Quand on n'a que le sable pour bâtir
sa maison
quelques branches glanées dans l'oued desséché
On construit une hutte, minuscule abri rond
avec au ras du sol, une ou deux ouvertures faciles à condamner
car le froid est cuisant la nuit dans le désert
et le sable envahissant quand souffle l'Harmattan
Les palmes des dattiers de l'oasis voisine assureront le toit
la fraîcheur, la chaleur restent à l'extérieur
Dans ce logis modeste, un mobilier succinct
Quand on a été, quand on est encore nomade
on ne s'embarrasse pas de superflu
un tapis, une natte, quelques couvertures deux ou trois coussins,
des ustensiles simples : calebasse pour le lait, guerba pour l'eau, plats en
fer émaillé
Le fourneau : un brasero devant la porte, un kanoun, parfois un four en argile
L'important cependant, l'indispensable : le nécessaire à thé
petits verres, minuscule théière et plateau en argent ou peint
de couleurs vives
Le
thé, ici, est une cérémonie. |
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