De Tamanrasset à l'Assekrem

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Ne dites pas que vous allez en Algérie, on tentera par tous les moyens de vous en dissuader. Agressions, enlèvements, maladies, bébêtes dangereuses quand elles ne sont pas mortelles... la liste des dangers est longue et si vous ajoutez que vous dormez à la belle étoile, vous serez définitivement étiqueté de "calu" (fou ou folle, "fada" quoi, en parler marseillais).
Entre nous, nous avions un grigri, une amulette, un talisman... :-) appelez comme vous voulez cette étoile offerte par Claude à nos accompagnateurs, le soir de Noël.

Des textes vous attendent là dont un reportage paru au Soleil de Québec ( La piste de l'Assekrem, de Tamanrasset à l'ermitage du père Charles de Foucauld) ainsi que dans Cyberpresse



 

 

 

Tout au Sud de cet immense pays qu'est l'Algérie (2 381 000 km2 / 4,3 fois la France), à cheval sur le tropique du Cancer, est un massif volcanique : le Hoggar (Ahaggar en langue Tamasheq), aussi vaste que la France. Il culmine à 2918 mètres au Mont Tahat qui est aussi le plus haut sommet du pays.

Né des importantes éruptions volcaniques du tertiaire et du quaternaire, il offre des paysages époustouflants : pitons, aiguilles, dômes - certains éclatés, d'autres effondrés -, orgues de basalte, plateaux parsemés de cailloux jusqu'à l'infini, défilés qui conservent ça et là, entre les rochers blancs et lisses, des cuvettes d'eau. Toute la magie se révèle le soir, lorsque sous les rayons du soleil couchant, les sommets semblent s'embraser.

Chaud dans la journée, même en fin décembre, le froid tombe quand tombe la nuit. Les écarts de températures sont énormes de +30° à -6°C, en cette fin d'année.

Tout au long des six jours de marche (cinq pour arriver à l'ermitage du père de Foucauld), nous rencontrerons quelques rares animaux : ânes sauvages, gazelles, et le moula-moula, incontournable oiseau du Sahara. Et comme dans d'autres déserts, une végétation surprenante. Elle est là quand on s'y attend le moins.

Petite fleur au milieu des graviers,
Arbre isolé, posé sur un rocher
Petites feuilles à parfumer le thé
Tiges sèches pour soulager la toux
 

Ces trois vues prises par le hublot de l'avion donnent une idée de ce massif du Hoggar et quelques repères.
La qualité des images n'est évidemment pas bonne. Un clic les agrandit.


 

 

 

Cliquez pour agrandir les vues des bivouacs

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


A peine descendus de l'avion et déjà un 4X4 nous conduit au départ de la randonnée. Nous, cinq personnes désirant passer Noël loin du tumulte et des excès, dans un endroit presque vierge, en communion avec le ciel et la terre.

Si vous voulez nous suivre ...., à quelques kilomètres de Tamanrasset les dromadaires et les chameliers attendent, ainsi que le cuisinier et le guide. Tous des Touareg.
On ne s'aventure pas seul dans ces contrées sahariennes. Les Touareg sont ici chez eux. Ils connaissent leur immense territoire dans les moindres recoins. Ils vont à pied depuis l'enfance. Malika Mokeddem les raconte dans son livre "Les hommes qui marchent". Leur vue est d'une acuité exceptionnelle, là où vous ne voyez que rocaille, ils discernent un couple de gazelles, un âne sauvage, un mouflon. Ils connaissent l'endroit où croît la plante médecine, où se cache la guelta, source rafraîchissante. Ils vous montrent les traces du lapin, cueillent la plante qui guérit la toux et celle qui parfumera le thé. Marcheurs infatigables, ils sauront ménager des temps de pause. Economiseurs de paroles, ils ne restent pas sourds à vos questions.

La nuit tombe vite, certains montent leur tente, je préfère la belle étoile. A 1400 mètres d'altitude, il ne devrait pas faire trop froid, j'ai un bon duvet, un mince matelas m'isole du sol, une couverture en poils de chameau, au cas où.
Ce fin croissant de lune, au milieu du bleu nuit, m'inspire. Je ne veux pas rater la "naissance" des étoiles. Une ici, une là... Orion s'allonge à l'horizon, Cassiopée s'installe presque au zénith, les Pléiades scintillent, la Voie Lactée et ses poussières d'étoiles cheminent en travers du ciel. En un clin d'oeil, la voûte céleste est constellée d'astres scintillants. Certains s'échappent à toute allure et vont mourir quelque part dans l'atmosphère. Des années lumières nous séparent de cette étincelante féerie et le vertige guette au bord du sommeil.

Faisant fi du froid, je dormirai, jusqu'au dernier jour, à la belle étoile. Cela me permettra de voir apparaître et monter la Grande Ourse à mesure que la nuit avance vers sa fin.

Avec l'altitude, le froid de la nuit augmentera, le bord du duvet se couvrira de givre.
-5°C au lever du jour, à 2000 m d'altitude. L'eau dans la gourde est gelée, une pellicule de glace recouvre le trou que le cuisinier a creusé hier soir pour puiser l'eau.
Le matin, nous déjeunons avec les gants, le soir, autour du feu, nous mangeons enveloppés dans nos couvertures.

La chorba (soupe à base de légumes variés et d'épices) nous réchauffe agréablement. Des morceaux de taguella (pain, galette cuite sous les braises) jetés dans le bouillon brûlant le rend plus consistant. Vient ensuite la chakchouka (sorte de ratatouille de légumes) agrémentée de quelques morceaux de mouton, de pâtes ou de couscous. Les dattes sèches terminent le repas. La longue marche sur des chemins escarpés, malaisés, encombrés de cailloux roulant sous les chaussures a épuisé nos réserves et c'est de bon appétit que nous engloutissons ces mets parfumés. La soirée se termine avec la traditionnelle cérémonie du thé. Trois thés sont servis successivement. Le premier amer, le deuxième doux et le troisième aromatisé avec des plantes cueillies près du bivouac.

Quelques paysages traversés au fil des jours

 

 


 

 

Au Nord de Tamanrasset, ne cherchez pas le sable. Le Hoggar est essentiellement un massif rocheux, Nous avons traversé des plateaux jonchés de cailloux, de graviers colorés, de gros sable rougeâtre, de terre craquelée. Paysages aux formes étranges, fantastique décor où se dressent aiguilles et pitons isolés. Les roches noires voisinent avec le granit rose, les orgues basaltiques et autres minéraux passent par des tons de beige, gris, rouge, ocre selon l'heure. Les levers de soleil sont splendides quand on a le courage de sortir de son duvet par des températures négatives. Les couchers de soleil sont merveilleux qui embrasent les crêtes découpées, allongent les ombres des acacias, des pierres, des personnes, des dromadaires, de tout ce que le soleil touche avant de disparaître. Le ciel se pare alors de teintes pastel, dégradés de bleus, jaunes, orangés et si par hasard quelques nuages égarés viennent à passer, ils sont aussitôt changés en vapeurs rougeoyantes.

Cliquez sur les vignettes pour agrandir les vues.
Terre craquelée, terre assoiffée
Graviers multicolores et gris rosé
Colonnes de basalte, au sol et au sommet
Ganit rose

 

 

 

 

 


Peintures rupestres dans le massif de la Taessa

 

 

 

 

 

 

 

 


"sculpture" dans l'Amezeroug

 

 


Fenêtre avec vue (photo de Nicolas B)

 

 

 

 

Jour après jour nos pas nous emmènent toujours plus haut : Tanemrout, Taessa, Adrar Hedjerine, Adad, Atakor, Neck de Tahalaft, Aouknet, Tézoulaïg, Amezeroug, Tahat, Assekrem, Akar-Akar... autant de lieux, de sommets, de massifs qui sonnent joliment à l'oreille.
Et chaque jour, de nouvelles découvertes. Tantôt d'immenses plateaux à perte de vue, tantôt des gorges où alternent sable blanc, blocs de granit lisses et blancs, flaques d'eau où s'ébattent des troupes de têtards, tantôt des pentes escarpées, des sentiers abrupts qui se faufilent entre d'énormes blocs de rochers. Et soudain, l'émotion : dans un renfoncement de la paroi une fresque, un troupeau de vaches peint sur la pierre, un personnage l'accompagne, témoin d'un autre âge (5000 ans avant JC, si mes renseignements sont bons), du temps où le Sahara n'était pas encore désert. Nous croiserons d'autres représentations : autruches, girafes, chevaux, d'autres peintures et gravures rupestres de ces hommes de la première heure et quelques mots tracés sur les rochers, illisibles pour moi pauvre inculte qui ne sait déchiffrer le tifinagh (l'alphabet targui).

 

Gravures et peintures rupestres
Dans le massif de la Taessa
Dans le massif de l'Amezeroug

 
 
Au pied de l'Aouknet

 

Nous avons traversé des zones où les roches, tourmentées par les vents, le sable, le gel, la violence des pluies et le soleil, ont pris des formes multiples, surprenantes, comme si un artiste était passé par là.
Dans les anfractuosités de la pierre, dorment des geckos et autres lézards aux écailles grises, vertes, brun-rouge, pour ces survivants du jurassique.

 
 

 

 

Voici quelques sommets représentatifs de cette partie du Hoggar.

Adad
Hedjerine
Neck de Tahalaft
Oul
Tahat
Tanemrout
Tézoulaigs et +++
Ilamane ?
Aouknet

 

 

 

 


Ah ! les plantes du désert ! Quelle erreur de croire que le Sahara est une région stérile faite de sable et de roches. Il faut les voir, les plantes, là où on s'y attend le moins. Sur l'étendue caillouteuse d'un plateau, sur les pentes escarpées, dans un creux de rochers... Miracle de la nature, prodige de la vie. Surprenantes plantes que des conditions extrêmes (gel, manque d'eau, brûlure du soleil) ne parviennent pas à interrompre le cycle de la vie. Quel bonheur, quelle admiration de voir ces petites pousses se couvrir de rouge vif, de bleu lumineux, de violet, de jaune. Comme si elles voulaient rivaliser de couleur avec la pierre.

Cliquez pour agrandir les vues

 

La magie ne s'arrête pas là. Ce soir un chamelier est malade, une vilaine toux le mine. Qu'importe, la plante remède est brisée, triturée, ses tiges écrasées entre deux pierres. Le bouquet mis dans une jatte d'eau froide, une pierre brûlante sortie de dessous les braises est jetée dans l'eau qui aussitôt bouillonne. Déjà s'échappent des vapeurs que notre homme respire. La nuit sera calme. La vilaine toux oubliée.

 

Cliquez sur le bandeau pour voir quelques spécimen de cette flore du Hoggar.

 

 

 

Voulez-vous entendre la conversation ? Caressez-les avec la souris.

 


Le calme. Le silence règne en maître dans ces contrées désertiques, agréablement rompu par les trilles du moula-moula. Oiseau noir au croupion blanc et dessus de la tête blanc chez le mâle, on le rencontre partout dans le désert. Il aime accompagner les randonneurs à distance. Il va d'acacia en acacia, attendant la levée du camp pour grappiller les miettes du repas. D'autres oiseaux jouent sur les rochers. Perché sur le bord de la falaise, un vautour d'Egypte attend.

Plus farouches, les gazelles fuient à notre approche, leurs empreintes sur le sentier témoignent de leur présence. Les ânes acceptent une distance plus courte avec ces intrus à deux pattes. Les geckos s'immobilisent dans une fente et se fondent avec le rocher. Les têtards nous ignorent, trop absorbés qu'ils sont à devenir grenouilles et le joli insecte bleu, coléoptère (Adesmia sp. peut-être), enjambe de ses trois paires de pattes les graviers colorés.

Les dromadaires sont moins discrets, l'un d'eux blatérait son mécontentement dès qu'il fallait se préparer à lever le camp. Une nuit des ânes sauvages ont caracolé près du bivouac et accompagné leurs cavalcades de braiments intempestifs.

 

 

Que croyez-vous que firent les ânes devant l'insistance de deux curieuses ?
Passez la souris sur l'image...

 

 

   
   

L'ermitage au bout du sentier

 

 

 

 

 

 

Enfin, après cinq jours de marche dans un environnement extraordinaire nous arrivons au pied de l'Assekrem. C'est là, dans ce massif, à 2700 m d'altitude que Charles de Foucauld a bâti son ermitage. Le sentier est rude pour gravir les 700 mètres qui nous séparent de ce lieu de recueillement. Ce soir, tout le monde semble s'être donné rendez-vous ici. Certains sont arrivés à pied, comme nous, d'autres en 4X4. Il faut dire que la vue est imprenable sur un paysage prodigieux et que le coucher de soleil est des plus appréciés de tout le Hoggar.

Militaire de carrière, Charles de Foucauld s'est converti au christianisme, après avoir été impressionné par la foi musulmane, lors d'une mission au Maroc. Il part dans le sud de l'Algérie, s'attache aux Touareg, étudie leur langue, leur culture. Il a écrit un dictionnaire touareg / français, traduit des textes et des poèmes touareg. A Tamanrasset, il fait construire un bordj (fortin) pour protéger la population contre les razzias perpétrées par des pillards venus d'ailleurs. En 1911 il construit l'ermitage sur ce plateau de l'Assekrem où il va vivre en moine ascète. Il sera assassiné en 1916, par : un rebelle touareg ? un brigand sénoussis ? qui ?
A l'intérieur de la modeste bâtisse en pierre, une chapelle très simple : trois pierres de lave pour l'autel, un petit crucifix, une ouverture juste assez large pour laisser passer un rayon de soleil et un filet d'air.
Une autre salle servait de lieu de travail. Elle conserve ses écrits, ses notes, ses livres, ses instruments de mesures. Photos et documents relatent la vie de cet homme peu ordinaire.

Devant la porte, une table d'orientation, offerte bien des années plus tard par le Touring Club de France, permet de se repérer parmi le chapelet de sommets qui s'étalent à perte de vue.

 

 

Ils sont là ces sommets, hélas il m'est bien difficile de les répertorier. Une petite aide n'est pas de refus.

Vers l'Est de l'ermitage
 
Vers le Sud de l'ermitage
 

 

   

Demain, nous nous engagerons sur le sentier qui passe au pied de ces sommets si jolis sous le soleil couchant : les Tezoulaigs. Nous nous acheminerons vers la fin du voyage, Tamanrasset, la grande ville du sud.

 

La Séouenane

Les tézoulaigs

Les tézoulaigs

Les tézoulaigs

 

Les tézoulaigs

 

 

 

 

 

 

 

 

Au petit matin un bloc de glace occupait la jatte.

 

En mentionnant ces pluies, je ne peux m'empêcher de penser à Isabelle Eberhardt qui périt lors d'une de ces crues qui dévastent certaines régions de l'Algérie. C'était en 1904 à Aïn-Séfra, dans le sud oranais. Je voudrais bien vous recommander "Un voyage oriental", mais je ne sais pas s'il est encore édité. Il y a aussi ses "Ecrits sur le sable"

 

 

On s'accordera un moment de détente au bord des bassins de la guelta Afilale. Bien qu'on soit dans le désert, l'eau n'est jamais très loin. Nous avons croisé des oueds asséchés dans lesquels en creusant on trouvait l'eau. Une eau claire et fraîche. D'autres oueds gardaient encore des poches d'eau de la dernière pluie. Rares pluies, mais soudaines et violentes. Un matin, dans une gorge si étroite que le soleil avait peine à se glisser, l'eau était encore figée par le froid de la nuit. Une couche de glace épaisse résistant aux coups des cailloux.

Le désert n'a pas fini de nous surprendre.

 

Aéroport de tam

Toutefois, l'ultime photo de ce voyage sera cette étrange image, prise d'avion.
Cliquez pour l'agrandir
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Tamanrasset s'étire de part et d'autre de l'oued qui lui a donné son nom.
Autrefois carrefour caravanier important, Tam, est aujourd'hui la plus grande ville du sud, capitale de la wilaya 11. Elle est reliée à Alger et à Agadez (Niger) par une route. Son petit aéroport est un lien quasi journalier avec Alger et accueille directement des vols de Paris, Marseille et Toulouse à certaines périodes.

Nous allons au hasard des larges avenues encombrées de voitures bruyantes, de mobylettes pétaradantes, de camionnettes au klaxon débridé, de vélos grinçants et de piétons criant plus qu'ils ne parlent. De part et d'autre de ces voies, des commerces, des restaurants et des cafés, comme celui du 5 juillet (en référence à l'indépendance du pays le 5 juillet 1962), Nous tournons dans d'autres rues plus paisibles bordées de maisons colorées, ombragées par d'énormes tamaris. Parfois notre curiosité nous entraîne dans des ruelles sales et malodorantes, jonchées de papiers et autres détritus.

Ce 29 décembre 2006, Tamanrasset se prépare à fêter l'Aïd-el-Kébir (fête du sacrifice). L'animation est grande dans la ville.

Demain, les rues seront bondées d'hommes et de jeunes garçons se rendant à la mosquée. Chacun vêtu de la longue tunique neuve chatoyante de couleur, la tête entourée du traditionnel taguelmoust, le chèche blanc, noir, beige ou bleu. Aujourd'hui il sera essentiellement blanc en signe de respect.

Les femmes aussi passeront sans s'attarder, enveloppées dans des voiles neufs de couleurs vives qui ne laissent apparaître que leurs yeux.

Au détour d'une rue, deux hommes tiennent bien serré, au bout d'une corde, l'animal du sacrifice. Ils ont bien voulu poser pour la dernière photo avant notre départ.

 

 


Signes tifinagh

 

 

Les Touareg vivent sur un territoire (Tinariwen) qui couvre la partie saharienne de cinq pays : Libye, Algérie, Mali, Niger, Burkina Faso. Tinariwen veut dire désert.

L'ancêtre des Touareg du Hoggar serait une certaine Tin Hinan.

Les Touareg sont des berbères. Ils parlent le Tamasheq. Leur alphabet, le tifinagh, est un alphabet libyco-berbère. Ce rocher ci-contre est couvert de ces signes graphiques.

Le thé est indissociable des hommes du désert. Qu'il soit parfumé à la menthe ou avec d'autres plantes, il est bu et on vous l'offre à longueur de journée. Un targui ne part pas sans son nécessaire à thé : bouilloire, petites théières, petits verres, thé vert, sucre. Le tout rangé dans un sac. On ne boit pas un verre de thé, on en boit trois. Et si vraiment on ne peut en prendre trois, on attend le deuxième ou le dernier pour commencer à boire. Verser le thé devient parfois une acrobatie que le serveur s'amuse à exécuter.

Les touareg, appelés aussi hommes bleus, à cause de l'indigo de leurs vêtements qui déteignait sur leur peau. L'indigo n'est plus beaucoup utilisé de nos jours et les tuniques sont de différentes couleurs. De même les taguelmoust (chèches). Cependant le chèche blanc est porté en signe de respect. Cette longue bande de tissu (4/5 mètres) ne couvre pas uniquement les cheveux, elle s'enroule aussi autour du visage afin de cacher le nez, la bouche et même le cou, non seulement pour se protéger de la poussière et du sable, mais aussi par tradition.

“Quelle que soit la position sociale qu’ils occupent, les hommes portent invariablement le voile, jour et nuit, tandis que les femmes ne sont pas voilées.”
People of the Veil, Francis Rennell Rodd, 1926
Les temps ont bien changé, à Tamanrasset, je n'ai vu que des femmes voilées.

 

 

En revanche nous avons croisé quelques femmes sans voile dans le massif de l'Atakor.
 
La société touarègue est hiérarchisée, elle comporte entre autres des nobles guerriers. L'un de nos chameliers ne se séparait jamais de sa takuba (grande épée) bien rangée dans son fourreau ouvragé. Son dromadaire était particulièrement récalcitrant malgré le beau tapis de selle. Une bien belle selle d'ailleurs, avec son pommeau en croix. La vraie selle touarègue, dit-on, alors que l'autre plus simple est la selle malienne.

 





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Il est temps de nous quitter. Mes amis se joignent à moi pour vous dire au revoir et vous encourager à aller passer quelques jours à pied dans le Hoggar. Vous ne le regretterez pas.

De droite à gauche : Hélène, Nicolas, Guillaume, Claude, Mireille

 

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  Créé le 28 septembre 2007
  Modifié le 25-Oct-2018 15:06

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