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Que d'efforts dans ces conditions pour gravir les sommets, descendre sur les roches glissantes, avancer dans les bourbiers "Patino ! Patino!" crie Jasmina. La bonne humeur régne dans ce groupe cosmopolite de neuf personnes (deux Canadiens, une Chilienne, un Sud-Africain, une Australienne, un Italo-Australien, une Suissesse, Rodrigo, notre guide colombien et moi la Française). Chaque soir on se réunit à la lueur des bougies autour d'une Aguile (une des bières colombiennes). Rob déclame son hymne sud-africain en brandissant son drapeau, Rodrigo et la cuisinière se joignent aux joueurs de cartes et les rires fusent sous le toit de tôle qui sert d'abri pour manger, dormir, étendre le linge qui ne sèche jamais et que nous enfilons mouillé le lendemain après une nuit rythmée par les trombes d'eau sur la tôle du toit, tandis que les lucioles exécutent leurs arabesques sur écran noir. Au petit matin du quatrième jour, miracle, du bleu dans le ciel ! 6 heures, il est encore trop tôt pour voir le soleil, presque trop tard pour commencer à grimper les 1200 marches qui nous séparent de la Cité perdue ! Quelle récompense ! Une matinée à errer dans tous les coins et recoins des vestiges de cette vaste ville découverte il y a seulement 37 ans. Construite autour de l'an 700 de notre ère (600 ans avant Machu Picchu) , on suppose que 1500 à 3000 habitants vivaient là, répartis sur 250 terrasses en pierre. Les différents quartiers étaient reliés entre eux par des chemins et des escaliers en pierre. Ces terrasses de 5 à 8 mètres de diamètre étaient le support des maisons. Des huttes rondes à structure en bois et couverture de palmes. Les indiens Kogis, descendants des Tayronas, habitent des
constructions similaires. Chaque famille dispose de deux huttes. Une pour
le père, l'autre pour la mère et ses enfants. Ces indigènes sont très attentifs à leur environnement, leurs forêts, leur Mère la Terre. Les étrangers sont tolérés à condition d'être accompagnés d'un guide, de rester sur le seul chemin autorisé, loin de leurs villages. Espérons qu'ils réussiront à protéger leur Sierra Nevada et à coordonner leurs efforts avec les autorités en place. Ces deux pages web en disent plus : celle du CIRET et celle de l'INREES. Cette dernière page contient une video intéressante où l'on voit un des Kogis avec son poporo.
Les re-voilà ! Sur le chemin du retour nous avons croisé Quant à nous, au retour comme à l'aller :
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Aller au hasard des rues, ruelles, places, placettes, est
un réel plaisir architectural, coloré et gustatif. Les
marchands de rue proposent des fruits ou des jus de fruits frais. On
peut y déguster de délicieux petits déjeuners, des
cafés, des glaces et encore d'énormes jus. Mon préféré est
le jus de mûres. La puerta del reloj (porte de l'horloge) est l'ancienne entrée principale de la cité. Maintenant, à pied, elle permet d'accéder à la ville coloniale.
L'heure est venue de nous séparer pour quelques jours. Florence souhaite visiter la région du café. Je tiens absolument à passer à Medellin, le sculpteur Botero y est pour beaucoup... Je n'ai pas envie de rester treize heures dans un bus de nuit. Pour quelques pesos de plus je réserve un vol.
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