Une nuit de bus pour aller de Bogota à Cali. Ma
voisine dort, je ne peux fermer l'oeil.
Un couchsurfing à Jamundi, près de la grande ville. Nina
m'accueille dans son petit village. Jamundi, du nom du chef indien
qui a résisté contre
les colons espagnols. Tiens ça me rappelle un petit village
breton... et vous ?
Un environnement
boisé et calme, une famille sympathique. Le courant passe vite,
la communication est plus difficile, un peu de Français, d'Espagnol
et d'Anglais et beaucoup de bonnes crises de fou rire.

Nina
m'emmène au jardin botanique, je l'emmène
au parc zoologique, Carolina la fille aînée me fait visiter
le Centre historique.
Je
suis les bons conseils de la famille pour la suite de ma route. Popayan,
San Agustin, Pasto, Ipialès, aurai-je le temps de m'attarder
partout en dix jours ?
Un petit
tour de la place ? Cliquez pour élargir
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18 janvier : Cali-Popayan, Popayan-San
Agustin :
une journée
de route. 5 heures sur un itinéraire moitié piste de terre,
moitié asphalte pour . "La
route de la mort" m'a dit un Français qui vit dans le petit
village depuis plusieurs années et qui a monté une pâtisserie
française. C'est l'envie
d'un croissant qui m'a guidée vers lui. Il n'est pas le seul,
il y a une quarantaine de nos compatriotes qui vivent ici !
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Dans la rue principale une dame malaxe à l'aide
de baguettes une pâte jaunâtre qui me rappelle les forains
des fêtes de mon enfance
quand ils préparaient les berlingots. Ici c'est la dulce
de leche (confiture de lait). La
dame me tend un peu de sa préparation. Hum !

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Le lieu est très agréable, pas de hordes
de touristes. Je suis hébergée dans une maison coloniale
qui a dû être dans le temps
un hôtel de luxe. Quelques Colombiens en vacances sont venus
pour visiter, comme moi, les sites archéologiques de l'époque
précolombienne.
Des vestiges dont certains vieux de 3000 ans avant JC.
Statues, tombes, sarcophages, cariatides, une fontaine très
très
particulière emplie de symboles (la fuente de Lavapatas) ...
Le site archéologique
est inscrit au patrimoine mondial de l'humanité. CLIC
ici pour en savoir plus.
D'autres sites s'éparpillent dans la campagne environnante.
On y va à pied
sur des sentiers sans indication.
Impossible d'aller partout, je retourne à Popayan.
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21 janvier : retour à Popayan, pour quelques jours cette
fois. Une auberge près
du terminal d'autobus. Une chance car le lendemain c'est jour de marché
à Silvia, dans la montagne à 1 heure de route de la ville.
Un petit tour de ville ? C'est ici.
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Le
lendemain, debout 5 h.
A 7h ,
je pose les pieds sur la place de l'église au milieu
d'hommes, de femmes, d'enfants dans leurs costumes traditionnels
où domine le bleu. Seule étrangère, une étrange
blanche parmi ces indiens Guambianos venus vendre leurs productions
de fruits, de légumes et d'artisanat.
Partie à l'aube sans même un café, je m'installe sur le banc d'une
échoppe dans le marché couvert :
- Un café con
leche por favor (Un café au lait s'il vous plaît)
-
Con
quesos dentro ?
-
No gracias sin queso (
Non merci sans fromage), Une arepa (galette
de maïs) y un jugo de mora (et un jus de mûre).
Ma
voisine de banc me prend pour une gringa (américaine)
! No gringa,
Francès !
Allons
au marché de Silvia,
suivons la dame
CLIC
L'animation est grande, des vagues bleues festonnées de
rouge passent ici et là.
Longues chevelures noires, multiples colliers de fines perles blanches
Le sac autour des épaules, le chapeau de paille ou de feutre sur la tête
ou dans le dos
Ils vendent, ils achètent, ils cassent la croute à même l'étal
Les femmes filent, tissent, tressent
Les hommes décharchent, chargent
On en profite pour régler une affaire administrative
Pour rencontrer l'infirmière ou le médecin
On visite la cousine, l'ami qui a quitté le village pour la ville
Et peu à peu le soir venant chacun repart
En camion, en bus ouvert aux quatre vents, les plus fortunés enfourchent
la moto.
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23 janvier : Debout à 5 h
pour un trajet en bus. Six heures dans un décor à couper
le souffle. Les Andes sont là. La Panaméricaine longe
des gorges impressionnantes, des cascades, des torrents qui courent
au fond
des vallées
profondes et accidentées
qui rappellent le cirque de Mafate à La Réunion. Forêts,
herbe verte puis plus rien, que des sommets livrés à la
solitude rocheuse.
La fraîcheur est la bienvenue. Me voilà à Pasto,
au pied du volcan Galeras qui fume de temps en temps. La fumée
se confond-elle avec les nuages qui dissimulent son sommet à plus
de 4700 m d'altitude ?
Je ne vois rien. L'accès est interdit, question
de sécurité, forte activité vocanique. Je n'irai
pas sur ses pentes à la
découverte
des villages indigènes.
Pasto
et le volcan Galeras
CLIC

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large, clic sur l'image
J'irai à la
laguna de la Cocha, elle est jolie. Les truites sont bonnes, le dessert
sucré-salé (fromage-confiture
de mûres) est étonnant mais pas mauvais.
Une barque peut vous conduire sur l'île. Mieux vaut être en groupe pour
éviter un prix exorbitant!
Un sentier traverse l'île recouverte d'une végétation luxuriante. Des
arbres immenses aux troncs couverts d'orchidées, de bromélia, de mousses
épaisses...
Les oiseaux s'y cachent, seul leur chant parvient à mes oreilles.
CLIC pour aller à la
Laguna
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25 janvier : Départ à l'aube pour
la frontière à deux heures
d'ici par une route toujours aussi pittoresque.
Petit arrêt à Ipiales,
au sanctuaire de las Lajas. Un lieu de pélerinage
pour les chrétiens de Colombie et d'Equateur. La basilique néogothique
est accrochée à la
rive gauche du torrent. On y descend par un chemin qui longe la falaise
couverte d'ex-voto. Le pont qui fait suite à l'église
permet de visiter l'autre falaise avec encore de nombreux ex-voto,
et d'approcher la cascade.
    
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Un taxi, un colectivo (bus local), le bureau de
la migration, la douane de l'Ecuador, un colectivo, Tulcan, un bus et
enfin
Quito au
bout de
cinq heures. Il y aura encore un taxi jusqu'à la Posada Colonial,
l'hostal réservé où mon
amie Josette ne tardera pas à me rejoindre.
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