Pilanesberg
 
 
         
 

 

 

 

 

 

 

 


Calao leucomèle

30 janvier 2008

Nouvelle voiture, rouge cette fois. Et je ne mens pas quand je dis que les oiseaux l'aiment beaucoup. Les preuves :


Cliquez dans l'arbre !                                              Cliquez sur la vignette

 

Nous mettrons plus d'une journée pour atteindre le Pilanesberg. Nous avons flâné trop longtemps dans les rues de Pretoria. Qu'importe, nous ferons une halte en pleine campagne, bien après Rustenburg, alors que la nuit est déjà tombée et qu'il est difficile de se repérer.
Un hôtel de luxe, un camping attenant, genre village de vacances, un immense bungalow dans la forêt. La chaleur est torride, notre porte-monnaie est vide, l'employée de l'accueil rechigne à prendre la carte bancaire. Ce soir nous ferons carême : une mangue, deux biscuits, un reste de pain rassis ... pour deux ! Les moustiques apprécient le goût de notre sang ! On entend au loin des rugissements de lions et au petit matin, réveil en fanfare : les singes courent et sautent d'un toit à l'autre, les calaos caquètent et grognent à qui mieux mieux. Notre estomac crie famine.



 
   
 


31 janvier, 1er février 2008

Enfin le parc tant attendu. On entre par la première porte : Maritane gate. Carte en main, plan des pistes, on commence à rouler. 40 km/heure seulement. Et c'est bien ce qu'il faut pour ouvrir grand les yeux et avoir la chance d'apercevoir les animaux. Ce parc de 580 km2 est situé à l'intérieur d'un volcan éteint. C'est un parc artificiel. Les animaux ont été amenés ici en 1979 et se sont adaptés merveilleusement. L'équilibre semble établi.

Les paysages sont variés. Tantôt des arbres et des buissons, tantôt des pièces d'eau dont la plus importante et la plus belle est le lac Mankwe, tantôt de vastes étendues herbeuses. La variété est aussi dans le vallonnement et les quelques sommets intérieurs dont le mont Matlhorve qui atteint 1690 mètres. La piste qui y conduit est en piteux état, très difficile par endroits, à la limite du possible mais que de belles vues de là-haut.

Nous avons sillonné le parc en tous sens, sans hésiter à repasser aux mêmes endroits. Deux jours de navigation, les yeux écarquillés. Hélas lions, guépards et buffles ont échappé à notre vigilance. Des big-five, seuls les rhinocéros et les éléphants ont bien voulu se laisser prendre au jeu de cache-cache. Zèbres, girafes, phacochères et nombreuses antilopes dont le grand koudou et les gnous ont fait notre bonheur. Un safari de nuit dans un camion, accompagnées de rangers nous a permis de voir, dans les hautes herbes de son pâturage, un énorme hippopotame en train de se restaurer après une journée passée dans son bain. Manifestement mécontent de notre proximité, il poussait des grognements impressionnants. Les batraciens chantaient leur chanson de nuit, le grand-duc veillait sur la branche d'un arbre, le cobe attendait, immobile, les impalas détalaient en bondissant à notre approche et sous un pont, une famille de crocodiles se prélassait à fleur d'eau. Toute une faune, jusqu'à ce chacal à chabraque, surpris alors qu'il se désaltérait dans le ruisseau longeant la piste. Notre chance a été aussi de visiter le parc début février. De nombreux petits accompagnaient leur mère : éléphanteaux, girafeaux, jeunes zèbres, rhinocéros et gnous.

 

Zèbres
Eland du cap
Cobe à croissant
Damalisque
Phacochères
Hippopotame
Singes vervet
Impala
Grand koudou
Chacal à chabraque
Gnous
Gnous et rhinocéros
Rhinocéros
Rhinocéros
Girafes

Eléphants

 



Les lacs sont l'occasion d'observer une multitude d'oiseaux : hérons, aigrettes, martins-pêcheurs. Des anhingas et des cormorans, parfaitement immobiles en train de faire sécher leur plumage, ailes dépliées. Et des euplectes, étonnants petits oiseaux noirs et jaunes ou noirs et rouges. Très vifs, ils passent en vol rapide, ne restent pas en place, s'activent au-dessus des roseaux, se posent quelques secondes et filent vers un autre support. Février doit être la saison des amours, car soudain, l'un d'eux se met à émettre des cris stridents tout en gonflant ses plumes au point de ressembler à une boule vibrante.

 

Lac Mankwe
Anhinga
Crocodile
Héron
Aigrette
Alcyon pie
Euplectes
Calao à bec noir
Calao leucomele
Rollier à longs brins
cisticole ???
Tisserin
Cochevis
Francolin du Natal
Francolin de Swainson
Merle litsipsirupa
Touraco
Vanneau armé
Vanneau couronné
Grand-duc
Gerrhosaure ???

 

 

Il serait injuste de ne pas parler des plantes. Sauvages elles aussi et ne manquant pas de charme surtout lorsqu'elles ne poussent qu'ici, dans ce coin plutôt sec. J'ai sélectionné le splendide et étonnant arbre à fruits rouges (très rare), un hibiscus, un zinnia et l'arbre dont le nom m'échappe et qui ne pousse que sur le Mont Matlhorve.

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Hibiscus
Nénuphars
Zinnia

 

 
 
 
 


Ecureuil.
Pas de clic, passez le pointeur sur l'image


Coucou !
Caressez-moi...

Près de la porte de Magnyané, un vaste camping avec toutes les commodités. Nous installons notre petite tente igloo sur un coin d'herbe bien taillée. Peu de monde dans ce lieu où jouent les singes vervets, gambadent les écureuils, et où les impalas bondissent au moindre mouvement, dès la première heure du jour, avant de rejoindre des coins moins fréquentés. Les touracos perchés sur les arbres lancent leurs cris rauques et laissent sur le toit des voitures la trace de leur passage…

Le lendemain soir, après une longue journée de "chasse" dans le parc, quelle ne fut pas notre surprise de découvrir un camping surpeuplé ! C'était le week-end. Des familles entières sont là avec leur matériel super sophistiqué, les barbecues fument déjà, la viande sent bon, les bouchons de bouteilles de vin sautent, les enfants s'ébattent dans la piscine, sur les sentiers, en vélo, à pied. Animation sans bruit excessif. Un grand délassement pour ces gens des villes enfermés toute la semaine dans des appartements ou bureaux hyper sécurisés, derrières des portes cadenassées, craignant à tout moment l'agression…
Le lendemain dès 6 heures, les enfants sont déjà à leurs jeux.

Tout au bord du Pilanesberg, une ville étonnante, construite de toutes pièces au milieu de nulle part : Sun City. Casinos, hôtels, piscines, golf… Des loisirs à la pelle dans cette cité extravagante, tel un décor de cinéma posé dans un environnement volcanique naturel.
Pas de panique, nous sommes toujours en Afrique du Sud. Pas eu envie de visiter. Nous avions besoin d'argent et à Sun City, il y a un distributeur ! Quelle aubaine, nous allons pouvoir remplir d'essence le réservoir de la voiture. Car ici, on paye le carburant en espèces. Et comme nous avons soif nous prendrons un jus de fruit géant devant une des piscines de la ville. Il fait chaud et sec dans cette région semi-aride.


A identifier
 
 
 
 


vers Thabazimbi


Anes


Mine

2 février 2008

Les fins de semaine sont magiques au restaurant du camping. Après le surprenant buffet de la veille au soir, nous avons droit ce matin au super buffet p'tit déj'. Etonnant : les œufs au plat, les patates braisées, les haricots blancs en sauce, les saucisses grillées… On ne va pas faire la fine bouche. On goûte à tout et aussi au fromage blanc, fruits frais, céréales, toasts, café…. Après ça on peut affronter les kilomètres de route puis de piste pour atteindre Borakalalo, un petit parc.

Direction le Nord, Thabazimbi, proche du Botswana, dans l'ancienne province du Limpopo. La route traverse des régions minières. Les montagnes sont rongées par les engins de terrassement. Mines à ciel ouvert, et un peu partout les cônes réguliers, les crassiers de poussières brunâtres.

Après la belle route, 30 km de piste peu confortable, semée de trous, encombrée d'animaux (ânes, zébus). Au milieu de nulle part, une épicerie et un bar. Un buste en bronze, plus de deux mètres de haut, un visage souriant, celui de Nelson Mandela. Le comptoir du magasin est entouré d'une solide grille en fer. Protection. Vision peu réconfortante. Nous achetons une bouteille d'eau, nous nous assurons de la bonne direction et repartons après une photo de la statue.

 

 


Un temps fou pour atteindre enfin le fameux parc Borakalalo. Hélas, on n'entre pas aujourd'hui, même les 4X4 sont refusés. L'orage d'hier soir a rendu les pistes impraticables. Déception. Que faire sinon rentrer à Jo'burg.
Un panneau indique la route de Magaliesberg, nous suivons la flèche, direction Rustenburg. Bel itinéraire, jolis paysages sur la montagne de Magalie.

 
 
 
 


Jardin Rustenburg

C'est à quelques kilomètres de Rustenburg, que nous découvrons soudain la pancarte de ce fameux B&B tant recherché à l'aller. Embranchement à gauche, go, direct dans le bush, un petit chemin bien caché dans la végétation. C'est long, c'est loin, on ne se décourage pas, on suit les indications et atteignons la propriété d'un peintre, grand amateur de plantes et d'oiseaux. Personne, seulement un chien qui aboie sans animosité et qui vient nous accueillir. Il est tard quand Mr Bill Mc Gill arrive. Nous avons déjà fait le tour du jardin, rencontré des voisins, bavardé... Les gens sont amènes et c'est très agréable. Mr .... nous installe, nous invite à plonger dans la piscine, s'empare d'un sac de graines et aussitôt les pintades arrivent.
Quelques coups de tonnerre, quelques gouttes de pluie, présage d'une bonne nuit.

3 février 2008

Bien sympathique notre hôte. Il nous laisse admirer ses peintures, se fait un plaisir de regarder mes photos d'oiseaux et m'indique leur nom. On resterait bien encore un peu, hélas un match de cricket l'attend à la télé. Un championnat important. Il nous trace l'itinéraire pour arriver sans encombre dans Jo'burg, au lieu de rendez-vous avec Magali et son ami. Encombres, il y eut dès l'entrée de la ville...

 
     
Pilanesberg
 

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Créé le 10 juin 2008
Modifié le 10/06/08

©Afrique du Sud 2008 Mireille Jeanjean. Les textes et les photos édités sur ce site sont la propriété de l'auteur... Lisez, regardez et pour toute autre utilisation, contactez-moi. • Contact (Attention, l'adresse est volontairement erronée, facile de rectifier)