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Patan Jolie petite ville royale à 6 km de la capitale. Si proche qu'il
est difficile de savoir où finit l'une où commence l'autre.
Pas encore familiarisée
avec les transports en commun, j'emprunte un taxi qui me dépose
devant Durbar square, la place historique. Un mini bus pour le retour à Kathmandu. J'attends
de pouvoir entrer dans l'un d'eux. Pas facile. Pas facile aussi de respirer. Le soir je goutte les spécialités népalaises. La quantité est prodigieuse et la saveur délicieuse pour des sommes modiques de 1,5 à 3 euros. Côté températures,
pull léger la journée, le soir c'est polaire,
blouson, gants, bonnet, écharpe. 12,5 le matin au réveil,
c'est frisquet, on s'y fait.
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Pashupatinath et Bodnath
Il se dégage de ce lieu hautement spirituel un sentiment de paix, de bien être, de calme. Des mendiants attendent quelques sous, d'autres pratiquent leurs ablutions. Les enfants jouent...
Alors que je marche vers l'arrêt du bus, je suis attirée par l'animation qui règne dans une cour. C'est la cour d'un temple, un repas vient d'être servi aux pauvres et une cérémonie commence dans le sanctuaire. On m'invite à entrer et m'offre une tasse de masala chai. Je suis la seule étrangère, je m'installe tout au fond, face à l'imposante statue de Bouddha. Je n'ose pas prendre de photos, mais plus tard je filmerai deux dames venues exécuter les sacrifices physiques. Pour l'instant j'enregistre les prières des moines assis en deux colonnes qui se font face. Ils scandent leurs mantras accompagnés et rythmés par des instruments de musiques tibétains : gong surpuissant, tingsha (cymbales), bol chantant, dung-chen (longue trompe qui émet des sons très graves). Un grand nombre de Tibétains est venu se réfugier ici, à Bodnath. Et notre moine, Matthieu Ricard, y vient souvent. Suivez ce sadhu et
entrez dans la galerie. CLIC
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Bhaktapur Bhaktapur une ancienne
ville royale, à 13 km de Ktm, un musée à ciel
ouvert. Trois jours m'ont permis de visiter les trois places de la ville, de grimper tout en haut des temples accessibles, d'entrer dans la partie visible du Palais royal, d'admirer les jolies façades de ces maisons newars, les fenêtres sculptées de paons de l'ancien monastère de Pujari Math, et encore... et encore... comme les nombreux étangs, fontaines et autres bassins. Dans les rues la vie de tous les jours : des femmes filent la laine à même le sol, l'une d'elle m'embauche pour tourner le rouet, une fillette m'invite à une partie de volant où j'ai été minable devant un parterre de femmes amusées... Sur les placettes les femmes, encore elles, rassemblées autour des fontaines pour la corvée de l'eau. La rencontre d'un artiste polyvalent : graveur, écrivain, historien, illustrateur, fabricant de papier... Il me présente son père resté vivre dans sa maison déglinguée où il restaure des sculptures sur bois dans une pénombre plus profonde qu'un jour de pluie. Cliquez, agrandissez Cliquez, agrandissez
Ce matin, j'ai mis une "peau" de plus, demain je devrai certainement en rajouter d'autres car à Nagarkot je vais me rapprocher des plus hauts sommets du monde. J'y passerai la nuit en espérant qu'en deux demi journées je puisse apercevoir l'un d'eux si ce n'est the best : Everest !
A l'heure où le soleil ravive les couleurs, je suis repartie faire un tour de ville en empruntant des ruelles nouvelles. Hélas mes pas m'ont guidés jusque dans un quartier entièrement ruiné. J'ai poussé jusqu'au bord de la rivière près d'Hanuman ghât, là où se trouve un fabricant de lingam. Le plus gros du Népal trône au milieu de la route. Pour la galerie, cliquez sur l'image
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Nagarkot La montée à Nagarkot en public bus est spectaculaire. La route est à peine large pour faire passer un camion, imaginez le croisement avec des bas côtés non stabilisés, de la boue et le goudron arraché depuis le récent séisme. De plus le bus était complet quand je suis arrivée au départ de Bhaktapur. Il y a eu une place pour moi et d'autres personnes encore sont montées avec, certains, de gros sacs de graines. Je suis restée debout pendant presque tout le long trajet. Deux jeunes garçons ont gentiment pris mon sac sur leurs genoux. Nous étions plus serrés que dans une boîte de sardines. Et il y avait autant de monde sur le toit du bus qu'à l'intérieur ! Nagarkot a beaucoup
souffert. Des pans de montagne ont glissé emportant
des habitations. Les travaux de restaurations sont en cours mais les
touristes
ne sont
pas là. Les hôtels affichent des prix exorbitants.
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Bungamati et Khokana
Bungamati
et Khokana, deux petits villages newars au milieu des cultures en terrasses.
Au loin se dessinent les sommets enneigés. Ceux
de l'Est, mais l'Everest reste caché. Une quinzaine de kilomètres
séparent
ces localités
de la grande ville et c'est bon de se replonger dans la campagne. Khokana semble en meilleur état. Bientôt un an que la terre a tremblé plus que de coutume. La vie a repris. Les enfants vont à l'école, les plus petits s'amusent sur la place vide, les hommes jouent aux cartes, les femmes partent aux champs, les chèvres dorment à l'ombre des chaityas ou autres petits temples, le berger assis sur les marches d'un autel, les surveille d'un oeil, le marchand de patates passe, son vélo à la main, sa balance au guidon, en criant son slogan que je ne comprends pas mais que je devine, la fileuse actionne son rouet, le sculpteur sur bois termine un Bouddha allongé, des jeunes filles cisèlent elles aussi de petits objets. "Non ce n'est pas difficile" me disent-elles avec un joli sourire. Est-ce parce que c'est vendredi ? Est-ce chaque jour ainsi ? A chaque fontaine, à l'eau courante ou sur le pas de leur porte avec l'eau d'une bassine, parfois aidées d'une autre personne, les femmes se lavent, de la tête au pied (une serviette cache ce que nous ne devons voir). Le temps est plus clément en ce mois de février mais l'eau reste glacée... Je cheminais
entre Bungamati et Khokana quand la faim s'est mise à torturer
mon estomac. Dans ces endroits peu touristiques, il n'est pas
facile de
trouver
une échoppe, il n'est pas facile de trouver gamelle
à son goût. Mais voici un établissement ouvert sur
rue. Ne parlant pas le Népali, je demande en anglais si
je peux acheter des momos. La jeune fille derrière le comptoir
hoche la tête de gauche à droite et de droite à gauche.
Je dis "oui ?", elle hoche la tête. Je dis "non
? ", elle hoche la tête de la même façon. Finalement
elle fait venir son jeune frère qui apprend l'anglais à l'école
et j'ai pu manger des momos. :-)
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Kirtipur Aujourd'hui je suis partie explorer une autre banlieue de la grande ville, un village pas vraiment détaché de la capitale : Kirtipur perché sur une crête d'où j'ai pu admirer, dans le grand ciel bleu, les sommets himalayens du côté Est de la chaîne, mais toujours pas d'Everest. Au XVIII ème siècle, Kirtipur a été attaqué par Prithvi Narayan Shah, le roi de Gorka. Une guerre s'en suivit au cours de laquelle une flèche emporta l'oeil du le jeune frère du roi. Les représailles ne tardèrent pas, tous les garçons de plus de 10 ans auront le nez coupé sauf ceux qui savent jouer d'un instrument de musique car le roi est mélomane. Cruelle histoire ou légende ... Toujours est-il que le village a été un temps appelé Naskatpur (la ville des nez coupés). On pourrait penser que les poignards et épées qui pendent sous le troisième toit de Bagh Bhairava, le temple du dieu tigre, ont servi à trancher les nez, il n'en est rien ce ne sont que les armes des combattants newars vaincus par ce nouveau roi. De rares touristes sont venus découvrir temples, stupa, bassins et maisons moyenâgeuses le long de ruelles montantes ou autour de jolies placettes où les femmes lavent et les hommes jouent. Ce petit monde est tout sourire, aimable quand il s'agit de vous informer alors qu'il ne parle que le newari mais parvient à lire les noms des lieux. Une belle journée printanière, sportive (encore beaucoup d'escaliers) et culturelle.
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Dakshin Kali et Pharping
Chaque jour avec un summum le samedi, à Dakshin Kali on décapite à tour de bras, plutôt à tour de machette. Pas des condamnés, la peine de mort est abolie depuis 1998 au Népal. J'y étais mardi pour assister à cette cérémonie en l'honneur de la terrifiante Kali assoiffée de sang. Les Népalais viennent y sacrifier des poulets, des jeunes boucs et offrir des fleurs et de l'encens à la déesse. Tout ce petit monde patauge pieds nus dans le sang et s'en retournent qui avec sa volaille sans tête, qui avec son bouc guillotiné sans oublier de tremper son doigt dans le sang et de le poser sur son front et celui des membres de la famille. J'ai retrouvé quelques bêtes un peu plus tard dans une cahute avec foyer, au-dessus de la rivière et des ghâts de crémation où elles étaient apprêtées pour être consommables. Ebouillantées, plumées, dépouillées, grillées. Pour trouver ce temple des sacrifices, un truc infaillible : suivre le cri des corbeaux au fond de la vallée. Ces oiseaux aiment se repaître de quelques débris échappés dans l'eau de rinçage car ici rien ne se perd, rien ne se jette qui peut être mangé. Tout près de Dakshin Kali, Pharping est un joli village au fond d'un cirque de collines. Toits dorés, dômes blancs, il y a même un monumental Buddha debout, un autre assis. Ce coin de la vallée de Kathmandu est couvert de monastères bouddhiques. Moines, moinillons, moinesses tous en habits bordeaux. J'ai traversé un de ces temples perchés pour monter au sommet de la colline à travers un tunnel de drapeaux de prières. Hélas les sommets enneigés n'ont pas réussi à percer la brume et la vue espérée n'a pas eu lieu mais quand un petit vent s'est levé, les drapeaux se sont élevés avec un bruit de battements d'ailes et les mantras se sont envolés vers ceux qui savent les accueillir.
OU selon votre envie vers l'une des destinations népalaises ci-dessous
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