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En ce mois de janvier 2016, il n'est pas facile de circuler
en autobus. Il y a pénurie de carburant due au blocage indien
pour des problèmes politiques entre les deux pays.
Pokhara au
bord du paisible lac Phewa entouré de collines et montagnes est
une ville jolie calme sans pollution. Il faut se lever tôt pour
espérer
voir, l'espace de quelques minutes, un de ces sommets très prisés
des alpinistes chevronnés. Passez le pointeur sur l'image survolée Le lendemain debout 5 h du mat, départ 5h25 en
taxi jusqu'au bout de la route qui grimpe sur le flanc de Sarangkot.
Au bout de la route, il reste
45 minutes d'un escalier aux marches en pierre irrégulières
pour arriver au sommet. Je ne suis pas seule, une sortie scolaire est
de la
partie.
Collégiens, lycéens. La nuit noire est remplie de loupiotes,
de chants, de rires. La lune brille encore dans le ciel qui commence
à pâlir quand je parviens sur la plate-forme sommitale.
Quelques traînées
roses apparaissent. Les regards se tournent tantôt vers l'Est,
tantôt
vers le Nord. Il s'agit de ne pas rater le soleil levant et les sommets
himalayens.
Petite inquiétude, les nuages sont nombreux. Le jour se lève
lentement et laisse apparaître quelques sommets sombres qui peu à peu
rosissent. L'Annapurna sud, le Machhapuchhare,
d'autres sommets vers l'Est se dégagent, se voilent et c'est à chaque
fois un ravissement. Soudain une ovation salue le soleil tout rouge qui
monte dans le ciel. Les
gens sont toujours aussi charmants et prévenants.
Personne n'est avare de Namaste Comme partout, j'ai arpenté la ville en tous sens. D'un terminal
de bus à l'autre jusqu'au lointain Musée
International de la Montagne en passant par la rive du lac. L'occasion
de belles découvertes.
Au Musée International de la Montagne, outre tout ce qui a trait à la montagne et l'alpinisme, le musée englobe ethnologie, écologie, culture, histoire, religion et traditions. On y parle du Yéti cet abominable Homme des Neiges, du réchauffement climatique encore plus problématique ici qu'ailleurs, des nombreuses ethnies des montagnes népalaises et aussi des plaines, des exploits sportifs pour atteindre les grands sommets himalayens et des échecs aussi. Une salle de prière bouddhique a été reconstituée à l'image de celle de Lakhang. Dans
le jardin, un monument rend hommage aux nombreux grimpeurs
qui ont perdu la vie sur les pentes des Annapurnas, de l'Everest et
tous ces sommets ardus qui approchent les 9 000 mètres d'altitude ! Une
montagne artificielle, réplique
du Mont Manaslu, se dresse toute blanche. Le mur d'escalade Maurice Herzog
n'est
plus
accessible.
Des photos de la chaîne himalayenne sont placardées sur les murs avec le nom et l'altitude des sommets. Hélas aussi les déchets abandonnés : de la petite boîte de conserve aux bouteilles de gaz et d'oxygène. Ces images me donnent de plus en plus envie de m'enfoncer dans ce massif.
Mon temps est
compté, je choisis un circuit court de 4/5 jours que je couvrirai
en 4 jours. J'irai à Poon Hill ! |
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Jour 1 : Départ en bus de Pokhara, arrêt à Kande. Petit déjeuner et départ en direction du camp des Australiens.
La distance est courte mais le dénivelé important. Direct
des marches. Soudain la récompense, les sommets éblouissants
de neige sont là, si près. |
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Jour
2 : 6h33, je mitraille les sommets qui barrent
l'étroite vallée encore emplie de brume.
Après le lever du soleil, un p'tit dej' copieux,
la photo souvenir et un dernier petit tour dans le village Et me voilà à la porte de Ghandruk devant
le comité
d'accueil :-)
Une collation bien chaude et nourrissante pour affronter les difficultés du trajet. Heureusement sans trop de dénivelé. Mais par endroit la glace au sol est si dure, que les bâtons glissent. J'ai vu une dame tomber et continuer en toupie sur les fesses. J'ai réussi à rester sur mes deux jambes, parfois un coup de main du guide a été efficace. J'envie celui qui descend crampons aux pieds. A côté de ça la vue est grandiose sur les sommets. Des panoramas à couper le souffle jusqu'à Ghorepani.
Ghorépani, même altitude, même température qu'hier soir, même poêle de fortune autour duquel nous nous réchauffons après avoir admiré les monts enneigés se parer des couleurs chatoyantes du couchant. Demain, sun rise à Poon Hill.
Jour 4 : Le grand jour ! Debout 5h30, départ 5h45. La nuit est noire, pas aussi sombre qu'à Sarangkot car nous sommes nombreux à nous suivre en file indienne, lampe frontale ou torche allumée. Juste assez de lumière pour éviter de poser les pieds sur une plaque de glace. Des escaliers encore et toujours jusqu'au sommet à 3200m d'altitude. Le ciel rosit et bleuit au-dessus de nos tête, à hauteur d'yeux les sommets se dessinent d'abord sombres et rapidement les couleurs surgissent, toute une gamme de couleurs du blanc de la neige au noir des arbres. Un spectacle qui se renouvelle chaque jour et dont on ne se lasse pas. On en oublie le froid qui ankylose les doigts et brûle les joues. Goûtons l'espace d'un moment ce temps de sérénité, de calme dans la contemplation. Le reste de la journée va aller très vite. Quasiment de la descente, toujours en escalier en croisant des marcheurs essoufflés, épuisés par la longue et pénible montée. Je remercie mentalement les deux jeunes français rencontrés à Pokhara qui m'ont conseillée pour ce trek. Je ne m'arrêterai pas pour la nuit, ni à Ulleri, ni à Hille, je file tout droit jusqu'à Birethanti (1025m) où j'attends le bus pour Pokhara qui passe sur la route juste après le pont. Même pas la peine d'aller jusqu'à Nayapul. Près de 2200 m de dénivelé négatif dans la journée. Quatre jours inoubliables encore aujourd'hui, dix mois après. Maintenant, je dois vite rentrer à Kathmandu,
établir un visa pour l'Inde avant la fin de mon visa népalais
Ne partez pas si vite, la vidéo vient de sortir
OU selon votre envie vers l'une des destinations népalaises ci-dessous |
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