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Le bonheur se construit sur des certitudes, pas sur des chimères.
Chimères, illusion du bonheur, tant d'idées
fausses
qui bercent ton esprit comme dans un rêve,
l'induisent en erreur
et se gaussent de toi.
Sors de l'imaginaire, ouvre tes sens,
cueille le bonheur, il est partout
autour de toi.
Regarde-le perler dans les gouttes de rosée,
briller dans le
ciel lessivé après l'orage.
Ecoute-le chanter dans les
arbres,
jaillir de la source.
Il est le parfum subtil des fleurs,
l'odeur de la terre après
la pluie.
C'est la caresse du soleil sur ta peau,
la chaleur d'une main amie.
Goûte-le sur les lèvres de
la vie,
laisse-toi imprégner de son suc.
Et si ton coeur le trouve trop
fade,
prends le chemin de la vérité et cherche-le au fond de
toi. © Mireille 1999 |
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Silence
Ecoute le silence
il est rempli de bruits
douce effervescence
sans furie et sans cri
Harmonie de doux sons
musique de la vie
loin de l'agitation
hors de la frénésie.
B ruissement d'aile furti F
R onron du chat près du fe U
U lulement dès le soi R
I ndistincte parol E
T rilles légers du flutia U
S ouffle d'air au point du jou R.
© Mireille 1999
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Le silence, ça n'existe pas
J'ai cherché le silence....
Sur la plage désertée
Le clapotis des vagues
Un mouvement d'aile furtif
Un lézard attardé déplace un galet
Quelques grains de sable griffent la nuit
Le chant des sirènes caresse mon oreille
En tombant dans mon rêve
Là-haut dans la montagne
Le ruisseau gémit sous l'étreinte du gel
Le vent gifle la crête
et s'échappe en traîne crissante
L'oiseau apeuré s'enfuit
Le chamois étouffe ses pas affamés
Des cristaux tintent en éclats argentins
Au coeur des nuits d'été, à la campagne
La cigale s'attarde jusqu'au 25ième
Le grillon accélère la cadence
La chouette temporise
Le choeur des grenouilles entonne l'air de l'eau
Le gecko fait écho au sec sur son mur chaud
La chauve-souris passe en applaudissant
A l'intérieur de ma maison tiraillée à chaque marée
de la Terre
L'âme de ma grand-mère chuchote et rit dans le buffet
La vieille comtoise égrène les heures
Le réfrigérateur pleure
La minuterie patine à chaque tour
Le téléphone révise ses adresses
L'ordinateur s'évente en soupirant
N'y tenant plus je me suis retranchée à l'intérieur de
moi-même
Des gloups et des glops dans les tuyauteries
Les mirettes pataugent dans les larmes
Les articulations grincent
Le grand cérébral revoit ses connexions
Des courants d'air passent en tempête
Le contremaître rythme inlassablement le temps restant
Le jour comme la nuit
dehors, dedans, ici et là,
Je n'ai trouvé que bruits
Le silence, ça n'existe pas
© Miréio 17/10/2002
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Combien de fois t'ai-je promis de venir t'admirer?
Spectacle de la nuit qui déchire son voile, étire les
ombres et lentement s'en va, abandonnant derrière elle des morceaux
de sa traîne, mousseline opaline qui enveloppe les formes, dissimule
les creux. A peine aperçue, déjà disparue, seuls
subsistent dans son sillage une pointe fraîcheur et le frisson
de l'air.
Une à une les fleurs se réveillent, défroissent
leur corolle, se parent de diamants, se parfument d'essences subtiles
avant de commencer leur danse rituelle, ondoyant sous la délicate
lumière teintée de timides couleurs.
Puis les premiers rayons du soleil montent à l'horizon, se renforcent,
s'étalent et soudain explosent. Alors les oiseaux entonnent leur
symphonie. Les bourdons, abeilles et moucherons entament leur ballet
aérien. Tous viennent saluer et fêter le jour nouveau.
Les moustiques regagnent leur antre humide, un escargot s'attarde dans
les gouttes de rosée, la chauve-souris a fui avec la nuit, la
chouette, au grenier, s'est endormie, le rossignol s'est tu.
Et moi l'ingrate, la menteuse, la vilaine, moi qui suis incapable de
tenir mes promesses, moi la paresseuse, j'ai encore une fois raté ton
rendez-vous.
© Mireille 21/03/2001 |
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Le plus beau jour de ma vie
Beau! c'est le plus beau!
Le plus beau jour de ma vie!
De quel jour s'agit-il?
Premier baiser?
Réussite?
Mariage?
Premier enfant? deuxième? troisième?
Première dent, premiers mots, premiers pas...
Que de beaux jours!
Et depuis si longtemps!
Sûr, il y en aura encore beaucoup,
La source n'est pas épuisée,
la chaîne est parfois interrompue,
momentanément interrompue
manque de matériaux
usure des rouages
perte du mode d'emploi
mauvaise utilisation
grain de sable qui vient bloquer l'engrenage
Et puis les beaux jours reviennent
La vie les égrène jour après jour
des jours tous plus beaux les uns que les autres.
Quel beau jour, le jour où j'ai trouvé la vie!
© Mireille 5 mars 2001
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