Santa Marta , Ciudad Perdida , Palomino , Cartagena
   
La Costa Caribe, une autre Colombie
Santa Marta, Palomino, Cartagène
Plus de couleurs, même sur les peaux
Plus de chaleur ambiante et humaine
L'humidité inséparable de l'air
Les airs de musique emplissent les rues
Sur les places, des danses
Les tambours rythment les pas
 

 

 

 

La nuit est longue et pénible dans successivement deux bus, très incornfortables. Ce sont les risques encourus quand on réserve les deux dernières places (tout au fond, en face des toilettes). Heureusement l'auberge de Santa Marta est agréable. Un piscine trône au centre de la cour intérieure entourée d'une galerie avec des hamacs. Les ventilateurs ou la climatisation ne sont pas du luxe par une telle canicule.
Nous ne nous éterniserons pas dans cette grande ville. Juste le temps de réserver une excursion vers la Ciudad Perdida.

 

 

 

Et nous voilà déjà reparties, vers la Ciudad Perdida, à pied cette fois, à travers la jungle qui recouvre les pentes de la Sierra Nevada de Santa Marta. Cinq jours dans l'humidité. Cinq jours où pluie, boue, sueur, eau des torrents imprègnent nos vêtements, nos chaussures, nos cheveux, notre peau.

Que d'efforts dans ces conditions pour gravir les sommets, descendre sur les roches glissantes, avancer dans les bourbiers "Patino ! Patino!" crie Jasmina. La bonne humeur régne dans ce groupe cosmopolite de neuf personnes (deux Canadiens, une Chilienne, un Sud-Africain, une Australienne, un Italo-Australien, une Suissesse, Rodrigo, notre guide colombien et moi la Française). Chaque soir on se réunit à la lueur des bougies autour d'une Aguile (une des bières colombiennes). Rob déclame son hymne sud-africain en brandissant son drapeau, Rodrigo et la cuisinière se joignent aux joueurs de cartes et les rires fusent sous le toit de tôle qui sert d'abri pour manger, dormir, étendre le linge qui ne sèche jamais et que nous enfilons mouillé le lendemain après une nuit rythmée par les trombes d'eau sur la tôle du toit, tandis que les lucioles exécutent leurs arabesques sur écran noir.

Au petit matin du quatrième jour, miracle, du bleu dans le ciel ! 6 heures, il est encore trop tôt pour voir le soleil, presque trop tard pour commencer à grimper les 1200 marches qui nous séparent de la Cité perdue ! Quelle récompense ! Une matinée à errer dans tous les coins et recoins des vestiges de cette vaste ville découverte il y a seulement 37 ans. Construite autour de l'an 700 de notre ère (600 ans avant Machu Picchu) , on suppose que 1500 à 3000 habitants vivaient là, répartis sur 250 terrasses en pierre. Les différents quartiers étaient reliés entre eux par des chemins et des escaliers en pierre. Ces terrasses de 5 à 8 mètres de diamètre étaient le support des maisons. Des huttes rondes à structure en bois et couverture de palmes.

Les indiens Kogis, descendants des Tayronas, habitent des constructions similaires. Chaque famille dispose de deux huttes. Une pour le père, l'autre pour la mère et ses enfants.
L'un des villages se trouve en bordure de notre itinéraire. A l'aller comme au retour nous avons croisé des hommes, des enfants, des femmes, à cheval ou à pied. Ils vont pieds nus ou chaussés de bottes et tous portent une tunique en épais tissu blanc et un sac en bandouillère. Chaque homme possède un poporo. Cet "ustensile" se compose d'une calebasse remplie de chaux (poudre de coquillages) et d'une baguette en bois. A l'aide de la baguette, il prélève de la poudre et la porte à la bouche où elle se mélange aux feuilles de coca qu'il mâchonne. Il frotte ensuite la baguette humide de salive et imprégnée de poudre et de jus de coca contre le col de la calebasse. Une façon d'inscrire ses pensées et ses émotions sur le poporo.

Ces indigènes sont très attentifs à leur environnement, leurs forêts, leur Mère la Terre. Les étrangers sont tolérés à condition d'être accompagnés d'un guide, de rester sur le seul chemin autorisé, loin de leurs villages. Espérons qu'ils réussiront à protéger leur Sierra Nevada et à coordonner leurs efforts avec les autorités en place.

Ces deux pages web en disent plus : celle du CIRET et celle de l'INREES. Cette dernière page contient une video intéressante où l'on voit un des Kogis avec son poporo.

 

Les re-voilà ! Sur le chemin du retour nous avons croisé
une colonie d'Hormigas culonas lourdement chargées,
cheminant en file indienne sur une corde qui relie
les deux rives de la rivière

Quant à nous, au retour comme à l'aller :
pluie, sueur, eau des torrents, boue.
Les vestiges sont sur nos souliers


   
CLIC sur les souliers,
ils vous conduiront à la Ciudad Perdida

 

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Noël au bord de la mer des Caraïbes n'est-ce pas une bonne idée ? Une solution aussi pour se reposer de cette rando à la Ciudad Perdida. Palomino est tout trouvé. Ce petit village, au pied de la Sierra Nevada, va vite devenir une importante station balnéaire. Hélas la mer trop agitée en ce moment est peu recommandée pour la baignade, il reste les promenades sur le sable à toute heure du jour. L'embouchure d'un rio offre un petit plan d'eau calme où les locaux viennent se rafraîchir. Plaisir. Si Florence a choisi de louer une chambre dans ces maisons au toit de palme, j'ai préféré dormir dans un hamac, en plein air, juste un toit pour arrêter en partie l'humidité de la nuit et les rayons du soleil le jour. On s'habitue vite à ce lit de toile avec sa moustiquaire qui protège bien des insectes indésirables.

 

 


 

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Décidément, la côte Caraïbe bat les records d'humidité. Cartagena de Indias n'y échappe pas. Et par dessus le marché, la chaleur est écrasante. Mais quelle belle cité ! Elle n'a pas volé son appartenance au patrimoine mondial de l'UNESCO. Les touristes y viennent en masse si bien qu'il est difficile de se loger. Nous avons fait la navette entre deux auberges de jeunesse.

Aller au hasard des rues, ruelles, places, placettes, est un réel plaisir architectural, coloré et gustatif. Les marchands de rue proposent des fruits ou des jus de fruits frais. On peut y déguster de délicieux petits déjeuners, des cafés, des glaces et encore d'énormes jus. Mon préféré est le jus de mûres.
A pied sur les remparts et dans la ville intra muros, en bus à impériale autour des fortifications, du port, jusqu'à la ville moderne, la cité balnéaire. C'est en déambulant que nous rencontrons Toni et Lucienne avec qui nous étions à la Cité Perdue. Nous passons la soirée ensemble autour de spécialités péruviennes accompagnées d'un vin harmonieux.

La puerta del reloj (porte de l'horloge) est l'ancienne entrée principale de la cité. Maintenant, à pied, elle permet d'accéder à la ville coloniale.


CLIC sur la porte pour entrer
dans la galerie d'images

Clic pour élargir la vue

 

Cartagène est la première ville fondée par les Espagnols au 16ème siècle, au bord d'une baie, abri naturel pour les bateaux. D'imposantes fortifications la protègent.



Pour entrer dans le fort et dans ses souterrains,
CLIC sur le panneau.

 

 

 

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L'heure est venue de nous séparer pour quelques jours. Florence souhaite visiter la région du café. Je tiens absolument à passer à Medellin, le sculpteur Botero y est pour beaucoup... Je n'ai pas envie de rester treize heures dans un bus de nuit. Pour quelques pesos de plus je réserve un vol.

 

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Créé le 12 octobre, 2013
Modifié le 16 novembre, 2023

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