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Après deux jours à courir les sentiers de l'Ankarana, il est temps pour moi de filer plus au sud. Ambanja et ses plantations ne sont qu'à 120 km, enfin... 2 ou 3 heures de route. 5h30, je me poste au bord de la route. Le premier taxi-brousse doit passer vers 6h. Le ciel est sombre, tout dort à cette heure, sauf les moustiques encore à l'affût de quelques gouttes de sang. Je vois poindre le jour, la vie reprendre son cours, un chien s'ébroue, les coqs coqueriquent, les poules caquettent, les premiers travailleurs passent. Le soleil inonde à la ronde, les enfants se pressent vers l'école. J'attends.
Ambanja est une ville tout en longueur. Les trottoirs sont pleins d'étals de vêtements, tissus... Marché permanent me semble-t-il. Après un arrêt à l'alliance française, un taxi me conduit à mon point de chute. Dès l'après-midi, je loue un VTT et m'en vais à la suite d'un guide local. Un circuit permet de visiter les plantations. Chemin plat, ombragé, tantôt sableux, tantôt poussiéreux. Des arrêts fréquents permettent de profiter un maximum de la richesse de ces exploitations. J'ai goûté la pulpe blanche et sucrée de la cabosse, croqué les grains de poivre et des baies roses, humé la fleur d'ylang-ylang, les gousses de la vanille… J'ai croisé un couple de caméléon : le Furcifer pardalis, le mâle aux belles couleurs et la femelle plus sobre dans sa tenue orange.
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Soirée dans ce charmant hôtel : le Palma Nova. Un peu de repos après les hébergements rustiques des derniers jours et les trajets en taxi-brousse. Je joue la maîtresse d'école auprès de la fillette des lieux. J'ai la surprise de retrouver Alain, un voyageur croisé quelques jours plus tôt à l'Ankarana et qui poursuit son périple malgache sans son copain Fabrice. Je fais connaissance avec Patrick et Céline et programme avec eux la journée de demain.
La nuit est chaude, le ventilateur est nécessaire pour s'endormir. Il s'arrêtera vers 2 h du matin quand l'électricité sera coupée. C'est la règle dans cette région de la Grande Ile. Il faudra attendre 8 h pour espérer un peu de lumière dans la chambre. Heureusement le soleil est là. Quant à l'eau de la douche, froide en principe, je la trouve bien tiède.
Le lendemain grande expédition pour atteindre la cascade des Bons Pères. 18 kms en VTT, hors sentiers battus : sable, ornières, montées raides, descentes abruptes. Faut éviter les zébus, les charrettes, les piétons, et tout ce petit monde qui va ou revient du marché sur des vélos sans freins. Après ça fourbus, on embarque sur une pirogue à balancier, pendant que des fillettes du village jouent les naïades dans les eaux boueuses du Ramena, affluent du fleuve Sambirano. Comme il est bon de se laisser bercer sur ce cours d'eau qui, en cette saison, coule ses eaux paisibles dans un écrin de verdure. Court transfert avant d'aborder à contre courant l'affluent de la rivière qui mène à la cascade. De rocher en rocher, nous arrivons au pied de la chute. Douche rafraîchissante assurée. Sinon, il y a la possibilité de se plonger dans les trous d'eau, véritables jacuzzis. On s'y trempe tout habillé, billets de banque dans les poches !
puis repos à l'ombre avant le retour. Même itinéraire, même distance, même chemin cahotique le long des méandres du fleuve.
Demain je pars vers Nosy Komba, une île proche de Nosy Bé. Détour improvisé grâce à la rencontre de Marion et Françoise et les indications précieuses de Patrick et Céline. |
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