Après 45 jours de vadrouille du Nord
au Sud, d'Est en Ouest, en
bus, à pied, en bateau, je quitte le Nicaragua.
Ce 13 avril 2015 j'emprunte encore le bateau. Cette une fois sur
le Rio Frio (brrrr), de San Carlos à Los Chiles.
Ensuite bus, longue attente pour rien, stop camion, marche à pied,
stop voiture jusqu'à la Fortune avec
un Français en galère comme
moi.

Chercher
un hébergement, il est tard, les tarifs trop élevés,
mes adresses introuvables. Finalement le bonheur est là, tout
près des
commerces et du terminal de bus : l'Hostal Gringopete's offre des lits
dans un dortoir avec baño pour la modique somme de 6 euros. Il
y a même une grande cuisine.
Pourquoi avoir choisi La Fortuna pour poser mon sac ? Pour prospecter
la rivière en quête de quelques métaux
précieux ? Mais non, tout près de là trône le cône
parfait du volcan Arenal.
Demain.
Allons de bonne heure avant la pluie qui a l'habitude de
s'installer dès la fin de l'après-midi.
Un saut rapide à la boulangerie pour un en-cas vers midi.
Tiens deux personnes rencontrées
au Nicaragua prennent leur désayuno. Nous partons ensemble.
Une petite demi-heure de bus, 2 km à pied, au pied de l'invisible
volcan. Qu'importe, la jungle humide offre de belles randonnées
et la pluie qui tombe par intermittence d'agréables moments
rafraîchissants. D'intéressantes espèces végétales
et animales se découvrent ici et là.
  
Une vue plus large ? Cliquez sur chaque vignette
Les sentiers de laves
grimpent,
virent, descendent, glissent sous les fourrés, traversent des
couloirs de cannes, contournent un lac, le lac des canards sans canard
aujourd'hui et sur
une
branche, au-dessus de l'eau, un Savacou huppé.
Le temps passe, le ciel s'éclaircit, le volcan peu à peu
se dévêt.
Adieu manteau, écharpe et bonnet de brouillard. Le début
d'après-midi s'ensoleille et le monstre s'expose, resplendissant.
Un volcan au repos ne me suffit pas surtout quand je ne
peux le gravir pour regarder à l'intérieur même vide. Pas
de problème,
le Poas, n'est pas loin, il suffit d'aller à Alajuela. Un bus
couvre la distance (100 km environ de La Fortuna) en 2h30.
haut
Alajuela est
une petite ville tout près de San José, la
capitale costaricaine et de l'aéroport international Juan
Santamaria.
Le centre historique est tracé au cordeau. Les avenidas croisent
les calles à angle
droit. Le Parque central comme son nom l'indique occupe le centre. Autour,
la cathédrale, le théâtre national, la maison de la
culture, le musée historique et culturel Juan
Santamaria. Du haut
de la tour du musée le regard plonge... mais vite arrêté par
le rideau opaque que forment les arbres centenaires.
C'est dans le musée que j'ai trouvé cette citation : "Donne
un instrument musical à un enfant et il ne touchera jamais une
arme"

C'est à pied
que je poursuis la visite. Des boutiques, des banques, des restaurants,
des hôtels huppés occupent les rues qui partent et arrivent au Parque
Central.

Non
loin de là, la place Juan Santamaria est
animée. C'est dimanche, jour de danse. Les danseurs se trémoussent
au son des percussions.
L'hostel Trotamundos, se trouve sur l'avenida Juan
Santamaria ! L'accueil est sympathique et les clients aussi. Le
soir la petite cuisine est très fréquentée, le coin
repas aussi chaque matin à l'heure du desayuno. Je ne bougerai
plus d'ici jusqu'à mon retour au pays, le 21 avril.
Mais qui est
donc ce Juan Santamaria ?
Pas moins qu'un héros national, mort à
24 ans, sur le sol Nicaraguayen afin de repousser l'envahisseur étranger
qui avait des vues sur le Nicaragua et le Costa Rica. Pour en savoir
plus clic ici sur Santamaria.
Un petit, tout petit tour de ville
? CLIC sur la première
image
haut
Bien pratique ce bus qui part le matin d'Alajuela et
qui arrive au volcan Poas moins d'une heure plus tard.
Plus
large ? CLIC !

Un court sentier parmi
des plantes aux étonnantes feuilles-ombrelles, aux fleurs richement
colorées conduit au bord de la caldeira. Un trou empli de brume,
de vapeur, que
sais-je
?
Visibilité nulle.
Des panneaux indiquent le temps à ne pas dépasser : 20
minutes. Non pas à cause de
l'altitude (2574 m), ni pour faire place à la foule qui ne se
bouscule pas, mais à cause des émanations irritantes au
moins, toxiques au plus. Je patiente, je guette, je vais et je viens...
20 min
passent.
Je n'abandonne
pas,
je
m'aventure vers
la laguna Botos.
Un chemin cimenté s'enfonce dans un tunnel d'arbustes
noirs, les feuilles mortes de l'automne dernier jonchent le sol, de drôles
de champignons et de nombreuses fleurs poussent à l'ombre humide
du sous-bois. Un minuscule
écureuil surgit, s'arrête et repart effrayé par ma
présence. Un petit
oiseau noir à cuisses jaunes se pose à une distance respectable,
distance qu'il conservera par petits bonds, petits coups d'ailes, au
fur et à mesure
de mon avancée.
Quelques marches, me voilà arrivée au mirador du lac hélas
dissimulé sous un épais
nuage
Chic, un banc. Un peu de repos, quelques provisions
pour calmer la fringale. La faim tiraille aussi l'estomac de ces écureuils
chapardeurs, ils déboulent de tous côtés. De véritables
rapaces. Si vous n'y prenez garde, ils vous mordraient pour s'accaparer
de vos chips et
biscuits tandis qu'un oiseau mordoré aux grands
pieds attend les miettes
tombées.
Et pendant ce temps-là, la laguna peu à peu soulève
le couvercle. La voilà tout entière dans son écrin
de verdure au fond de l'ancienne cheminée.
Plus
large ? CLIC !

Et
si du côté du
volcan... Vite, retour au cratère principal. En effet, les
nuages se dissipent laissant place à la colonne de vapeur
soufrée qui s'échappe du lac d'un bleu laiteux tout
au fond du cratère aux multiples couleurs. Le spectacle est
éphémère, 5 min d'enchantement avant le retour des
nuées.
Au total 2h40 de bonheur ce 16 avril 2015, 8 fois le temps
imparti à la
sécurité.
Franchement, il y a des gens qui vivent dangereusement !
haut
Pas de répit, le lendemain c'est au tour
du volcan Irazu.
CLIC |
|
Les publicités montrent un cratère occupé par
un splendide lac émeraude.
Hélas le niveau du lac a commencé à baisser en 2009 et
depuis 2013, le lac est à sec.
Ce lien offre des explications intéressantes à propos
du lac. CLIC |
|

CLIC CLIC |
J'ai cependant adoré ce lieu qui n'est pas
sans me rappeler le cratère Dolomieu à la Réunion
après son effondrement et dominé par le cratère
de Bory.
Espace minéral de couleur anthracite où peu à peu
la vie végétale reprend, où les buissons bruissent
de chants d'oiseaux. Quant aux mammifères, je n'ai croisé que
des coatis. Je n'avais rien à manger, j'avais faim, eux
aussi. Ils m'ont ignorée pour aller arracher dans un coffre
de voiture des sacs de nourriture !
   
ATTENTION ! Le Coati, n'est
pas un lémurien. Pour voir les sympathiques lémuriens, en liberté,
mieux vaut aller à Madagascar.
Le Coati (Nasua nasua) est un carnivore de la famille
des Procyonidae. Il vit en Amérique tropicale. Bien moins sympa
que le lémurien. Il est chapardeur, agressif, peu farouche envers
l'homme.
Quand on le rencontre pour la première fois on est admiratif.
On le mitraille de photos. Comme il est mignon avec son petit
museau blanc ! Et cette
fourrure épaisse qui donne envie de le caresser !
Oh regardez une femelle avec ses petits à la
queue leu
leu ....
"Maman,
maman
il m'a volé mes chips ! Maman maman il a mangé mon sandwitch" !
|
haut
Retrouvez
les volcans Arénal, Irazu et Poas sur ce petit montage photos et vidéo
en
musique et agrémenté de quelques plantes et animaux
Costa
Rica 2015, ses volcans et plus
haut
Sur le chemin du retour d'Irazu, je m'arrête à Cartago,
la très
ancienne capitale du Costa Rica. Les visiteurs viennent en général
voir la grande basilique de Nuestra Señora de Los Ángeles
(Notre-Dame des Anges), quant à moi
j'ai erré dans les ruines de l'église de Santiago Apóstol
qui était en cours de reconstruction quand survint le
tremblement de terre de 1910.
Voici
quelques vues de la ville cliquez sur la première vignette
haut

Le paresseux paresse
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La veille de mon départ, ne sachant que faire, je suis allée
au Zoo Ave.
Bof, très cher pour les étrangers, les animaux sont
derrière
des grillages, le
paresseux
pelotonné autour
de sa branche n'a pas daigné me regarder si bien que j'ai cru une fourrure
enroulée dans l'arbre, la partie oiseaux (une sorte de crèche,
de couveuse, d'infirmerie), était
fermée. En
revanche
j'ai
vu
le
paon
se
pavaner et d'autres gros oiseaux : aras, toucans, grands hoccos, diverses
espèces
de singes en pleine acrobatie, un tapir, une biche, plusieurs variétés
de tortues dont une étonnante
dont aujourd'hui encore j'ignore le nom.
Zoo Ave récupère aussi les animaux abondonnés,
blessés, importés
illégalement... Voilà pourquoi j'ai vu aussi une
autruche et un émeu.
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La
tortue ??? |

Mieux voir le Troglodyte barré ? CLIC
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Pas
vraiment un zoo comme on l'entend, c'est un organisme qui travaille
pour la conservation de la faune .
Sauver et libérer les espèces sauvages

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Le 21 avril 2015 au matin, je m'envole pour un long
voyage de retour : San José, Santo Domingo, Francfort, Nice où je
re-poserai mes pieds
sur le sol français le lendemain matin après
4 mois et 12 jours de pérégrinations en Méso-Amérique
Après le décollage j'ai pu voir le Turialba et son panache de fumée
! CLIC CLIC
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