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Deux
bandes bleu marine comme les deux mers qui bordent le pays :
Le triangle symbolise l'égalité, l'arc-en-ciel la paix, les rayons de lumière et le bonnet phrygien la liberté |
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D'autres symboles représentatifs du Nicaragua :
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27 février 2015, je quitte le Salvador. Un bus, un pont à pied, la frontière Amatillo est là. De l'autre côté c'est le Honduras, passage obligé pour arriver au Nicaragua. Une heure de bus, un pont à pied, un nouveau pays m'accueille. Un dernier bus m'emmène à León, petite ville du Nicaragua.
Devant les images de magnifiques paysages, j'en oublie les 10 heures de voyage : 5 bus et quelques centaines de mètres à pied pour passer deux frontières. Un petit déjeuner et des litres d'eau pour palier la chaleur.
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La chaleur, les habitants l'ont connue beaucoup plus forte à plusieurs reprises au cours du temps. En effet les éruptions du volcan Momotombo ont touché la cité, l'ancienne cité. Celle où j'ai séjourné a été déplacé à 30 km à l'écart du monstre. Si il est apparent dans la perspective de certaines rues, il ne peut plus l'atteindre.
L'image de la lune qui tombe a été remplacée ce matin ou cette nuit par des chutes de tuiles. Bien réelles cette fois. Le vent n'est pourtant pas fort, juste ce qu'il faut de temps en temps pour supporter la chaleur. Après avoir vu le premier tas de tuiles brisées à la esquina (carrefour), j'ai pris soin de marcher au plus près des murs, à l'abri de la pente du toit qui déborde largement sur la rue. J'avais bien remarqué hier les toits déformés, des angles écroulés, des tuiles soulevées, d'autres qui glissent inexorablement et dépassent dangereusement le bord. Il faut dire que les villes coloniales datent et que les toits n'ont pas souvent vu de couvreurs. Une plaque de tôle, une feuille de plastique colmatent les trous.
La petite ville tranquille vit à l'ombre de Sandino. Son portrait, sa silhouette sombre, ses slogans s'affichent sur les murs. Des murs qui relatent aussi l'histoire violente du pays, les révoltes, les protestations, les espoirs de la jeunesse pour l'égalité et l'éducation.
J'ai ainsi "rencontré" au hasard des rues Edgar Munguia dit "La Gata Munguia", je l'ai d'abord pris pour le Che. Comme lui "La gata" a lutté pour un monde meilleur dans son pays. Il a pris une part active dans la révolution contre le régime de Samoza.
Bien que parfois maltraitée, cette ville sympathique m'a gardée trois jours. Pas en prison ! Seule la force du soleil me tenait enfermée quelques heures par jour, mais le soir lorsque le soleil couchant embrasait la cité, j'étais dans les rues, admirative des couleurs que les rayons faisaient naître sur les façades des nombreux édifices religieux et des maisons coloniales, transformant la violence du blanc en tendres couleurs pastel. La nuit tombée un petit marché de nuit m'accueillait avec sa variété de spécialités culinaires et ses boissons. Autant de délices que je partageais avec quelques voyageurs de passage à l'auberge "El Albergue".
Las Peñitas , au
bord du Pacifique, n'est qu'à 20
minutes de León. Quelques jours de farniente dans ce petit village
de pêcheurs.
Pour combien de temps encore... ?
Je quitte l'eau salée de Las Peñitas pour le plus grand lac d'eau douce du pays : le lac Nicaragua.
Quelques jours à Granada petite
cité au bord du lac.
Ses maisons coloniales, ses nombreuses églises souvent baroques,
ses fresques qui rappellent l'histoire de la colonisation, ses
jus de fruits et de légumes délicieux, son jardin des
poètes qui met à l'honneur
entre autres Ruben Dario, l'enfant du pays. Cliquez agrandissez
Arrivée au port de Moyogalpa, une structure
sommaire présente
la silhouette de l'île avec ses deux volcans surgis du lac. Longues balades sur les plages occupées par de nombreux oiseaux aquatiques et pas seulement; les rapaces s'y rencontre aussi comme cet urubu noir et ce caracara aux joues orangées sous une calotte noire. Je découvre un oiseau bleu, assez gros, très beau, peureux ou timide pour accepter une prise de vue. Il se pose et s'envole, se repose sur une branche. De magnifiques chevaux caracolent, se désaltèrent, promènent leurs petits sur le sable désert parfois recouvert d'Ipomoea pes-caprae, dite Ipomée pied-de-chèvre en français ou Patate à Durand en créole réunionnais.
Du côté de Moyogalpa, la ville au pied du volcan Concepción, je découvre ce panneau au bord de l'eau. Il me parle de Québec et du Cégep Limoilou qui oeuvre pour la protection de l'île.
Demain un bus me conduira à nouveau sur la côte pacifique. A San Juan del sur.
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Retour au bord du Pacifique pour un passage programmé au Costa
Rica.
Ailleurs par les rues qui grimpent sur les collines, les rafales de vent
sont telles qu'elles obligent à s'accroupir pour ne pas être emporté.
Mais de là-haut, le panorama est superbe sur les criques de cette côte
très découpée.
Pour des raisons de tarifs aériens élevés mon passage programmé au Costa Rica est reporté. Je rebrousse chemin pour éviter d'entrer trop tôt au Costa Rica, un pays où la vie est parfois plus chère qu'en France. J'attendrai une ou deux semaines avant mon décollage (le 21 avril), pour passer la frontière. Rendez-vous à Esteli dans le Nord du Nicaragua.
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Rebrousser chemin, rechercher la fraîcheur, peut-être à la
montagne du côté d'Esteli et
de Matagalpa. Rencontrer
hélas l'extrême
sécheresse, la grosse chaleur du jour. Heureusement, les nuits
sont agréables
grâce à l'altitude moyenne.
- De San Expedito (saint expédit) j'avais entendu parlé à La Réunion où il est prié et où des petits autels lui sont dédiés le long des routes des Hauts de l'île.
Des
statues il y en a aussi dans la ville, celles qui honorent les enfants
de la révolution sandiniste contre le régime
Somoza :
Je ne m'attarde pas dans ces deux cités. La côte
caraïbe m'attend.
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A partir de maintenant, les déplacements ne se feront qu'en bateau ou à pied. Des bateaux remplis au-delà du possible! Des barques à l'allure excessive. Evidemment les mauvaises places sont pour les derniers arrivés, à l'avant du bateau qui gifle la surface de l'eau. Paf, paf, paf ... Aïe, aïe, aïe ....
Suis-je
encore au Nicaragua ? J'ai
sillonné la cité, me suis attardée dans un quartier
déshérité. Des
cases en planches peintes, collées
les unes autres. Des ruisseaux-égouts
le traversent de long en large ainsi que des chemins cimentés
qui doivent être
bien utiles en saison des pluies. On s'extasie devant les cases colorées,
les bambins joyeux et on oublie les effluves nauséabondes.
Les gens parlent un anglais incompréhensible (pour moi en tout
cas) et un espagnol tout aussi difficile à comprendre. L'alcoolisme et peut-être aussi quelques drogues semblent toucher l'inactivité humaine.
Bluefields est si près des îles Corn, comment
résister
?
Après une journée de repos à Bluefields, dans le même hostal avec piscine, cuisine, bassin de lavage et étendage dans le jardin et une bonne connexion wifi, je reprendrai la barque tape-cul pour la Laguna de Perlas, puis Orinoco et à pied jusqu'à Marshall Point, un minuscule village au bord de l'eau où les troupeaux de vaches, taureaux et brebis déambulent autour des cases en bois colorées éparpillées sur l'herbe fraîchement tondue. Je déambule aussi de maison bleue à maison verte, violine,
jaune, orange... enfin toutes les couleurs de l'arc-en-ciel, il y a
même
une maison rouge. Oui. Quel calme, pas un chat dehors sauf ce vieil homme assis sur un fauteuil en plastique à l'ombre de la galerie. Je le salue, il me questionne, il me montre la maison de son fils. Pendant que j'admire cette grande et belle demeure en dur, il se lève, entre entre chez lui et revient avec une assiette, une cuillère et deux fruits. Des lulos ou des lucumas, j'ai oublié le nom mais pas la délicieuse saveur.
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Liaison entre la Laguna de Perlas et San Carlos
2 avril 2015, la pire journée de tout mon voyage. 5 h du mat le bus est là dans la rue principale de la Laguna
de Perlas. Le chauffeur, arrivé tard dans la nuit, dort encore
sur la banquette arrière de son véhicule. Le trajet est
long jusqu'à El Rama et peu attractif.
La piste traverse la forêt de palmiers exploitée pour son
huile. Les travailleurs montent ou descendent du bus selon la relève.
3 avril 2015 Me voilà à Juigalpa, une petite ville sans
intérêt sauf peut-être le plaisir d'être au
calme et l'avantage d'être sur la route de San
Carlos, ma destination suivante. Ce matin
dans la ville vide, sauf l'église et d'autres lieux de culte que
je ne peux vous énumérer tant ils sont nombreux (il
y a même les Mormons), je suis partie à la recherche d'infos
pour aller à San Carlos. Croyez-moi ou non, je suis arrivée
devant le terminal d'autobus en même temps qu'un « chiken
bus ». San Carlos ! San Carlos ! criait l'aide du
chauffeur. Ma mochila, ma mochila, m... ! m.... ! elle est
dans ma chambre ! On m'a tellement répété qu'il
n'y aurait pas de bus ! Semana santa ! Semana santa ! Demain je
l'aurai sur le dos ma mochila pour retourner à pied
au terminal.
4 avril 2015 Enfin San Carlos !
Je ne suis là que de passage. Une nuit seulement sur le chemin
de San Juan Nicaragua (anciennement San Juan del Norte. Cette petite
pension de famille fera l'affaire. Hélas
le soir l'étage
où je dors se
transforme en boîte de nuit. Sono à fond, toilette et salle
de douche ouvertes à tous ! Un lavabo sale dans un coin. Je parviens
tout de même à dormir dans une cellule surchauffée.
Après trois heures de navigation voilà El
Castillo,
petite étape tranquille. La forteresse
construite par les espagnols était un point stratégique pour
faire obstacle aux pirates anglais. On y parle d'un certain Sir William Drake
et de la fièvre de l'or. Période dingue où on ne parlait
pas encore de dengue, de chikungunya, de malaria. On mourait de fièvres, à la
pointe de l'épée ou à la piqûre des moustiques
qui infestent la région.
Je pousse jusqu'à San
Juan Nicaragua. 6 à 7 heures de bateau inconfortable ! Mais quel
repos malgré la forte chaleur. Finis les véhicules à moteur à part
quelques bateaux sur le Rio et hier une roto-fil sur l'aire de
base ball.
Les
bicyclettes
bien huilées surprennent quand elles passent à côté de
vous sur les étroits chemins bétonnés et surélevés
qui quadrillent le village. Le village, de petites cases en bois peintes de
couleurs vives, à l'ombre
des palmiers, manguiers, bananiers, bougainvillées, hibiscus. Ici, comme
dans la région Caraïbe Sud, on croit être dans un autre pays.
Les coutumes, l'alimentation sont différents. C'est une région
isolée, ravitaillée par bateau
et le bateau n'arrive pas toujours, surtout en saison sèche quand le
débit du rio est au plus bas. Pas de bateau, pas de provision. L'épicerie
manque de tout même d'eau en bouteille Pour une vue plus large, CLIC sur l'image
Si vous voulez bien embarquer pour une petite visite, une Galerie photo vous attend. CLIC !
Si
vous préférez, demi-tour immédiat vers San Carlos Je vous y attends...
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Sinon les autres pays de la Méso-Amérique. |
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Créé le
6 novembre, 2015 © Méso-Amérique
-2014/15, Mireille Jeanjean. Les textes et les photos édités
sur ce site sont la propriété de
l'auteur... |
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