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La mouche
Que c'est bête une mouche.
Celle-ci est grosse, noire, avec des reflets mordorés.
Elle vole avec un bruit d'enfer.
Un biplan de la guerre 14/18 serait un doux ronron.
Elle amorce un virage et vient se coller contre la vitre. Au soleil.
Chaleur et lumière voilà ce qu'elle aime.
J'ouvre la fenêtre, elle ne sort pas refusant la fraîcheur
des journées d'automne.
Je la frappe d'un coup de torchon, et dans ma précipitation je
la rate.
Chanceuse, elle repart faire un tour dans la pièce.
Je l'entends. Elle visite les quatre coins, trouve un refuge, se pose
quelques secondes, le temps de reprendre ses esprits et revenir de son
effroi.
Court répit. La voilà qui rapplique taquiner la fenêtre
et mes nerfs
Cette fois j'ajuste bien mon tir et pfffttt!
La bestiole gît sur le tapis.
C'est vraiment bête une mouche.
©Mireille 4/11/2002
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Mon chat
Mon chat persan pelage poivré-cendré
Mon chat frileux s'enroule en boule voluptueuse dans la cheminée
Mon chat aux yeux si bleus qu'on les dirait emplis de vague d'océan
Mon chat plonge dans mes prunelles son regard perçant
Mon chat aux oreilles dressées, le moindre bruit les réveille
Mon chat ronronne en rond dans sa corbeille
Mon chat ne dort que d'un oeil, il entend, il perçoit
Il emplit sa mémoire de délices et d'effrois
Mon chat gonfle ses poils pour mieux me caresser
De sa langue râpeuse il me donne un baiser
Mon chat si cruel et si doux
Mon chat aux griffes acérées quand sa patte n'est plus
velours
Mon chat à la gueule garnie de crocs bien affûtés
Mon chat tout ce qui bouge est un jouet à croquer
Pelote, campagnol, musaraigne, oisillon
Des compagnons de jeux qu'il abandonne aussitôt moribonds
Mon chat sa queue bat la cadence pour quelques angoisses
Je l'appelle minet, minou, minette, qu'importe il me menace
Il va oreilles basses et miaulements obscurs
Ses moustaches s'agitent, il gronde en mesure
Mon chat soudain se ramasse et en trois bonds disparaît là-haut
dans le tristet
C'est là dans ce réduit sombre et presque inaccessible
qu'il cache ses portées
Mon chat, j'avais oublié tes chatons affamés
Mon chat ta langue râpeuse titille ma souvenance
Mon chat je me souviens, tu griffais mon enfance
© Mireille 29/10/2002 |
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Extrait du journal
d'une tarente
Je suis une tarente, de l'espèce
des geckos.
Je ne sais par quel hasard, mon arrière grand-mère est arrivée
ici. Elle s'y est trouvé bien et s'est installée. Depuis ce temps,
de mère en fille, on naît, on s'accouple, on pond, on assure la
pérennité de la race dans cet espace douillet et presque sans
danger.
Presque sans danger mais pas sans danger.
Ce matin j'ai vu la mort de près. Je me suis aventurée à l'intérieur
de la maison des hommes. Ces grands escogriffes, ces géants bruyants
ont essayé de me capturer avec leurs grosses pattes. J'ai bien tenté de
mordre, j'ai crié et finalement, pour avoir la vie sauve, je leur ai
abandonné ma queue.
Ce soir, j'ai failli être écrasée dans le chambranle d'une
fenêtre. C'est arrivé à mon cousin lézardeau. Il
n'était pas beau à voir. Tout raplapla. Le pire c'est qu'il était
encore chaud - façon de parler – quand une foultitude de fourmis
affamées s'est jetée sur lui pour se restaurer.
Chaque jour j'apprends un peu plus de la vie. Je sais prévenir les dangers.
Aujourd'hui j'ai pénétré dans la maison. Ni vu ni connu.
Il y a plein de cachettes. Avant d'entrer ou de sortir il faut bien regarder à droite
et à gauche, puis passer le pas sans traîner. La maison et le
jardin recèlent une multitude de recoins emplis de chaleur. C'est douillet
!
Ce matin, je suis partie en exploration. J'ai trouvé un endroit frais
et humide, une région sans soleil. Au milieu d'une forêt luxuriante,
j'ai déniché un garde-manger extraordinaire. Parmi les tiges
grasses et les larges feuilles luisantes du jardin, j'ai fait un festin de
reine. J'y serais encore, si je n'avais été tirée de ma
sieste par une averse soudaine. Je n'aime pas trop ça l'eau surtout
quand elle arrive à plein jet sur moi.
Ce soir, j'ai chassé mon premier papillon de nuit. J'ai fait comme grand-mère
m'a conseillé. J'ai passé de longues heures à guetter
ma proie. Tapie dans l'ombre juste à la lisière de la lumière
du réverbère, j'ai attendu. Quand, attiré par l'éclat
de la lampe, l'insecte s'est présenté, j'ai progressé par
petites reptations et lorsque j'ai jugé la distance bonne, je me suis
précipitée, vive comme l'éclair et… je l'ai raté !
Alors j'ai recommencé et recommencé. Toute la nuit j'ai lutté et
au petit matin, hop ! j'ai gobé la bête.
Quelle belle vie que la vie
de tarente. Se fondre parmi les imperfections du crépi de la
façade et lézarder des heures sur les murs chauds. Je
sais maintenant que je n'ai guère de crainte à avoir
des hommes.
Hier, alors que j'étais absorbée par les préparatifs de
la chasse, un doigt humain a effleuré mon dos. La surprise a été grande
pour chacun de nous. C'était la première marque d'affection ;
d'ordinaire j'effraie les hommes. Je me demande bien pourquoi. Est-ce à cause
de mon dos recouvert de tubercules cornés ? Est-ce mon allure de caïman
miniature ? Ou bien l'extrémité de mes doigts gonflés
en ampoules adhésives ? Je suis pourtant inoffensive. Je ne pique pas,
au contraire, je les débarrasse des moustiques et autres bestioles indésirables.
Hier j'ai croisé un jeune gecko. On a joué à se poursuivre, à se
cacher derrière les pierres. Je m'échappais, il me rattrapait.
A la fin il a eu le dessus.
Ce matin je me suis sentie différente, bizarre. Maman m'a tout expliqué.
Alors je suis partie le long du toit, je me suis glissé sous une tuile
et au fond du trou, j'ai déposé mes œufs. Ils resteront
là, bien à l'abri, jusqu'au printemps.
L'été se termine. Il pleut souvent, la chaleur diminue avec les
jours. Les fenêtres de la maison restent souvent fermées. Avant
qu'elles ne s'ouvrent plus, je vais entrer. J'ai décidé de passer
l'hiver au chaud. Je me suis installée dans la petite chambre du premier.
C'est la plus ensoleillée. C'est là aussi qu'il y a l'ordinateur.
Pendant que madame pianote, je reste cachée derrière la litho
de Picasso. Aujourd'hui, j'ai juste eu le temps de filer derrière le
radiateur. Elle m'a repérée et me supporte. Je ne peux pas dire
que nous sommes amies, mais nos relations de voisinage sont excellentes.
© Mireille 25/04/2004 |
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Sauve qui peut La porte était entrouverte et nous sommes entrés prudemment
pour nous mettre à l'abri. Dehors l'orage grondait, la pluie avait
creusé des rigoles qui s'étaient transformées en
torrents, le rocher qui nous servait d'abri menaçait d'être
emporté. Un vrai déluge qui risquait d'anéantir
ma famille.
Là, dans cette pièce sombre nous nous sommes séchés,
réchauffés et j'étais en train de chercher un endroit
propice au repos quand une vive lumière envahit la pièce. Aussitôt
mes petits s'agglutinent sur mon dos, s'accrochent à mes pattes. Il
ne faut surtout pas nous faire remarquer. Pas un bruit, pas un mouvement. Recroquevillés
les uns contre les autres, là où on est on ne risque pas d'être
vu.
Des ombres se meuvent, menaçantes. Elles s'étirent, se ramassent,
se transforment en fantômes gesticulants. Shiva déployant ses
bras agressifs. Soudain, l'ombre nous recouvre, nous sentons notre dernière
heure approcher. Mes poils se dressent, mon corps frissonne, je reste vigilante,
prête à bondir. Dernier sursaut pour la survie.
C'est alors qu'un cri retentit. Un cri strident. Tout mon être
garde encore le souvenir de ces vibrations. Une onde de choc comme un millier
aiguilles qui vous transpercent. L'ombre reste figée sur nous. Elle
nous écrase de son intensité et de sa menace. Le hurlement continue,
le taux de décibels atteint son paroxysme, la désintégration
est proche. Heureusement une ombre venue d'ailleurs s'approche et emmène
le cri.
La lumière persiste et nous profitons du calme revenu et du danger éloigné pour
changer de cachette. Court répit. Une masse sombre soufflant un vent
violent imprégné de gouttelettes asphyxiantes s'abat sur nous.
- Vite filez!
Une nuée de petites tâches noires galopantes se détache
alors de mon dos, s'arrache de mes pattes et à vive allure se réfugie
sous les plinthes, sous le lit, dans des creux du mur, derrière l'armoire.
La tornade mortelle ne sait plus dans quel sens souffler ce qui me permet de
me replier dans une poche d'air du double rideau et de survivre au poison.
© Mireille 4/04/2002 |
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Les étourneaux
J'aime ces doubles croches posées sur la portée façon étourneaux
sur un fil.
Des étourneaux, parlons en. Ils ont investi les cieux et le gros pin
parasol de la placette. Jamais de la vie ils n'ont été aussi
nombreux. Essayez d'en placer une, vos paroles se perdront parmi les piaillements.
Rien de comparable à un gazouillis de rossignol ou de mésange.
Pour avoir le silence, il faut attendre leur départ car même la
nuit il y en a toujours qui piaffent. Impatience d'ailes.
Dès que le soleil commence à déplier ses rayons de feu,
au moment où la nuit disparaît emportant son froid dans un vent
coulis, ils recommencent leur folle sarabande. A l'infini ils s'étirent
et se rassemblent. Ils s'éloignent et reviennent. Nuages compacts, nuages
légers.
J'aime les regarder évoluer sans cesse encore et encore.
Ce soir, j'ai emmené mon appareil photo pour tenter de fixer ces esquisses éphémères.
Dos calé au mur, appareil bien en mains, respiration suspendue, trois
clés pour réussir une photo à cette heure avancée
de la journée. Par bonheur le ciel est bien dégagé.
Le lendemain matin on pu lire dans le Canard-menteur : "Hier en fin d'après-midi,
une nuée d'étourneaux s'est précipitée sur une
photographe amateur, alors qu'elle tentait de les capturer dans sa boîte
noire. L'infortunée fut, en un rien de temps, transformée en épouvantail
malodorant. Drôle de destin pour cette personne qui affirme éprouver
un grand amour pour les volatiles. Ne devrait-on pas y voir l'existence d'un
signe, d'une malédiction?
A moitié hagarde, elle fut admise aux urgences de la ville où de
mémoire d'infirmier jamais un tel incident ne s'était produit. "Certain,
je vous le dis plutôt deux fois qu'une"
Après nettoyage, désinfection et pansements divers, notre rescapée
pu rentrer chez elle."
A notre envoyé spécial elle a déclaré: "Puisque
la photo est devenue un loisir dangereux, je vais m'orienter vers une autre
activité. Sachez que moi, entre oiseaux et musique... J'aime ces doubles
croches posées sur la portée façon étourneaux sur
un fil..."
© Miréio 28/11/02 |
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Un cocardier est né
Mon Codardou me souffle maman de ses tendres naseaux. Je suis de la
race des taureaux de Camargue. Pas encore baptisé, mais déjà de
la graine de cocardier. Maman me le répète depuis ma naissance
et m'élève en conséquence. Il ne faut pas déroger à la
lignée du sang, à la dynastie des grands. Sanglier, Vovo,
Goya… Des ancêtres au nom prestigieux. De grands combattants,
qui se faisaient respecter et que le public haut perché applaudissait à tout
rompre quand mes aïeux, de leurs cornes puissantes, n'avaient pas
déjà rompu barricades et portillons et fait fuir ces aficionado
comme ils se font appeler !
Les applaudissements, les cris, les acclamations et la musique. Ah !
Carmen, l'air du Toréador qui récompense les meilleurs.
Je veux être de ceux-là. Pas comme mes fiers cousins d'Espagne
qui de musiques et d'ovations n'entendent rien, allongés qu'ils
sont sur le sable, traînés par des chevaux caparaçonnés,
laissant derrière eux s'écouler les dernières gouttes
de leur valeureux sang.
Non ! Ici, pas de mise à mort. En Camargue, on ne tue pas les
taureaux même si certains d'entre nous, à force de fougue,
passe la limite et, accident ou inconscience, déchirent le corps
d'un de ces raseteurs* qui ne nous veulent pas de mal, mais qui eux aussi
ont la rage de vaincre et de se surpasser pour la gloire et pour l'argent.
Ils récoltent les bravos et les "bronca"* parfois lorsqu'ils
se comportent mal en piste.
On nous aime en Camargue, pour ce que nous sommes : courageux, intelligents
et faisant bien notre métier de "bioù"*, du milieu
de l'arène jusqu'aux barricades et même au-delà, dans la
contre piste. C'est si facile de sauter les planches avec nos puissantes pattes
et parfois emportés par l'élan, certains sautent jusque sur les
théâtres.
Maman m'a raconté cela, et m'a mis en garde. Je ne devrai jamais tenter
de m'échapper, le danger est trop grand. Je ne dois pas avoir peur,
les spectateurs crient de plaisir, le crochet des hommes en blanc n'est pas
dirigé contre nous, c'est un outil pour attraper à prix d'or
les attributs qui ornent nos têtes, nos cornes et même notre garrot.
Cocardes, glands, ficelles et couleurs de la manade, autant de bouts de tissu,
de brins de laine qu'il faut venir chercher entre nos cornes acérées.
Avant cela, il reste du temps, je ne suis qu'un anouble*, un jeune veau
d'un an bientôt. Je dois subir toutes les étapes de l'initiation
et de la présentation. Ca commence demain, en présence
de spécialistes de la tauromachie, des tas de peureux à l'abri
derrière les planches du "bouvau"*. Maman m'a dit
qu'il ne fallait pas que j'écoute leurs sornettes, mais que
je me concentre sur la cruauté de la ferrade et que je fasse
fière figure.
Deux gardians* me tenaient bien plaqué contre terre et moi je retenais
ma hargne.
J'ai senti la fumée, j'ai vu le fer rouge approcher et lorsque qu'il
s'est posé sur ma peau, à peine si ma cuisse a frémi.
Je n'ai poussé aucun cri. Une larme a roulé sur l'odeur de chair
brûlée. Je porte un numéro et la marque du manadier et
comme une douleur n'arrive jamais seule, voilà qu'une mâchoire
de fer vient de croquer mon oreille : une belle "escoussure*", signe
de ralliement à la manade.
Maman m'a bien expliqué que c'était important pour moi qu'on
puisse me reconnaître et me ramener dans le troupeau au cas où je
m'égare, car notre vie est faite de liberté, de gambades dans
l'immense sansouire*, à goûter les salicornes* salées,
sentir les fleurs bleues des saladelles*, se reposer à l'ombre des tamaris,
taquiner les vachettes, se mesurer aux autres "tau"*.
A partir d'aujourd'hui, je ne serai plus attaché aux mamelles de ma
mère. Vive la liberté !
Quand je pense à nos cousins de la France profonde qui tournent en rond
dans un pré à longueur de journée, presque à longueur
d'année quand le temps le permet. Sinon ils restent enfermés,
en liberté surveillée dans une étable, nourris misérablement
: pâtée et eau matin et soir. D'air, ils ne voient qu'un vent
coulis qui apporte le gel, les nouvelles du monde et un peu de clarté en
glissant sous la porte. Ils ont l'air, le temps, l'eau fraîche, mais
d'amour… nada ! Mâles et femelles, chacun dans son coin ! A l'entrée,
on leur confisque les cornes. A la sortie on ne les leur rend pas. Ah! nos
beaux attributs ! Paraît qu'ils en font de la poudre pour soigner les
braves gens. Les miennes je les lustre contre celles de maman ou contre les
branches de tamaris.
Quelle vie monotone ! On leur a même supprimé leur spectacle préféré :
le petit tortillard poussif. A la place ils ont lancé le TGV. Il passe
si vite, qu'à peine entendu, déjà disparu. Les pauvres
cousins en perdent l'appétit, et passent la moitié de leur temps
allongés dans l'herbe ou sur leur litière puante à ruminer
entre leurs dents. Certains en deviennent fous. Pas étonnant.
J'ai maintenant cinq ans. Hier était un grand jour, ma première
course dans l'arène. C'était impressionnant : quelques coups
de trompette, une voix qui claironne : "Le taureau qui entre en piste
est un taureau neuf, il appart…" Je n'ai pas attendu la fin, je
me suis précipité hors du toril*, je suis entré en piste
au pas de course. Un bourdonnement, une rumeur grandissante disait le contentement
du public. J'étais beau et fort. Je le savais. J'avais dix minutes pour
le montrer. Les hommes sont arrivés, l'un après l'autre ils passaient
et repassaient, tantôt à gauche, tantôt à droite,
tendant leur bras armé du crochet. Je défendais bien mes attributs,
et poursuivais les raseteurs jusqu'à la barrière. Le public s'enflammait.
La fatigue gagnait. Quelques minutes avant la fin, un homme en blanc réussit à couper
et enlever la cocarde qui ornait mon front, là où mes poils frisottent,
l'endroit où mon amie Enganette, ma vachette préférée,
aime poser son museau.
Quand le "trompétaïre" a sonné la fin du jeu,
la tête haute, le gland toujours fixé à ma corne droite,
je me suis dirigé vers la sortie sous les applaudissements du public
et les accords de Bizet.
Je serai un grand cocardier, dans la lignée des Sanglier, Vovo, Goya….
Lexique :
*Bronca : Du castillan : bronca, manifester son mécontentement
*Bioù : boeuf, taù bistourné càd un bœuf entier
*Anouble : Jeune taureau d’un an.
*Bouvau : Enclos le plus souvent en planches
*Gardian : Il garde le troupeau, trie les bêtes… Il ne se sépare
pas de son outil de travail : le trident
*Escoussure : entaille pratiquée sur les oreilles des jeunes taureaux
*Toril : local attenant aux arènes où l’on garde les taureaux
avant la course.
*Sansouïre : Ensemble de vastes espaces stériles couverts d’efflorescences
salines, inondables, recouverts de salicornes.
*tau : taureau entier
*salicorne : plante encore appelée engane ou enganette, depuis quelques
temps on en trouve à la vente, ça se mange et c'est bon
*saladelle : Fleur emblématique des gardians...... ( Limonium vulgare,
Statice limonium )( Plombaginacées ) Synonyme : Lavande de mer, Limonium
commun, Lilas de mer
*Raseteur : Nom donné à l’homme, habillé de blanc,
qui se mesure au taureau dans le jeu du raset
© Mireille/Miréio 23 octobre 2006 |