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Plume blanche, libre, légère, insoumise indocile |
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Un pied, deux pieds La prochaine marche |
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Gravir, s'élever, aller toujours plus haut Pierre après pierre Escalator, passerelle, escalier Pour eux tous les sens sont bons |
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Lettres, je vous hais Il y a celles qui s'accouplent,
s'enlacent Celles
qui apostrophent ou prennent des accents Il y a les sonores et les muettes Il
y a aussi la coquette qui se pare pour devenir lettrine Et la lettre de service, la toute petite, celle qui nous renvoie ailleurs. Certaines portent chapeau, d'autres mettent un point d'honneur parfois deux pour se distinguer D'autres encore accrochent un petit serpent pour apprendre à siffler Le soir elles dansent devant mes yeux Parfois, elles se penchent pour partir à Venise En lettres de feu, en lettres de sang Lettres, je vous hais |
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Légères,
douces, tendres
Dix doigts prêts à mordre
la vie
Deux mains
recroquevillées sur des souvenirs d'outils
Les mains parcheminées
Dans leur folie les hommes
Dans leur sagesse les hommes
Dans leur curiosité les hommes |
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Les lunettes Il y a les lunettes pour se protéger du soleil. Inutiles par le temps qui court. Il y a les lunettes pour se protéger de l'eau. Ne pas les oublier quand vous sortez en ce moment. Il y a la lunette arrière, indispensable pour conduire à reculons ou surveiller les voitures banalisées qui tentent de vous piéger avec le radar embarqué. Il y a la lunette pour poser son cul Il y a les lunettes de presbytes, d'astigmates, de myopes, d'hypermétropes, de superman Il y a la lunette de l'amiral qui fouille l'immensité de la surface de l'eau à la recherche d'une terre Il y a la lunette astronomique qui, elle, en plus de sonder la profondeur de la voûte céleste, observe les jeux, danses, ébats des astres, des OVI et des OVNI Il y a la lunette du serpent, à manipuler avec précaution. Si avec ça, vous ne trouvez pas votre bonheur, reste plus qu'à vous pendre... ou à placer votre tête dans la lunette de la trancheuse. Cette dernière solution laisserait un vide impossible à combler. Imaginez l'épanchement de nos coeurs, les pleurs intarissables. Inondation assurée. Que d'eau, que d'eau ! © Mireille le 3 juin 2008 ![]() |
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On m'appelle Reine. |
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