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Hanuman, dieu-singe

Garuda
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Pas d'appel à la prière
Pas de cloche qui tinte,
Les cloches sont de bois
Pas de lieu fermé
Un mur sculpté
Souvent moussu
Délimite l'enclos du temple
Ouvert vers la mer, repaire des démons
L'arrière est dirigé vers la montagne sacrée

Une volée de marches, me voilà sur une terrasse
Première cour
Les frangipaniers ont déplié leurs pétales blancs
Jaunes ou rouges
Les ficus géants aux racines pendantes sont ceinturés
De tissus à damier
D'escalier en escalier, j'accède au sanctuaire
Le sol est jonché de débris
Offrandes éparpillées de la dernière cérémonie

Les cérémonies se pratiquent à ciel ouvert
Les Dieux y pénètrent librement
La dernière cour leur est réservée
Elle est tournée vers le Gunung Agung
Gunung Agung, volcan sacré
Demeure des divinités

Ici, rien n'est trop beau
Parasols aux couleurs chatoyantes
Merus richement décorés
Surmontés de toits en fibre noire
Fibre noire du palmier à sucre
Un, trois, cinq, sept, neuf ou onze
Nombre impair de toits, c'est la règle

 

 

 

	Démons et esprits maléfiques sont tenus à l'écart par des monstres de pierre Êtres fabuleux, mi-hommes mi-animaux, postés de part et d'autre des entrées Yeux exorbités, langue démesurée, dents acérées, doigts griffus Ils attendent mains armées de haches, gourdins ou serpents venimeux Leur face grimace ou s'orne d'un sourire sardonique Le souvenir de leurs exploits s'étale sous leurs pieds

Et vous, pour accéder au temple, vous devrez porter
un sarong et une ceinture nouée autour de la taille

Il y a les temples où les étrangers se pressent
On va assister au coucher de soleil à Tanah Lot
Je n'y suis pas allée.
J'aurais voulu assister au lever de soleil
Quand les touristes finissent leur nuit
Quand le vent sommeille encore
Quand les vagues bercent doucement les pêcheurs en leurs pirogues.

J'ai vu Pura Gede Luhur Batungaus sur les rochers battus par l'océan.

J'ai vu Pura Uluwatu, perché sur sa falaise
En bas les surfeurs se mesurent aux déferlantes turquoise ou émeraude

 

Pura Silayukti
Pura Tanjungsari
Pura Goa Lawah
Que de temples !
Bali, "île des Dieux"
C'est le surnom qu'on lui donne
Moi je préfère dire "Bali, île sourire"

 

Le sourire fait partie de la géographie du visage des balinais
Quand il n'est pas sur leurs lèvres, il pétille dans leurs yeux
La chaleur qu'il dégage accompagne les bon jour
Bon midi, bon soir
Bonne route
Merci
Selamat pagi ! Selamat ...! Selamat...!
Selamat jalan ! Terima Kasih
Surprenante habitude dont on prend vite goût,
Nous, si souvent ignorés dans nos pays hautement civilisés !

Bali la spirituelle

Chaque maison possède son temple familial
Des autels dédiés au culte des ancêtres
L'enclos familial prend des airs de temple avec ses tourelles au toit de fibres noires
qui se dressent au-dessus des murs de clôture
Quand l'habitation ne dispose pas de jardin,
les autels occupent une terrasse sur toit.
C'est joli.

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J'ai passé quelques jours dans une de ces maisons
J'ai pris soin de regarder devant en passant la porte du jardin
J'ai évité ainsi de heurter l'obstacle construit en travers du chemin
Quelle idée saugrenue de placer une fontaine,
une statue,
un muret en plein milieu, me suis-je dit !
Renseignement pris, en m'obligeant à un détour,
cet écueil me permet de perdre
les mauvais esprits
qui auraient pu vouloir me suivre.

 

 

 

 

 

 

2010 / 2011, je retourne à Bali. Le Père Noël est venu aussi. Quelques jours plus tard, à l'heure où l'année une année se retire devant la nouvelle, les fusées de fête éclataient dans le ciel de la petite plage au pied de la péninsule du Bukit. Lumière trop faible pour éclairer la mer. Uluwatu dort sur sa falaise; la fête a déjà eu lieu dans l'après-midi.

 

 

 

J'attendrai un retour à Bali, au mois de février 2011, pour enfin connaître Tanah Lot

La marée est basse en cette fin de journée
Le soleil se devine derrière la voûte grise
La foule venue des quatre coins du monde se presse sur le platier,
escalade les promontoires,
se risque près des vagues rageuses qui viennent frapper l'assise du rocher qui supporte le temple.

 

 

 

 

Parmi ces sanctuaires hindouistes, soudain se dessine un temple surmonté de croix chrétiennes.
Un Christ bénissant, des anges mains jointes, une blanche colombe
Il n'y a pas de doute, ce temple est une église

 

 

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