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En route vers les îles avec Jacqueline et sa fille Marion, deux Françaises rencontrées à Ambanja.

 


Vendredi matin départ pour le port d'Ankify. Le capitaine de l'embarcation légère accepte pour quelques ariary de plus de faire un crochet par Nosy Komba et nous dépose dans le charmant village d'Ampangorina. Les autres passagers arriveront à Nosy Bé avec quelques minutes de retard. Une broutille quand on a attendu des heures que le bateau soit plein pour pouvoir partir. D'ailleurs, ici, on ne court pas après le temps. La vie s'écoule lentement même si elle n'est pas toujours un long fleuve tranquille.

C'est donc à Nosy Komba, île peu touristique, que nous avons choisi de nous poser. Chez Marie-Célestine, un grand bungalow nous attendait, les pieds dans l'eau. A marée haute, les vagues viennent lécher le mur de la terrasse. Les sanitaires ne sont pas loin. Un grand bidon plein d'eau et un bol font office de douche. Henriette, la cuisinière, prépare de succulentes salades de crabe et du poisson sauce coco. Papayes et ananas sont parfumés et juteux à souhait.

Ampangorina est un joli village. Les petites maisons de pêcheurs s'alignent le long de la plage. Les "réssélés" (rideaux et nappes brodés au point Richelieu ) flottent au vent léger. La vanille sèche à l'air et au soleil.

Passez le pointeur sur les gousses de vanille

Faire le tour de l'île n'est pas possible, sauf peut-être à marée basse. Alors pour aller d'un village à l'autre, il faut traverser l'île, c'est-à-dire franchir les 600 m de dénivelée ! Gravir le sommet une fois s'avère intéressant, car on y fait des rencontres surprenantes. Lézards, serpents, lémuriens habitent cette jungle impénétrable où les arbres sont recouverts de lianes inquiétantes. Vont-ils pouvoir survivre sous cette épaisse couverte ?

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Le jour déclinait, le soleil embrasait le ciel et la mer quand nous avons croisé Yvonne. Un petit bout de femme d'un certain âge pour ne pas dire d'un âge certain, mais d'une énergie hors du commun. Chaque jour elle guide des visiteurs sur les sentiers montants de son île. Grande connaisseuse des plantes, elle est intarissable sur leurs vertus. Ce soir-là, elle nous a obligées à rebrousser chemin, car la nuit nous guettait et les étoiles qui tapissent le ciel auraient été insuffisantes pour nous ramener à bon port.... Nous sommes redescendues en nous délectant de ses histoires.

Depuis le matin, la mer a repris possession de toute la plage et vient lécher le bord des terrasses. La pirogue, qui ce matin s'impatientait sur le sable près du bungalow, flotte maintenant et les enfants s'en donnent à coeur joie. C'est à celui qui effectuera le plus beau plongeon, sous l'oeil amusé du petit frère qui de temps en temps tente une sortie.

Passez le pointeur sur l'image

 

 


Les trois frères
Nosy Bé
Nosy Komba vue de Tanikely
Arrivée à Ampangorina
Le port
Le bungalow
"Ressélé"
Pirogues
Fillette et pirogue
Marée haute
Marée basse
Henriette
Lever de soleil
Le soleil à midi


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Nosy Tanikely n'est qu'à 45 min en pirogue. Un aquarium, nous avaient dit Céline et Patrick. Ils n'ont pas menti. La mer est calme, la marée basse, la pirogue d'Eric attend avec masque, tuba, panier de crabes et de poissons, sachet de riz, mini bananes, eau de source. L'île est déserte, l'ancien phare est abandonné, seule une famille de lémuriens et une quantité astronomique de lézards nous attendent ou plutôt attendent les miettes de notre délicieux repas sur le sable à l'ombre des badamiers et tamariniers. Pour le cliché, il y a bien un palmier sur la plage…

 

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Lémur noir femelle (Eulemur macaco macaco)
Lémur noir mâle (Eulemur macaco macaco)
Lézard
Serpent

 

L'eau prend au fil des heures, de la brise et des courants des teintes incroyables. Epoustouflant de beauté. Un camaïeu de bleus. A peine teinté, sombre outremer, turquoise, les bleus se détachent par bandes, par taches. Ils ondulent et semblent danser telles des bayadères. Vite masque, tuba, palmes pour visiter au plus près ce que la transparence de l'eau laisse entrevoir.


Un véritable jardin de rocailles - pardon de corail - s'étale à moins d'un mètre de la surface. Une variété inimaginable de poissons évolue. Formes, couleurs, tailles. Je ne sais plus où regarder. Les bénitiers se referment à mon passage, les anémones agitent leurs tentacules colorés, les algues se balancent au gré du courant, les oursins dressent leurs fines aiguilles démesurées. Tout un monde splendide. Il y a même des tortues. Celle qui s'est approchée du bord a attendu la marée haute. Marion s'est coulée vers le fond pour la toucher. La bête s'est retournée, l'a regardée, puis a continué son repas dans la prairie sous-marine.



Départ vers Tanikely
Eclats d'eau
Tanikely
Arrivée
Pirogue-bus
Vues de Tanikely
Le phare
Colimaçon
La vue du phare

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Après deux jours, il a bien fallu quitter ces lieux magiques. Une journée entière pour remonter à Diégo, quelques 250 kms au nord. Pirogue, coque plastique, taxi-brousse. Détour par Nosy Bé, attente pour emplir le bateau, attente pour emplir le taxi. Les déplacements sont folkloriques. Comme en Afrique on s'arrête acheter des provisions le long de la route : noix de cajou, ananas, jambalaks, beignets… On dépose un colis ici, on en récupère un autre là. A midi on prend une collation dans une gargote en bord de route. Les mets variés attendent sur le feu dans de grandes marmites en alu. "C'est pas pour les vazaha (étrangers blancs), me dit ma voisine, tu vas être malade. Turista." Pensez-vous… Les crevettes coco étaient délicieuses, le riz cuit à point.


Douze heures après mon lever très matinal, je franchissais les portes d'Arrachart, tout près de Diégo. C'est là que j'habite, dans une jolie maison au fond d'un petit jardin arboré. Caramel, le lapin, gambade dans son enclos, la tortue paresse dans son coin, poules et poulets caquettent du haut de leurs longues pattes et le coq chante le réveil bien avant le point du jour.



Mon séjour sur la Grande Île se termine. Dans deux jours je m'envole vers Tananarive. J'aurai trois jours pour visiter la capitale avant de rentrer en France et recommencer à rêver de vagabondages.

       

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Créé le 1 août, 2009
Modifié le 1 juin, 2022


© Madagascar 2009, Mireille Jeanjean.
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