Le Djebel Haraz offre de superbes panoramas, des couleurs sans cesse renouvelées, une multitude de villages perchés sur des pitons, accrochés aux bords vertigineux des falaises. Des flancs entiers de montagne couverts de terrasses où poussent le café et le qat, les légumes et les céréales.


      
             
   
   
         
      Al Hajarah est une véritable place forte. Venelles montantes, descendantes, escaliers acrobatiques, pentes glissantes, serpentent entre les hautes maisons et vous emmènent tout autour du piton. Visiter le village à l'heure où les rayons du soleil dorent les façades, ravivent les fleurs des figuiers de barbarie est un émerveillement. Ici les femmes montrent leur visage, certaines, et portent des robes colorées. Elles proposent des objets artisanaux, quelques souvenirs pour quelques rials.      
   

   
     


Al Hoteib, au pied d'un pain de sucre, est le rendez-vous des Ismaéliens. Les gens viennent de très loin en pèlerinage au mausolée du prophète Hatim al-Hamidi, chercher guérison ou remercier pour un bienfait. C'est le seul endroit où j'ai vu des hommes armés. Le gouvernement est parti en "guerre" contre cette facheuse habitude de porter des armes. A chaque "check point", un panneau rappelle l'usage interdit de la kalachnikov.


      
             
     
     
             
      Manakha, s'étire sur une crête qui joint deux versants de montagne. La vieille ville est surprenante. Les maisons-tours accrochées au flanc de la montagne semblent s'empiler les unes sur les autres
Capitale de la région, carrefour commercial, il faut voir son marché du dimanche.
J'ai passé la nuit dans l'un des deux hôtels de la ville. Une chambre, un lit, un seul drap, un coin toilette avec une douche compte-gouttes. C'est comme ça au Yémen, l'eau est rare et précieuse. Après le copieux repas, danses, musiques et chants traditionnels ont animé le mafraj. Les artistes ont ensuite été appelés auprès d'un mariage. C'était dans la rue, les lampions brillaient, les sons parvenaient à mes oreilles tandis que j'admirais, au loin, dans la nuit noire, les lumières des villages qui scintillaient comme autant de chandelles au sommet des pitons.		      
             
     
     
             
ŠLe Yémen 2006 Mireille Jeanjean. Les textes et les photos édités sur ce site sont la propriété de l'auteur...
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