ANDALUCIA
EXTREMADURA
CASTILLA-La MANCHA
CASTILLA y LEON
Malaga          Granada
 

 



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Mi-mai 2020, déconfinement
Fin juin l'Espagne ouvre sa frontière
Entre-temps de nombreuses personnes ont annulé leurs vacances à l'étranger
C'est l'année ou jamais d'aller visiter cette Espagne riche en Histoire depuis l'Antiquité
Aux peuples autochtones (Ibères et Celtibères) sont venus s'ajouter Romains, Wisigoths,
et Arabo-Berbères (en Andalousie) ...
Différents peuples, différentes cultures, différentes religions se croisent et s'enrichissent mutuellement
arabo-musulmans, hébraïques, chrétiens
Avec la reconquête, les chrétiens construisent des édifices religieux, transforment les palais
et les lieux de culte comme la spectaculaire mosquée-cathédrale de Cordoue.
L'Histoire de l'Espagne ne s'arrête pas là wikipédia vous en apprendra beaucoup plus.

Le 23 juin je quitte la France pour Malaga.
J'espère visiter, en plus de la famille, les sites andalous.
Je ne savais pas alors que j'allais aussi faire le tour de l'Espagne.
Du 24 juin au 25 juillet
Du Perthuis (Catalogne espagnole) à Irun (Pays basque espagnol)
J'ai longé des côtes, traversé des montagnes, des déserts brûlants, des plaines desséchées
J'ai vu des hectares de cultures sous serres, des collines entières couvertes de milliers d'oliviers
J'ai subi les assauts d'Eole qui font tourner des centaines de moulins à vent,
éoliennes modernes qui rendraient fou Don Quichotte
Je ne compte pas les milliers de kilomètres en voiture, le nombre de pas à sillonner rues, ruelles, places, monuments, jardins...
Je n'ai pas senti une goutte d'eau à part les litres bus pour parer la chaleur torride.
43 °C à Séville !

 

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Malaga


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Phéniciens, Carthaginois, Romains, Vandales, Wisigoths, Byzantins, Maures, Vikings ont laissé leurs empreintes (constructions ou pillages) à Malaga jusqu'à la reconquête (fin du XVème siècle) par les chrétiens réfugiés dans le nord du pays.
Il faudra attendre encore longtemps pour que la situation de la ville se stabilise.
Les troubles venant de l'extérieur (armées napoléoniennes entre autres) puis les problèmes de politique intérieure.
Ceci dit, le visiteur apprécie autant les vestiges que les réalisations modernes de cette ville du sud ainsi que ses plages et les villages environnants.

 

Malaga, ville antique créée par les Phéniciens, occupée par les Romains puis par les Arabes
Les vestiges du théâtre romain ont été mises à jour au pied de l'Alcazaba
Le passage entre la forteresse et le Castillo n'est plus praticable.
Un long détour sur des pavés glissants est nécessaire pour arriver au Gibralfaro (la colline du phare) où se trouve de Castillo fortifié.
La vue sur le port, les arènes, la mairie et ses jardins est imprenable.

 

La cathédrale inachevée. La deuxième tour est incomplète

 

Suivez le goéland...



 


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Galerie de l'Alcazaba




Deux enceintes de murailles où se mêlent la pierre et la brique,
des tours carrées traversées par des portes en arc mauresques
donnent accès à des patios et jardins sur différents niveaux
Le palais du gouverneur avec ses arcs sculptés, ses chapiteaux peints,
ses murs enduits de stuc, ses plafonds en bois travaillé,
ses bassins, ses fontaines, ses passages étroits
Premier ravissement

Fermé, le passage vers le Castillo Gibralfaro
Redescendre, sortir de l'Alcazaba et remonter par un autre chemin
pavé, montant, malaisé, trop glissant
Marcher pieds nus serait une bonne idée si la pierre des dalles n'avait pas accumulé
La chaleur des brûlants rayons du soleil .
Là-haut, la fraîcheur des grands arbres autour de la vaste place et des jardins
Plus haut encore le chemin de ronde offre de beaux panoramas
sur la ville, le port, l'Alcazaba et plus loin encore sur la côte.

Galerie Castillo de Gibralfaro



 

Comares, village andalous

La route s'enroule autour de la colline escarpée
Le sentier se faufile entre les roches de la falaise et les maigres buissons
Là-haut, passé la porte arabo-musulmane, voilà Comares, village poste de guet
Maisons blanches, basses, fer forgé aux balcons, aux fenêtres, rues pavées, escaliers, géraniums écarlates, mosaïques
L'une d'elles rappelle les verdiales(1), fêtes traditionnelles de musiques et danses,
forme primitive du flamenco et du fandango.

 

1) Pour en savoir plus, voir et écouter, suivez le lien ci-dessous


 

 

 

 

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Grenade

 


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Granada ne s'est pas toujours nommée ainsi
Les Wisigoths l'appelaient Elvira ; une rue conserve ce joli nom.
Est-ce le fruit du grenadier qui a donné son nom à la ville ?
Cette grenade se trouve sculptée en décoration, mais aussi comme plot dans les rues.


La ville nouvelle, moderne aux larges avenues, fontaines, statues monumentales et soudain un quartier historique avec ses rues tortueuses, étroites, sombres, ses palais aux façades rouges comme dans le quartier de la cathédrale.

 

Galerie de Grenade

Galerie de l'Alhambra

 

 

 

 


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Le matin de la fenêtre de ma chambre au bord de la rivière Darro
Le soir du mirador de St Nicolas dans le quartier de l'Albaicin quand le soleil rougit les bâtisses
La nuit venue, l'Alhambra brille encore sous les projecteurs savamment placés
Il paraît que l'hiver il est encore plus beau devant les sommets enneigés de la Sierra Nevada

 


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En marchant le long de la crête, nos yeux s'étourdissent de tant de belles choses.
Des remparts du Generalife, la vue plonge au fond de l'étroite vallée du Darro, plus au nord, la colline de l'Albaicin couverte de petites maisons blanches serrées les unes contre les autres, encore plus au nord, la colline aride du Sacromonte où Federico Garcia Lorca aimait se promener. C'était la ville gitane, ces Gitans que le poète a maintes fois célébrés.

 

 

Cyprès, jardins, pièces d'eau dans lesquelles se reflètent les bâtiments.
Le palais d'été et le palais Nasrides richement décorés : stuc gravé, sculpté, creusé, ciselé pour faire apparaître des "stalactites" dans les coupoles et les voûtes. Des mosaïques de formes géométriques habillent les murs soulignés par des calligraphies sculptées, des plafonds en bois travaillé, les sols carrelés


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Cordoue

 

 

 

 

Visitez la Mezquita

 

Cordoba, riche de son passé
tour à tour Romain, Wisigoth, Arabe/berbère
Cordoba riche de ses trois religions monothéistes
chrétienne, musulmane, juive

Fière de ses savants qui y ont vu le jour
le Romain Sénèque, l'Arabe Averroès, le Juif Maïmonide
Sans oublier les poètes espagnols

Son centre historique est bercé par les flots du Guadalquivir qu'il me plaît de traverser à pied sur le pont romain et dans lequel se reflète à certaines heures la Mezquita
Extraordinaire, magnifique, époustouflante mosquée-cathédrale dite Mezquita
Une forêt de colonnes surmontées d'arcs, des portes incrustées d'or et de pierres précieuses,
le mihrab somptueusement décoré.
Quand l'organiste de la cathédrale se met à jouer l'ensemble résonne,
l'écho se propage dans tous les sens
la voûte gothique vibre.

A l'opposé du fleuve le sanctuaire borde la blanche Juderia avec ses ruelles étroites,
ses pots de géraniums accrochés aux murs, sa minuscule synagogue du 14ème siècle

Les Omeyyades ont bâti leur Alcazar tout près de la mosquée.
Les bâtiments actuels furent élevés plus tard par les rois catholiques
mais il reste les jardins, ses bassins, ses fontaines .

On ne peut qu'être ébloui par la belle Cordoue

Poussez le portail des jardins de l'Alcazar
et
entrez dans la galerie

 

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Séville

 


Plus large ? CLIC              RECTO             VERSO

 


L'âme de Carmen rode dans la ville comme dans toute l'Andalousie
On la voit partout la Carmencita
à Grenade, à Cordoue, à Séville où elle travaille à la fabrique de tabac
Fille du vent, elle revendique sa liberté
Elle connaît toutes les langues de l'Espagne, bien pratique pour entourlouper les gens
Son audace et sa beauté ont eu raison de ses amoureux transis
Don José en fit la triste expérience qui de Sergent dans la garde devint ennemi public numéro 1
Mérimée a raconté la Gitanilla qui "s'avançait en se balançant sur ses hanches comme une pouliche du haras de Cordoue."
Théâtres, opéras, films célèbrent cette fille
Depuis ma plus tendre enfance je la côtoie
Il fallait bien une fillette pour tenir la bande de tissu rouge qui symbolisait les barricades, sur les tréteaux où une troupe d'amateurs jouait l'opéra de Bizet
Dans mon village l'air du toréador est à la fête pour récompenser les taureaux de la course camarguaise.

 

Oublions Carmen, allons flâner le long du Guadalquivir, regarder les bateaux, la tour de l'or transformée en musée, s'attarder autour de l'arène peut-être celle où Escamillo toréait (voilà
que la fille resurgit) et pousser jusqu'à la place d'Espagne. Tous les styles se retrouvent dans cette construction en demi-cercle autour d'une pièce d'eau. Il fallait bien ça à la capitale de l'Andalousie.
L'ancienne manufacture de tabacs (oui celle-là même) est tout près de là, hélas fermée, cause covid19 !
Sur le chemin de retour, une rue, une taverne, une plaque souvenir de Carmen.
Si vous allez à Séville, vous ne parviendrez pas à vous débarrasser de la Gitanilla.

 

 

Galerie la Cathédrale de Séville
Le rétable vous tend les bras

Je commence à connaître l'Espagne et ses grandes villes. Ne pas tarder à se garer. Prendre une photo du lieu avec le nom de la rue. Partir à pied avec l'essentiel vers un repère important à proximité de l'hébergement. Pour Séville, la cathédrale.
Après des tours et des retours un minaret me saute aux yeux. C'est déstabilisant, d'un coup je me crois à Marrakech. Je reprends mes esprits sur une place en chantier, tout comme les rues alentour.
Où est mon quartier ? Où est mon hôtel ? L'office de tourisme est fermée ! Je questionne, encore et encore... Un marchand m'oriente vers le quartier Santa Cruz, l'ancien quartier juif. Des rues éventrées,
des ruelles où l'on se croise à peine, où le soleil n'entre pas, excellente chose par cette chaleur. Voilà l'hôtel ! Il est fermé ! Une affichette, une autre adresse. Accueil sympathique, on m'enregistre, on m'accompagne à ma chambre qui est en réalité un studio, dans une autre rue ! Tout est sens dessus dessous, conséquence du coronavirus, faut s'y faire.

Si Charles Quint a empêché la destruction de la mosquée de Cordoue, ici la mosquée a été rasée et à la place se dresse une immense cathédrale, parmi les plus grandes de l'Europe.Tant extérieurement qu'intérieurement, elle est splendide, tout est d'or, de lumières, de marbre. Ses voûtes posées sur d'interminables colonnes frôlent le ciel, ses nombreuses chapelles toutes plus riches les unes que les autres, son retable en or comme un livre ouvert sur la vie du Christ et le monumental tombeau de Christophe Colomb. La Giralda, l'ancien minaret devenu clocher, change de couleur au fil des heures. C'est le soir qu'il me plaît quand le soleil couchant le caresse et dore la pierre. Quant à la veleta (la girouette), pas de vent, pas de mouvement.

Tout près de la cathédrale, se dresse l'Alcazar et le palais du roi Pierre 1er dit Pierre le cruel. A part le pan de mur qui sépare la cour du lion et celle de la vénerie, il ne reste que peu de choses de l'Alcazar des Arabes (dynastie des Omeyyades). Cependant les constructions des rois catholiques restent dans le style mudéjar. On trouve un peu de fraîcheur dans les jardins d'origine arabe modifiés à la Renaissance et de nos jours. On retrouve les fontaines basses, les bassins, les mosaïques de l'art arabe... Une importante variété d'arbres, des fleurs et parmi cette végétation, des paons se pavanent quand ils ne se postent pas sur les hauts murs.

 

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Tarifa - Gibraltar

 

 

 

        La galerie photos

Tarifa, je me plais à l'appeler la capitale du vent !
A l'extrême pointe de l'Europe, au bord du détroit de Gibraltar où les vents se déchaînent.
L'un, le "levante" venant de la Méditerranée, l'autre, le "poniente" venant de l'Atlantique.
A moins de 20 kms, la côte marocaine se dessine nettement.


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Terrible le vent ! Pour atteindre la digue, il faut traverser le nuage de sable les yeux fermés, ensuite arriver à marcher droit jusqu'à l'île et se trouver devant un portail fermé ! Terrain militaire, interdit d'entrer. Il est possible de passer les yeux entre les barreaux de la grille. Pour prendre des photos, faut bien se caler sauf si on aime les photos floues pour figurer le vent.
Dans la cité, ce n'est pas mieux, École s'engouffre dans les ruelles, il fait froid, c'est fatigant, affligeant.

Demain j'irai à Gibraltar, voir le rocher. Y aura-t-il les singes ?

 

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San Fernando - Cadiz

 

 

La route entre Tarifa et San Fernando est balayée par un vent puissant
Des champs d'éoliennes livrées à la force d'Eole tournent à tout rompre
et sur la mer les adeptes de kitesurf volent.

Le 21 octobre 1805 les boulets de canon volaient, rude était la bataille
La flotte anglaise fut victorieuse, les flottes française et espagnole détruites.
Nombres soldats y laissèrent leur vie dont l'amiral Nelson
Sa statue trône à Londres sur la place qui porte le nom du lieu de l'affrontement : Trafalgar
.

 

 

San Fernando, cernée par les eaux, se nommait autrefois l'île de Léon.
J'aime son petit air de la Camargue ou du delta de l'Ebre.
J'aime ses canaux, ses marais salants, ses plantes rabougries, ses oiseaux de mer, sa terre craquelée, assoiffée où affleure le sel.
J'aurais aimé pouvoir arpenter plus longtemps ses chemins, mais il faisait bien trop chaud.

Le soir la ville s'anime. La place de l'hôtel de ville est accueillante, un fauteuil me tend les bras.
La distanciation est bien respectée. Je me laisse tenter par une pizza aux fruits de mer.
Bon plan, elle est délicieuse et la bière rafraîchissante.

Pour atteindre Cadiz, quoi de mieux que l'autobus, qui, sur le cordon littoral fait la navette entre les deux villes.
Je suis allée, au hasard des rues, des places, des jardins, sur les remparts, ceux qui sont restés debout,
Je suis entrée dans la cour du Castillo de Santa Catalina qui surplombe la plage de la Calette. Fermé !
A ses pieds, les barques de pêcheurs se reposent sur le sable ou se laissent bercer par la marée basse.
Par chance le temps est au beau et le vent absent.
Je pousse jusqu'au Castillo San Sébastian au bout de la chaussée pavée qui s'avance dans l'océan. Fermé !
Je poursuis sur le rivage et ne tarde pas à arriver devant la cathédrale.
Le soir est là, l'autobus ne tardera pas.

 

           Galerie photos Cadiz et San Fernando

 

 

J'avais prévu, à cet endroit de mon voyage, de passer au Portugal, à Lisbonne principalement.
Le coronavirus qui y sévissait outrageusement m'en a dissuadé
J'ai tourné radicalement le dos au sud et continué ma route vers Cacéres via Mérida



            



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Mérida

Sur la route de Cacéres, une courte halte à Mérida la romaine. Autrefois capitale de la Lisutanie (province romaine), la voici maintenant capitale de l'Estrémadura.
L'ancienne Emerita Augusta conserve de beaux monuments entre autres le théâtre et l'amphithéâtre.
Le théâtre installait le matériel nécessaire au festival de théâtre qui a lieu chaque été.
Tout autour des vestiges sont mis à jour. Les thermes, une maison découverte en 1960. Le jardin intérieur garde des traces de peinture et des bouts de mosaïque.
Une galerie de colonnes borde le jardin, d'autres colonnes d'un autre style, des statues... Un énorme travail attend les archéologues.

 

 


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Toujours en Estrémadura, Cacéres, époustouflante vieille ville.
Pas étonnant qu'elle soit inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco.
Des murailles, des palais, des tours, des églises, des arcs, des rues
pavées, des pierres brutes parfois lissées, chaulées ou ocrées
Le Moyen Âge et la Renaissance se trouvent réunis et bien conservés.
Des époques antérieures, il ne reste que peu de chose.
Chacun des envahisseurs détruisant avant de reconstruire
Assise à la terrasse d'un bar-restaurant dès la fin de l'après-midi,
j'attendais le soir en admirant la place Mayor et ses bâtiments changer
de couleur au fur et à mesure que le soleil disparaissait.
La nuit venue, des projecteurs mettaient en relief les vieilles pierres.

 


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Avant de quitter l'Estrémadura et ses conquistadors, une halte à Trujillo s'impose.
Pas pour honorer un de ses fils, Francisco Pizarro, car si ce personnage est important pour l'Espagne, je me permets d'avouer que je ne le porte pas dans mon coeur. J'ai découvert son abominable histoire à Cajamarca au Pérou où il a piégé, trompé, emprisonné et fait exécuter Atahualpa le dernier empereur Inca après s'être fait donner l'or promis en échange de la vie. C'était en 1533

L'histoire raconte que Pizarro a épousé Inès Yupanqui, la fille d'Atahualpa, qu'ils ont eu une fille Francisca Pizarro Yupanqui.
En visitant l'Alcazaba j'ai trouvé, lu tant bien que mal les pierres gravées de la sépulture. (à voir dans la galerie)
Tout au long de sa vie, le conquistador n'a eu de cesse de poursuivre ses conquêtes et destructions (Cuzco...)
Il a été assassiné à Lima en 1541

Trujillo est une belle ville comparable à Cacéres. Chaque clocher porte un ou plusieurs nids de cigognes. En ce mois de juillet, les oiseaux ont déserté les nids.
La ville est dominée par l'Alcazaba, forteresse maure perchée sur la colline du nom de "Cabeza del zorro" (tête de renard).
En faisant le tour des remparts parfaitement conservés, j'ai découvert une stèle funéraire de l'époque romaine.
De l'époque arabe, subsiste encore l'alberca, un bassin. Servait-il de bain ? Son eau verte n'est pas très engageante.
Dans la même rue, sur la façade d'une maison, une plaque indique l'aljibe, une citerne dont l'accès est interdit.

 

 


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Tolède

 


Cliquez, agrandissez le plan de Tolède au Moyen-Age CLIC

 

La ville est située sur une colline d'altitude 500 et encerclée aux 2/3 par le Tage ce qui fait d'elle une place forte naturelle. Malgré cela, les Romains l'ont enfermée dans des fortifications.
Deux ponts, celui d'Alcantara et celui de San Martin permettaient de traverser le fleuve. Mais on n'entrait pas à Tolède comme dans un moulin, une première porte fortifiée précédait le pont, une deuxième pour en sortir et espérer pouvoir franchir la porte percée dans les remparts.
A l'opposé, au pied de la colline, la porte de Bisagra (l'antique) permettait de passer la muraille arabe. Plus tard une nouvelle porte de Bisagra fut construite. Elle est jolie avec ses deux tours rondes. Mais la plus jolie porte est celle du Soleil qui prend une belle couleur lorsque l'astre descend.

L'Alcazar, plusieurs fois détruit, domine la ville. Après sa dernière destruction, en 1936 lors de la guerre civile, il a été reconstruit tel qu'il était du temps de Charles Quint.

A part les portes, passages voûtés, on trouve des arcs à l'intérieur de la ville comme l'arco de la Sangre (l'arc du sang). Au pied de l'escalier qui descend de la place de Zocodover, se trouve une gigantesque statue en bronze de Cervantes.

Je n'énumère pas ici tous les monuments, toutes les choses à voir, les plus intéressantes se trouvent dans la galerie.

N'oubliez pas les bords du Tage. On y voit des anciens moulins à eau, de petits barrages freinent le courant, des canards se prélassent sur les roches qui affleurent...

Une rapide incursion dans la communauté autonome de Castille-La Manche pour découvrir Tolède qui en est la capitale.
Historiquement on retrouve ici le même processus qu'ailleurs : traces de l'Age de bronze, Romains, "Barbares", Wisigoths/catholiques, Berbères/musulmans et la reconquête par les rois catholiques.
Quant aux Juifs, il semblerait qu'ils aient été toujours là. Des objets, des empreintes ...) ont été retrouvées à l'époque romaine.

L'Espagne est riche de ses trois cultures comme en témoignent des édifices religieux tels que :
La mosquée-église Bal al Mardum-Cristo de la Luz
La synagogue-église Santa Maria la Blanca (la plus vieille d'Espagne).
Si ces bâtiments ont été épargnés, seulement modifiés, d'autres ont été détruits, rasés, incendiés.

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Ségovie

 



La Castille-et-Léon m'accueille à Ségovie.

Alcazar, cathédrale, petites églises romanes, remparts, ruelles tortueuses, montantes, pavées... éternelle litanie.
Mais en plus à Ségovie, c'est écrit dans le guide, il y a l'AQUEDUC romain.
J'avais en tête l'image du Pont de Gard, romain lui aussi.
Au matin du 21 juillet, à la sortie d'un virage, de cette route descendant de la montagne,
une chose comme une gigantesque grille semble barrer l'accès à la ville.
What this dis-je dans ma cabeza ! Mais c'est bien sûr voilà la conduite d'eau romaine qui alimentait en eau la région de Madrid.
Cet ouvrage exceptionnellement bien conservé malgré ses 2000 ans et plus fait partie du patrimoine mondial de l'Unesco.
Il se franchit à pied, entre les arcades.
A pied aussi, je l'ai longé jusqu'au lieu où la conduite souterraine qui vient de la source
devient un canal sur un mur qui s'élève peu à peu pour former cet ouvrage monumental qui enjambe la vallée avant de retourner sous terre jusqu'à destination.

 

En suivant l'aqueduc... Chaque vignette peut s'agrandir en cliquant dessus

 

Pour le reste, voyez la galerie avec les photos commentées

 

 


 

 



                                                         Salamanque, quelle belle ville traversée par le Tormes affluent du Douro.
                                                       S'est trouvée sur le chemin d'Hannibal, Carthaginois ennemi des Romains
Se trouve sur le chemin de St-Jacques-de-Compostelle.
A ce propos, une petite anecdote :

 

Au matin de ma première nuit dans une pension tout près de l'Université Pontificale, des démangeaisons sur une cheville me réveillent. Je regarde, ohhh ! stupeur ! Attaque de punaises de lit. Je montre cela à la responsable qui aussitôt me dit d'un air désolé : "Dimanche un pèlerin a dormi dans cette chambre". Cela voulait tout dire. Cependant, je me suis souvenue avoir croisé à Ségovie un pèlerin dans un sale état...
Dans quelques jours à Burgos je verrai cette statue d'un pèlerin couvert de pustules et de plaies. La réputation est faite. Et moi qui projette de faire ce parcours à pied...

 

 

Il y a quelque chose de différent ici. Peu de vestiges des temps anciens.
De la ville créée par Hannibal au IIIème siècle avant JC, il ne reste que la maison de l'arc, retapée
De l'époque romaine subsiste le pont.
Des Maures je n'ai trouvé ni Alcazar et Castillo, ni riche palais, ni mosquée. Rien.
On dirait que Salamanque est née à la Renaissance.

Déambuler dans ses rues, ses ruelles aux façades ocre-rosée, les yeux levés sur les tours, les clochers.
Il arrive qu'une cigogne cherche un endroit pour reconstruire son nid. Elle regarde du côté de la cathédrale. Celui de l'année passée n'est plus là...
La cathédrale ou plutôt les cathédrales. La nouvelle accolée à l'ancienne. La gothique et la romane comme une seule. Le clocher roman se dresse intact.

Des toits de la cathédrale et de la Clerecia, au bout d'escaliers en colimaçon de pierre ou de bois, quelle vue !
Le regard plonge dans les patios des palais, des universités. Sur le réseau de rues, les monuments
Les cloches de la Clerecia, à portée de main, sont bien tentantes malgré l'interdiction....

J'étais dans le clocher de l'ancienne cathédrale quand les battants se mirent à frapper le bronze des cloches
Une douzaine de cloches qui tintent ensemble. Des grosses, des petites. Des sons divers assourdissants ou mélodiques.

De la cathédrale, le pont romain est si proche. Il se traverse à pied ou à vélo.
A l'entrée, un gros toro en pierre qui a perdu la tête attend. Depuis quand ?

Je ne manque pas de m'arrêter au patio des écoles. Un centre culturel important : des écoles pour les tout petits, pour les plus grands et surtout l'Université publique. Les visiteurs se postent longtemps devant la porte afin de dénicher parmi l'infinité de sculptures, la grenouille posée sur un crâne humain.

Le soir venu, je remonte la centre historique jusqu'à la place Mayor.
C'est là que je mangerai sur la terrasse d'un de ces restaurants qui animent la place.
L'hôtel de ville et des autres bâtiments qui délimitent cette vaste place carrée sont d'une harmonie exceptionnelle.

 

 

 


Le pont romain sous lequel coule le Tormes
Le taureau qui paît dans les prairies de la province
Deux lions sous la couronne
Le bouclier à gauche
Symboles de la ville de Salamanque

 

Lions et castillos fortifiés
Symboles de la province Castille-et-Léon


Clic pour voir le support

 

Des sculptures sur de nombreuses façades. A gauche dans le patio de l'Université publique

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Fin juillet, l'Espagne reparle de fermetures de frontière... Il est temps de rentrer en France.
De Salamanque à Seignosse où on m'attend la distance est longue je choisis de faire une halte à Burgos.
J'arrive assez tôt pour visiter l'essentiel de la ville.

Des grands boulevards, des ponts, des passerelles sur le Rio Arlazon
Au hasard de mes pas je tombe sur l'église San Lesmes, le patron de la ville,
plus loin la statue équestre de Rodrigo Diaz le Compeador dit Le Cid
Dans le prolongement, sur les parapets du pont San Pablo, les statues du fils, des amis et de Jimena son épouse

Martin Antolinez
Diego Rodriguez, le fils du Cid
Martin Munoz

 

En voyant cette sculpture d'une famille, je ne peux m'empêcher de penser à cette chanson d'Annie Cordy : La tantina de Burgos
D'une pierre deux coups : retour sur le passé pour les uns ou découverte pour les autres et un hommage à la chanteuse qui nous a quittés cette AdeM 2020.

 

 

 

 

L'autre rive de la rivière est calme et accueillante. Des jardins, des sentiers, des chemins empruntés par les cyclistes. Parfois des sculptures encore, puis voilà un autre pont. Un vieux pont piétonnier qui mène à l'Arco Santa Maria, une des portes d'accès à la ville fortifiée, rescapée du Moyen Âge. Belle façade couverte de statues de personnalités de l'époque.
Après le passage voûté, voilà la cathédrale qui lance ses flèches très haut au-dessus de la ville. Bien pratique pour se repérer.

Trois jolies places se succèdent : celle de Santa Maria, celle du roi San Fernando et la place Mayor avec l'hôtel de ville, qui, au rez-de-chaussée indique la hauteur des deux importantes inondations. Trois places piétonnes, pavées, avec des façades colorées et des balcons clos où il fait bon se promener au soleil de cette fin juillet.

 

Vous pourrez voir tout cela et plus encore en entrant dans la galerie.

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Voilà mon tour d'Espagne se termine ici, demain je dormirai dans les Landes.
Quant à vous, vous pouvez visiter d'autres lieux, en Espagne ou sur d'autres continents
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Créé le 20 août, 2020
Modifié le 10 mars, 2021

© Espagne 2020. Mireille Jeanjean. Les textes et les photos édités sur ce site sont la propriété de l'auteur.... sauf exception. Auquel cas, le nom de l'auteur sera cité.
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