A trop espérer les choses la déception est grande. Je n'irai pas vers les paysages marins où la terre et l'eau s'embrassent et se confondent à perte de vue. Je n'irai pas sur l'archipel de Turku.

Le jour 12 se résume au retour à la case départ. Helsinki. L'eau qui tombe sur le pare brise ne vient pas de la Baltique, ni d'un excès de mélancolie. Le ciel s'épanche, les gouttes font des claquettes sur la tôle de la voiture, scande l'amertume tandis que sous terre c'est un concert d'arpèges haut en couleur.

Hei hei Suomi !, au revoir la Finlande, ses forêts, sa Baltique, son soleil de minuit, ses jours de 24 heures, ses eaux qui courent ou qui dorment, ses lacs, ses cabanes où il fait bon dormir, ses maisons en bois colorées, sa langue tantôt finnoise, tantôt suédoise ou encore sami, ses saumons délicieux, ses rennes sauvages ou d'élevage, ses mousses blanches, ses lichens, ses promesses de baies (airelles, framboises, mûres, groseilles, myrtilles...), son ciel bleu ou tourmenté qui dispense le chaud et le froid, même en plein été et qui déverse ses litres d'eau.

Demain je quitte le Nord de l'Europe.
Ce n'est qu'un au revoir,
je reviendrai, en été, au printemps
ou qui sait en hiver ?

Hei hei Suomi !