Rio Yavari , Puerto Nariño , Mundo Amazonico

 

Arriverai-je un jour à Bogota ? Quel parcours ! Quel encombrement ! Quel temps ! D'énormes camions sillonnent la route dans les deux sens, à travers les deux cordillères et sous la pluie quand ce n'est pas le brouillard à l'approche des cols ! Les huit heures prévues pour le trajet se sont transformées en 11 h ! Plus de trois heures de retard pour honorer l'invitation de Nancy avec qui j'ai passé un moment à l'auberge hier soir autour d'un café que je venais de préparer à la mode du pays.
Et après on dira que la Colombie n'est pas un pays fréquentable. Quand arrêtera-t-on de juger les contrées étrangères par le mauvais côté de la lorgnette ?!

Le grand jour est arrivé. Je retrouve Florence à l'aéroport et nous nous envolons pour l'extrême sud du pays, au coeur de la forêt amazonienne. En deux heures de temps nous passons de la fraîche Bogotá à l'étouffante Leticia. La chambre sent le moisi, qu'importe demain nous levons l'ancre.

 


Plus large ? CLIC

Au petit matin, Lucia notre guide, deux jeunes Allemands, Florence de Suisse et moi toujours française embarquons dans le bateau de Ruben pour trois jours sur le rio Yavari, un affluent de l'Amazone qui sert de frontière entre la Colombie et le Perou. .
Le grand fleuve a déjà commencé à prendre de l'ampleur, il n'hésite pas à gonfler, s'étaler tant et si bien que ses berges ressemblent à des marigots et son cours est chargé de troncs et plantes diverses arrachées aux berges et qui perturbent la navigation. Les chemins de terre sont transformés en voies d'eau, bien pratique pour couper les méandres et raccourcir le trajet quand la barque ne reste pas bloquée au milieu des touffes de plantes. Mais c'est sans compter sur la dextérité de Ruben, le maître à bord qui, même dans la nuit noire, parvient à nous conduire à bon port.
Les parties de pêche, les marches dans la jungle de jour comme de nuit, les déplacements sur l'eau sont l'occasion de croiser toutes sortes d'animaux et bestioles (Paresseux, opossum, tarentules, mygales, grenouilles, perroquets et autres oiseaux étonnants, caïman, la curieuse tortue matamata avec sa tête en forme de feuille, des singes, les dauphins d'eau douce qui bondissent aussi bien que leurs frères de mer et bien sûr les fameux piranhas pris à l'hameçon que nous dégustons (pas l'hameçon) car ils sont vraiment fameux) et un des plus gros poissons d'eau douce du monde, le pirarucu.


 


Les voyages sont vraiment enrichissants.
J'ai compris pourquoi les termites construisent leurs nids aussi haut ici !
Regardez la trace que l'eau a laissée sur le tronc d'arbre l'année dernière !




Que se passe-t-il dans cet arbre ?
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Pour voir ce que la guide tient dans ses mains
CLIC sur l'image


Le soir nous dormons dans une maison sur pilotis avec des passerelles périlleuses pour aller d'un point à un autre. Les enfants de la famille, même les tout jeunes, sont comme des funambules sur ces planches branlantes à plusieurs mètres au-dessus du sol !

 


Toutes les images sont là, enfin, les plus représentatives.


 

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Comme ces trois jours ne suffisent pas, nous embarquons sur l'Amazone cette fois, dans le bateau-bus qui trace à vive allure jusqu'à Puerto Nariño, un village écolo. Trois jours de repos car ici pas de route, seulement des rues bétonnées et souvent sur pilotis pour permettre de se déplacer à pied et à sec tout au long de l'année. Les seuls moteurs sont ceux des débroussailleuses et des scies afin de transformer d'énormes troncs d'arbres en planches d'une régularité parfaite. Il y a aussi le bruit des blenders qui broient les fruits pour en faire d'excellents jus. Un ou deux par jour, avec de l'eau ou du lait, nous découvrons des espèces et saveurs nouvelles (lulo, carambole, tamarillo, maracuya et bien d'autres dont j'ai oublié le nom).

 

Alto del Aguila, chez Fray Hector, nous trouvons un hébergement rustique, mais sympathique. On y arrive par le fleuve ou par un chemin. J'aime bien le chemin bordé d'une végétation luxuriante remplie d'oiseaux et d'insectes... J'aime moins quand la pluie me surprend ou quand à l'approche du pensionnat des religieuses il faut trouver ses pas pour traverser la boue du terrain vague.
Aras, chats, ouistitis s'ébattent en toute liberté. Bruyants dès le lever du jour. Fray se lève tôt aussi, dès les premières lueurs il commence à parler, la nuit seule parviendra à l'arrêter ! Mais si vous avez un petit problème digestif, il saura vous donner la tisane miracle faite d'herbes cueillies dans son jardin.

Je viens de trouver le nom de ce petit singe ! Merci au photographe Grégory Rohart !
Il s'agit d'un Saïmiri commun (Saimiri sciureus) de la famille des Cebidaea. Il est aussi appelé Singe-écureuil commun ou Sapajou jaune.

 


Vous pouvez jouer avec ce singe
Il suffit de le caresser

 

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Allons au Parque Ecologico
Pas en moto
Pas en auto
Prenons le vélo
Es muy ecológico

 

Dès notre arrivée, on nous propose un fruit à déguster. Je découvre ce fruit qui ressemble au durian, mais qui n'est pas un durian. Le perroquet en voudrait bien lui aussi.
Après avoir chaussé une paire de bottes, nous suivons la maîtresse du lieu dans les différentes parties du parc. C'est le jardin que j'apprécie le mieux. Sont rassemblés ici les plantes médicinales du monde, enfin celles qui aiment la chaleur humide de la jungle. Des panneaux indiquent le nom espagnol et scientifique ainsi que les propriétés bénéfiques de la plante. Le coin des espèces ornementales est intéressant aussi. Surprenant l'espace destiné aux trouvailles écologiques. Comme le recyclage des bouteilles en plastique en tant qu'isolant dans un mur en béton.
La fin de la visite se termine par la dégustation d'une eau parfumée de diverses plantes, infusion suave et digestive.
Le repas est servi dans la maison avec la propriétaire qui répond à toutes les questions...

 

Pour le diaporama, cliquez sur la première image

 


Le dernier jour est arrivé. Ne quittons pas Leticia sans assister à sa principale attraction. A l'heure où le soleil se couche magnifiquement sur le fleuve, dans le parc Santander, se couchent les oiseaux. Des centaines de petits perroquets criards viennent en escadrilles serrées prendre possession de leurs arbres pour la nuit.
Sur la place enfants et adultes se défoulent. Courses de vélos, parties de basket, promenade. Le marchand de glace est là, les barbecues fument, brochettes de viande et papas (pommes de terre) dégagent une odeur alléchante. L'animation se poursuit jusqu'à la nuit

 

Ces dix jours passés dans la moiteur de la jungle sont inoubliables.
Pendant ces dix jours en Amazonie, nous avons navigué entre trois pays :


Brésil, Pérou, Colombie

 

14 janvier, retour à Bogotá. Florence reste dans la capitale. Les vacances sont finies pour elle tandis que je saute dans un bus de nuit direction Cali et la descente vers l'Equateur où je retrouverai mon amie Josette, à Quito le 25 janvier.

 

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Créé le 12 octobre, 2013
Modifié le 25 octobre, 2018

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