic Clic
La route qui conduit à Rotorua longe un moment le fleuve, puis le lac de barrage d'Aratiatia. Une petite route y mène. Du haut du pont le regard se perd au fond d'une gorge étroite. Les rochers sculptés par l'eau conservent quelques flaques. Je laisse les visiteurs se masser sur le pont, j'emprunte le sentier de randonnée qui descend à travers la forêt jusqu'au point de vue. Le temps presse, dans cinq minutes les vannes du barrage vont s'ouvrir. 10h, une sirène retentit. Fantastique ! L'eau dormante et sombre du lac se précipite en cordon turquoise entre les rochers, remplit les vasques, déborde, avance en ondes et tourbillons. Il y avait foule pour assister au défoulement de l'eau. Quinze minutes seulement.
Vraiment très impressionnant le plus long fleuve de Nouvelle-Zélande et peut-être le plus puissant. Je n'ai pas trop aimé dormir sur sa berge mais le lendemain à Rotorua j'ai planté la tente au bord d'un petit lac tout calme qui sert de miroir au soleil couchant et qui m'a servi de baignoire avec petits canards le lendemain matin avant de lever le camp, direction Whakatane et la côte Est. Ce sont mes voisins de camping qui m'ont parlé de cette ville. Ils y vivent quand ils ne voyagent pas dans leur camping-car aussi grand qu'un autobus.
Avant de partir, je laisse un diaporama tout en couleurs accompagné par la trompette de Miles Davis.
|
|||||||||
|
|||||||||
La côte Est Whakatane est calme au petit matin. Quelques pêcheurs sur la plage attendent la marée haute. L'un deux me met en garde car les rochers plats humides sont glissants. Je m'attarde sur la plage encombrée de bois, je regarde Whakaari (White Island) le volcan marin au large. J'aurais bien aimé aller visiter l'île hélas le tarif dépasse mon budget. Je me contente de deviner son panache de fumée blanche.
Cette statue sur son rocher m'intrigue. J'ai appris depuis qu'il s'agit
de Waikara, une fille brave et forte qui a sauvé le waka (canoë)
Matatua et la tribu Ngati Awa. Quand Waikara vit que le bateau allait
sombrer,
elle s'écria en direction des ancêtres "Kia
Whakatane au i Ahau (laissez-moi agir comme un homme)" Elle attrapa
alors la pagaie et ramena le bateau au port.
CLIC sur l'image
Je
poursuis
ma
montée
vers le nord. Mon objectif : la presqu'île
de Coromandel. Pour en savoir plus CLIC
Je remonte la côte Est et ses multiples baies toutes
plus belles les unes des autres. Falaises, arches, sable blanc ou noir,
galets, pelouses
et l'eau de tous les bleus, de tous les verts possibles. Je rencontre
des gens formidables dans les campings. Certains m'invitent à partager
un verre de vin et ça se termine par un repas et même une
promenade en bateau. Ils sont charmants les Néo-Zélandais.
Accueillants, intéressés par les étrangers qui visitent
leur pays, curieux de connaître leurs impressions. Ce sont des
campeurs invétérés,
dans des camps très sommaires avec un équipememnt du tonnerre.
Je les étonne avec mon nid dans la voiture ou dans ma petite tente
et seulement un réchaud et une casserole pour préparer
mes repas. Stony Bay, presqu'île de Coromandel Plus large ? CLIC sur
l'image
Je repars le lendemain avec des conseils pour la suite de mon voyage
et surtout pour passer Auckland sans encombre car je change de cap. Après
Coromandel ce sera Reinga, à l'extrême Nord. Il y a toujours un coin sympa pour s'arrêter quand vient le soir
La vue est imprenable du sommet de la colline Clic
Les aléas de la route. J'arrive rapidement à Paihia. Je suis d'un coup projetée dans la circulation, l'animation, les commerces de cette jolie, mais trop touristique ville "victime" de son emplacement au bord de Bay of Islands. Splendide lieu. Le temps presse, j'aimerais arriver au Cap Reinga avant la nuit. D'abord la route traverse des paysages extraordinaires, des vues sur les baies, sur les collines qui redeviennent agricoles. Vaches, moutons, chevaux. La forêt sent la cire, le cirage peut-être ou bien abrite-t-elle des familles de kiwis ? Quel rapport ? Ceux qui sont nés dans la première moitié du siècle dernier, à l'époque où cirer les chaussures était une obligation incontournable, comprendront.
Un arrêt de temps à autre. La chute de Haruru, la baie de Whangaroa célèbre par la triste affaire du Raimbow Warrior, l'Ancient Kauri Kingdom d'Awanui où d'énormes cars déversent les touristes. Pendant que les chauffeurs lavent leur véhicule, pendant que les visiteurs posent pour la photo souvenir devant l'immense hall d'exposition d'objets en bois de kauri, je me promène entre ces énormes troncs d'arbres vieux de 25 à 45 000 ans extraits des marais où ils étaient enfouis ce qui les a protégés de la pétrification et de la carbonisation. Clic
|
|||||||||
|
|||||||||
Cap Reinga
Je retrouve la route n°1 celle qui commence à Bluff
(Ile du Sud) et qui se terminera dans 103 kilomètres au Cap Reinga.
Je ne rencontre quasiment personne sur cette longue péninsule. Le Cap Reinga est un lieu sacré pour les Maoris. Reinga signifie "les
Enfers". Reinga est parfois nommé "Te Rerenga Wairua" qui
se traduit par "le lieu du grand saut de départ des esprits".
C'est d'un Pohutukawa, arbre sacré, qui se trouve sur un promontoire à la
pointe du Cap qui, selon la légende, sert de tremplin aux esprits
pour quitter le monde des vivants. CLIC sur l'image vous
verrez mieux l'arbre,
Pour accéder au phare le chemin passe sous un portique, une porte matérialisée par deux plaques métalliques gravées de signes (certainement des symboles maoris). Dès le seuil, des sons parviennent à mes oreilles. Le vent peut-être ? Si je recule les sons se taisent. Peut-être les bruits de l'enfer ?
Au pied de la falaise, la mer de Tasman et le Pacifique
s'affrontent en tourbillons et lames désordonnées.
CLIC
CLIC sur l'image |
|||||||||
|
|||||||||
Côte Ouest
Avant de quitter la zone, je grimpe jusqu'au point de vue pour avoir une idée par le dessus de l'étendue de la forêt. En bas la route est sombre, étouffante, écrasée par la masse des arbres. Mon départ approche, demain je rends la voiture. Cette nuit j'ai dormi sur un parking, près d'une ferme avec dans les oreilles les beuglements d'un taureau. En rut, certainement. Je descends tranquillement vers Auckland avec la ferme intention de passer la nuit hors de la ville. Au passage je m'arrête près d'un ancien Pa Maori, plus loin je m'engage sur une piste qui se termine au bout du monde. Une plage perdue, des déferlantes, un vent violent, le sable noir. Sinistre. A deux pas de là il y a Muriwai. C'est dimanche, une joyeuse animation règne sur la plage et les vagues sont grandes. Ecole de surf et de body bord apportent des taches de couleurs sur le sable sombre. L'encadrement est important. Tout a l'air de fonctionner comme sur des roulettes. Chaque groupe d'enfants porte un signe distinctif. J'admire le comportement des enfants, la vigilance des moniteurs, l'attention bienveillante qu'ils portent à chaque enfant.
Quelle belle idée j'ai eu de pousser ma curiosité jusque là. Au-dessous de moi, sur des îlots rocheux et les corniches de la falaise, une innombrable colonie de fous australs (Morus serrator) regroupés pour l'été ! Des familles de fous. Les parents, après un tour en mer, viennent nourrir les jeunes. Il y a des tout-petits encore recouverts d'un épais duvet blanc. Les plus grands au plumage brun-noir moucheté de blanc essayent leurs ailes. Encore trop maladroits, pas assez costauds pour prendre l'air. Ça piaille, ça vole dans tous les sens. Là aussi je reste longtemps malgré l'odeur de fiente.
Les fous australs
Quelques personnes déambulent calmement sur la grève laissant le vent jouer dans leurs cheveux, en profitant des derniers rayons du soleil, de la belle lumière, des reflets sur la fine pellicule d'eau couchée sur le sable noir.
|
|||||||||
|
|||||||||
Pour
se restaurer, il y a la rue qui jouxte le parc. Des dizaines d'échoppes
ambulantes de différents pays asiatiques proposent leurs spécialités.
Huuummm !
CLIC
sur la fleur,
|
|||||||||
|
|||||||||
|
|||||||||