Avec ses 21 000 km2, le Salvador est le plus
petit pays d'Amérique latine.
Comme le drapeau du Honduras et du Nicaragua, les couleurs bleues et
la couleur blanche flottent. Seules diffèrent les armoiries qui ornent
le centre.
Ici les distributeurs ne délivrent que le dollar us. La monnaie du pays...
Mon court séjour ne m'a pas permis de visiter la capitale : San Salvador.
18 février 2015, je passe la frontière
à pied entre le Guatemala et le Salvador. Après les formalités d'usage
de part et d'autre, j'embarque dans un bus, direction Santa Ana. Je ne
resterai que dix jours dans ce petit pays combien sympathique et joli.
Un pays
dans
lequel je
ne pensais pas aller si des voyageurs rencontrés ne m'avaient
conseillé de le préférer au Honduras hautement
dangereux.
Pour
qui aime les volcans, on a le choix au Salvador. On dirait que chaque
ville a le sien. La tranquille cité de Santa
Ana en a trois :
Santa Ana, Cero verde et Izalco. Hélas l'excursion au Santa
Ana a avorté. Après avoir descendu 500 marches et monté des
pentes raides à travers forêt et champ de cactus, le vent
violent nous a obligé à rebrousser chemin. Quelle
déception ! Nous voilà privés
du splendide lac de cratère d'une belle couleur turquoise.
Les photos trouvées sur la toile ne consolent
pas. Cependant nous avons eu la vue plongeante sur l'Izalco. Un cône
noir, des stries de lave et des fumerolles qui s'échappent du
cratère.
Il est cependant moins terrible que son voisin qui en 2005 tua des
travailleurs dans un champ de café.
Vue plus large ? Clic sur l'image
La
culture du café est importante ici. La terre volcanique est
riche et le climat favorable. Les
alignements
des plants couvrent
les collines en créant d'étonnants dessins, comme ici dans le
village de Salcoatitán.
Près de Santa Ana, il y a Juayua et
d'autres petites localités
qui s'échelonnent le long de la route de Florès. Il est facile
d'aller de l'une à l'autre grâce aux nombreux chiken-bus. La campagne
environnant Juayua est très rafraîchissante avec ces cascades qui
jaillissent au milieu de la jungle. Les fleurs multicolores y trouvent leur bonheur
et les arbres sont si grands qu'on s'attend à chaque instant à croiser
Tarzan.
Et si ... le rêve devenait réalité :-)
Si la
gastronomie était à l'honneur à Juayua,
à Salcoatitán
c'était la fête du yuca (nom sud-américain du
manioc (Manihot esculenta)).
J'avais déjà mangé du
yuca dans une soupe et là je l'ai dégusté à la
mode astèque : une partie bouillie, l'autre frite accompagnée
de petits poissons séchés, de fines tranches de coeur
ou de rognon. Bien meilleur qu'une pomme de terre.
La délicieuse cuisine locale vaut la peine de s'attarder et de
partager des moments privilégiés
avec les gens du cru, à l'ombre de grandes tentes rouges.
Une vue du joli village de Salcoatitán où chaque maison
est décorée
Avec quatre autres personnes de l'auberge, j'ai migré vers
la côte
pacifique. La playa del Tunco, un spot de surf pas désagréable
du tout. Hébergement en dortoir, piscine dans la cour, la mer à deux
pas, une cuisine à disposition, des restaurants très abordables
avec des ceviches et autres poissons succulents ! Et puis des rencontres étonnantes
comme Julien, un jeune Réunionnais qui connaît St Leu et mes enfants.
Cliquez
agrandissez toutes les images CLIC
Comme je n'étais pas pressée de passer au Nicaragua, j'ai
voulu tenter une autre plage près de la Union : El
Cuco. Hélas !
Si vous avez l'intention de vous dorer la pilule au Salvador, évitez
ce coin où on
vous prend pour Crésus. Chers comme je n'ai jamais vu en trois mois
de voyage pour des lieux sales et sans aucun attrait. Je place cette station
dans les oubliettes, sauf peut-être les longues
plages de sable fin fréquentées par de nombreux oiseaux divers
et variés. Mouettes, sternes, goélands, hérons et autres échassiers
qui pêchent et des frégates qui se partagent le ciel avec les
urubus rouges en attendant de pouvoir déguster les poissons impropres à la
consommation. A moins
d'un
kilomètre par une piste ou par la plage à marée basse,
la plage de Florès a eu ma préférence.
Plage
de pêcheurs, très calme, quelques dollars de moins pour une chambre
récente, propre avec grande salle d'eau.
Cliquez, agrandissez
Cette dernière étape m'a décidée
de filer directement
au Nicaragua. El Cuco, San Miguel, la frontière El Amatillo avec le Honduras,
passage obligé pour atteindre le Nicaragua par la terre.
Ne partez pas si vite, d'ailleurs les pages du Nicaragua et du Costa Rica ne
sont pas en ligne, regardez le diaporama et la galerie de la faune et de la
flore. c'est juste au-dessous.