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Ce 25 janvier, après maintes circonvolutions dans
les rues de Cape Town, nous voilà enfin le long de la côte.
Quels magnifiques paysages ! Le vent souffle, l'eau s'agite de plus en
plus et nous laissons passer la promenade en bateau qui nous aurait permis
d'approcher la colonie d'otaries de Hout Bay.
C'est à Simon's Town, jolie localité aux
anciennes maisons avec balcons et façades décorées,
que nous passerons les deux nuits qui viennent. Un bed and breakfast
tenu par un couple de Belges très sympathiques. Les restaurants
du coin nous serviront de délicieux poissons. De Simon's Town, la péninsule du Cap de Bonne-Espérance est toute proche. Une journée n'est pas de trop pour visiter ce site protégé (Table Mountain National Park), se promener dans le fynbos, admirer l'Océan qui se déchaîne sous le vent violent. Ce n'est pas un hasard si Bartolomeu Diaz l'a nommé Cap des Tempêtes. |
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Donc, la destination de ce 26 janvier 2008 est Cap Point (34°21'24" de longitude Est, 18° 29' 51" de latitude Est) et le Cap de Bonne-Espérance (Cape of Good Hope) (18° 28' 26" de longitude Est, 24° 21' 25" de latitude Sud), plus un petit tour à l'intérieur des terres.
On a longtemps cru que c'était la pointe la plus au sud du continent africain. Il n'en est rien. L'extrémité australe de l'Afrique est plus à l'Est, à la Pointe des Aiguilles, ou Cap Agulhas comme l'a nommé le même Bartolomeu Diaz. Ce navigateur a dressé la carte de l'actuelle côte d'Afrique du Sud. Il fit de nombreuses expéditions, avec Vasco de Gama notamment et c'est au large du Cap de Bonne-Espérance qu'il périt en 1500. Le Cap de Bonne-Espérance ! Lieu splendide, mythique,
où le
vent violent venant du Pôle Sud, amène des écharpes
de brume. Difficile de prendre des photos dans ces conditions. Le temps
de la mise au
point, paf ! le brouillard dissimule le sujet. J'ai envie d'écrire :
les deux océans
(l'Atlantique et l'Indien) qui se rencontrent là se livrent de rudes
batailles. Hélas c'est faux, l'Océan indien n'est pas encore là.. Mais
quel géant
cet Atlantique pour brasser autant d'eau, avec autant de puissance ! Combien
de
naufrages
dus aux caprices du
temps et de la nature! De là-haut, quand le temps le veut bien, on domine le Cap de Bonne-Espérance et cette jolie plage, enchâssée entre les deux pointes. De longues vagues, vertes, bleues, turquoises viennent écumer sur le sable blanc. Tentant de loin. Nous empruntons
aussitôt
le sentier qui serpente à travers la végétation
typique de la côte de la province du Cap : le fynbos. Il rappelle
le maquis corse avec ses buissons fins, aux feuilles vernissées, étroites
ou épaisses et gorgées d'eau. On dénombre
une quantité de
plantes endémiques
et notamment les protéas, emblème de l'Afrique du Sud. Et les oiseaux où sont-ils ? Sont-ils à l'abri de ce vent violent qui oblige parfois à s'accroupir pour éviter d'être bousculées ? Les oiseaux de mer, eux sont bien là : albatros, pétrels et autres goélands s'élancent dans le ciel, plongent dans les vagues tumultueuses, rejoignent leurs nids dans les anfractuosités de la falaise. Une colonie de cormorans occupe un immense rocher incliné vers l'eau, pareil à une base de lancement. Au passage, on jette un œil sur cette jolie crique.
Un long escalier en bois permet d'y accéder, nous descendrons
au retour. Fouler ce sable si fin, glisser un pied dans l'eau, ramasser
des coquillages, découvrir
ce couple d'huîtriers de Moquin. Endémique d'Afrique du
Sud, cet oiseau noir aux bec, yeux et pattes rouges est menacé d'extinction.
Il ne resterait que 5 000 individus. Pour l'instant nous poursuivons notre chemin et parvenons au sommet du fameux rocher. Le Cap de Bonne-Espérance. La prudence nous oblige à rester assises au sol. Le vent a redoublé de violence. On fixe cet instant tant espéré ! Fatiguées de vent, de soleil, de chaud et de froid nous reprenons la voiture vers la mer, vers cette route qu'on aperçoit en bas. Le panneau (triptyque) est là qui indique ce lieu mythique. Nouvelle photo qui permet en plus de mémoriser latitude et longitude de l'endroit. La côte est belle, l'eau toujours aussi agitée, aux couleurs changeantes. Quelle surprise de trouver des autruches sur la plage. Un peu plus loin ce sera au tour des babouins chacma de faire l'attraction. Il reste encore un peu de temps avant la fermeture du parc national, on en profite pour faire un autre détour. Après avoir croisé des bonteboks (antilopes) au repos, un troupeau d'autruches galopant, la route se termine, là, devant un étang. Une nuée d'ibis sacrés s'envole à notre approche. Il est tard et on doit renoncer à la promenade pédestre.
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Impossible de s'arrêter là, encore quelques
tours de roues jusqu'à Hermanus. Bien sûr les baleines, en
cette saison, naviguent sous d'autres latitudes. Qu'importe, la ville est
calme, le backpakers
accueillant. Une grande
maison face à un terrain vague où on va découvrir une
variété d'eucalyptus (Eucalyptus ficifolia ? red flowering
gum ou une autre espèce ?), avec des fleurs rouges pour l'un et
roses pour l'autre.
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Après une longue et intéressante visite de ce jardin
botanique et maints égarements
routiers, nous retrouvons la ville du Cap. Nous sommes le 28 janvier,
il ne nous reste plus qu'une petite journée pour grimper à la
Montagne de la Table. Nous choisissons un hébergement proche
du départ du téléphérique. L'itinéraire
est fléché. Pratique ! |
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