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8h40, la vie reprend le long du bras de mer qui précède le port de Kaskinen.
Un reste de brume nocturne trouble à peine la luminosité matinale,
la mer ondule paresseusement presque sans bruit,
Des cris d'oiseaux là-bas sur les îlots rocheux... l'huitrier-pie s'affole.
Une mouette rieuse cherche en solitaire sa pitance avec force plongeons.
Les grands-harles mâles attendent le poisson tandis que la femelle, huppe au vent, emmène ses petits vers le bord où ils trouveront facilement de quoi se nourrir parmi les mousses, les lichens et les flaques d'eau saumâtre.
Sur la berge, les linaigrettes penchent leur tête ébouriffées comme pour saluer l'éclosion des fleurs jaunes ou rouges des pins sylvestre et les clochettes des airelles. Des ombellifères encore en boutons se dressent sur leur hampe pour jouir du paysage.
Une barque passe, trouble l'air et l'eau puis le calme à nouveau s'installe.

Linaigrette
Fleurs du pin sylvestre (rouge femelle, jaune mâle)
Une Ombellifère, laquelle ?

 

Une petite vidéo du port de Kaskinen

 


 

 

 


Pori
(Björneborg en Suédois) fondé en 1558 par Jean III de Suède a subi plusieurs incendies graves. Le dernier en date (1852) n'a laissé debout que peu de bâtiments. L'ancien hôtel de ville en fait partie et c'est tout près que se dresse la statue de Jean III jeune.


L'ours est très présent ici, n'est-il pas l'animal emblème qui figure sur les armoiries de la ville ?



Comme d'autres villes de la côte ouest, Pori subit l'étrange phénomène de l'élévation du sol. Son port s'en est trouvé asséché. Il se trouve de nos jours à 12 km du centre ville !
Ce phénomène naturel (isostasie) est dû à la déglaciation de la calotte glaciaire et donc de l'allègement du sol. Plus d'autres facteurs bien expliqués sur la page "Isostasie" de monsieur wikipedia.

 

La ville aux larges avenues est calme en ce mois de juin. Le festival de jazz se déroule à la mi-juillet. En attendant le théâtre n'est pas avare de spectacles et surtout de musique comme en témoigne cette lyre sur un des toits voisins.

 

Il est temps de fermer la porte de l'Ostrobotnie et de filer plus au sud.

 

 


 

 

De ma course folle autour de la Finlande, à la vitesse du lièvre ... de... Vatanen* (sic), des quelques villes traversées, c'est l'ancienne Rauma qui a ma préférence. Pas étonnant qu'elle soit citée au Patrimoine Mondial de l'Humanité. J'ai aimé arpenter les rues joliment pavées et ruelles qui se faufilent entre les maisons en bois peint de couleurs vives ou pastel. Des maisons pour la plupart postérieures aux deux grands incendies du XVII ème siècle (1640 et 1682).


Avec l'église Ste-Croix, l'ancienne mairie est un des rares bâtiments qui a été épargné du feu. La tour aujourd'hui découpe ses belles couleurs dans le ciel si pur.

Construite originellement autour de l'église Sainte Croix (XVème siècle) et du couvent des Franciscains (XIVème), Rauma possédait une autre église, Sainte-Trinité dont il ne reste que les ruines.

D'après ce que j'ai pu déchiffrer sur ce panneau, à l'origine Ste Trinité était une chapelle en bois, reconstruite en pierre et voûtée au XIVème siècle. Elle a brûlée lors de l'incendie de 1640 (le 1er mai ?). Quant à dire si elle appartenait au groupe franciscain (monastère et Ste-Croix)...je ne peux. Peut-être un Finnois de passage pourra le traduire.                 Clic pour élargir la plaque

Le cimetière attenant conserve quelques tombes aux stèles effacées, aux croix métalliques. Au sol une plaque gravée, plus loin une petite construction dont j'ignore tout.
La tour blanche du clocher de Ste-Croix servait de repère pour les marins.

 

 

 

 

Et puis il y a ce drôle de petit bâtiment gris devant le musée d'art. Un moulin qui aura perdu ses ailes ? Je tourne autour, remarque une tige métallique verticale terminée par une masse ellipsoïdale, une sorte de balancier d'horloge. L'objet maintenu par une barre peut se mouvoir horizontalement. Je pousse timidement la tige, un son de cloche se fait entendre. Je me renseigne, mais personne ne peut m'informer. Les gens d'ici semblent découvrir cette chose. Je pense à un signal, un tocsin en quelque sorte. Aujourd'hui en me promenant sur la toile, toujours à la recherche de ce "moulin", j'apprends qu'il s'agit de la barrière de péage de l'Est ou poste de douane.

 

 

Rauma est réputée pour sa dentelle. Une statue de dentellière me rappelle celles du Puy en Velay. Même métier (fuseaux, épingles, le coussin est différent, il se présente sous la forme d'un rouleau). Hélas la semaine de la dentelle est en juillet !

Clic !

Clic !

 

Des statues, il y en a tant et plus, un peu partout, dans la ville moderne aussi, le long du canal. Je n'ai pas vu les baigneuses.



Ici aussi par suite du soulèvement du sol [phénomène isostatique (autre lien intéressant avec schéma)], la ville portuaire autrefois sur la côte se trouve maintenant à 1,5 km de la mer.


A l'entrée ouest de la ville, le musée de la marine. Sa tour rouge se détache dans un écrin de verdure sur la crête d'une colline.

 

Ce soir nous dormirons dans un appartement de la cité universitaire. Summer hôtel ! Excellente idée finlandaise pour les vacances. Et.... le sauna et le petit déj' (qui n'a rien de petit) sont inclus dans le prix.

Demain un petit détour sur le chemin de Turku pour visiter le site funéraire de Sammallahdenmäki, site de l'âge du bronze et de fer.

 

* "Le lièvre de Vatanen", un roman drôle de Arto Paasilinna

 

 

 


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Créé le 13 septembre, 2015
Modifié le 25 octobre, 2018


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