Petit retour en arrière

• 7 février 2016, de retour de Pokhara, me revoilà à Kathmandu
• 8 février direction ambassade de l'Inde pour le visa. Hélas 7 jours ouvrés sont nécessaires pour l'obtenir. Mon visa népalais se termine le 13 ! Je dois prolonger mon séjour au Népal. Pas de deux jours mais de 15 jours obligatoirement ! Finalement je ne me plains pas car j'ai pu visiter d'autres lieux, j'ai rencontré beaucoup de gens intéressants, j'ai assisté à une journée de musique traditionnelle dans une association et à une expo de photos à l'Alliance Française. Chaque matin j'allais prendre un bon petit déj' (café crème-croissants) dans une excellente pâtisserie où je pouvais me connecter. La nuit je dormais sur mes deux oreilles dans une vaste chambre jusqu'à ce que les volets métalliques des commerces ne me réveillent. Le soir un minuscule boui-boui m'attendait à deux pas de l'hôtel où je me délectais de la cuisine indienne savoureuse et parfumée.
• Le 21 février au soir, je quitte Kathmandu pour un très long voyage en direction de l'Inde. Le bus est à moitié vide, je m'allonge sur les deux sièges, comme presque tout le monde et parviens à dormir par intermittence. Vingt heures plus tard, j'arrive à Varanasi, la ville sainte, l'ancienne Bénarès.
  

Lors de ce premier voyage, je visiterai une partie de la vallée du Gange (à l'Est de Delhi) puis une grande partie du Rajasthan et enfin la côte ouest jusqu'à Gokarna avant de rentrer at home à partir de Mumbai (ancienne Bombay)

Je reviens en Inde le 23 février 2017 avec un e.visa valable un mois. Pour ce deuxième séjour je choisis d'aller dans le Nord Ouest (Haridwar, Dharamsala) pour finir la Vallée du Gange. Pas possible de monter plus au Nord en cette saison. Adieu Manali, adieu Leh, je m'oriente vers les Sikhs d'Amritsar à la frontière du Pakistan puis je prends le chemin des écoliers pour rejoindre la ville sainte, l'ancienne Bénarès. Bikaner , Jodhpur , Pushkar , Bundi , localités ignorées l'année passée, pour finir sur les ghats de Varanasi après un long, très long trajet en train. C'est de là que je partirai au Népal.

Troisième séjour en Inde du 11 mars au 23 avril 2019 avec un e.visa valable deux mois. J'atterris à Bengalore  pour ensuite aller visiter le Tamil Nadu et ses temples dravidiens jusqu'à Kunyakumari (Cap Comorin), l'extrême sud du pays.
De là je remonte par le Kerala, tantôt par la route, tantôt en bateau sur les canaux et enfin un petit train de montagne m'emmène à Ooty (Udhagamandalam). Un peu d'altitude, un peu de fraîcheur avant de repartir pour Mysore, une agréable ville. Me revoilà dans l'état du Karnataka. Sur la route de Mumbai, je me base quelques jours à Hassan afin de visiter Halabid et Belur, deux cités des souverains Hoysala, deux sites datant du Moyen Age.
Quelques jours de repos pour ne pas dire pèlerinage à Panaji, état de Goa. Même guesthouse dans l'ancienne partie de la ville. Quant au reste je ne reconnaissais plus rien. En deux ans les immeubles ultra modernes ont poussé comme des champignons, de nouvelles avenues, de nouveaux ponts...
J'aime bien revenir sur mes pas. A Mumbai je me suis installée à nouveau dans la guesthouse de l'Armée du salut voisine du luxueux hôtel Taj Mahal, près de la mer et de la porte de l'Inde. Le 23 avril au petit matin je me suis envolée pour Tachkent (Ouzbékistan).

Cliquez pour agrandir la carte trajet 2016

J'ai trouvé l'emblème de l'Inde sur le Parlement du Karnataka à Bangalore.

Quatre lions dos à dos regardent chacun vers un point cardinal
La stèle est sculptée de quatre animaux séparés par une roue de la loi (dharmachakra) et regardant chacun dans une direction différente.
L'éléphant à l'Est, le cheval à l'Ouest
Le lion au Nord et le taureau au Sud

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Rouge blanc vert, trois couleurs pour
la pureté et la spiritualité
la paix et la vérité
la fertilité et la prospérité

Quant à la roue elle me rappelle le Dharma Chakra, symbole qui se retrouve dans toutes les religions présentes en Asie

 

L'Inde c'est le choc ! Passée la frontière c'est indescriptible. C'est gris, c'est noir. De misérables habitations construites de bric et de broc s'échelonnent le long de la route ... Les enfants jouent pieds nus au milieu de détritus et d'eaux noirâtres. J'ai peine à imaginer ce que cela doit être en saison de pluie. 

Les saris vivement colorés des femmes égaient la grisaille des rues. On croise parfois des silhouettes toutes noires avec seulement deux jolis yeux brillants. Car l'Inde est aussi musulmane. Cependant contrairement à certains autres pays, il n'est pas rare de voir les femmes voilées aux commandes de leur scooter. De nombreuses religions cohabitent dans ce grand pays : L'hindouïsme, le bouddhisme, l'islam, le jaïnisme, le sikhisme, le judaïsme, le christianisme, le zoroastrisme.

L'Inde c'est d'énormes métropoles :

Mumbai, l'ancienne Bombay et ses villes satellites comptaient en 2011 plus de 18 millions d'habitants
Delhi est un grand territoire de plus de 16 millions d'habitants qui inclut New Delhi, la capitale de l'Inde
L'agglomération de Kolkata, l'ancienne Calcutta, dépasse les 14 millions d'habitants.

De véritables monstres.

Dès l'arrivée à Varanasi c'est l'enfer, un monde de bruit et d'agitation. Kathmandu à côté c'est le calme.
Heureusement les bords du Gange offrent un havre de paix 

La Capitale

New Delhi est la capitale de cet immense pays nommé parfois sous-continent indien. Je la découvre après plusieurs jours passés dans la vallée du Gange depuis Kolkata (anciennne Calcutta) à 1500 km de là. C'est la Yamuna, affluent important du Gange qui baigne la ville.

J'arrive en train depuis Agra. De la gare je n'ai que l'avenue à traverser pour entrer dans le quartier où je devrais trouver un hébergement. Que l'avenue à traverser ! Mais comment parvenir à me glisser entre un flot continue de voitures, tuk-tuk, vélos, motos, camions, bus... Ici le piéton n'est pas roi, il serait même une proie à écraser !

Maintenant comment dénicher dans l'entrelacs des ruelles qui prennent racine de part et d'autre de Main Bazar road, telle ou telle guesthouse ? La pluie se met à tomber... Ici c'est complet, là-bas aussi. Le festival de musique... Trop de monde. Tiens, une européenne, Nadya, elle travaille ici, elle connaît. Merci !
Cette année 2017 je suis repassée à Delhi, la guesthouse a fait peau neuve et le wifi est excellent. Pour ce retour je n'ai visité que la Porte de l'Inde.

L'année précédente je m'étais plongée dans les quartiers besogneux, les rues commerçantes, les marchés, au milieu parfois d'une foule compacte et de livreurs poussant des chariots, tirant des carrioles, chargés de paniers ou de ballots sur leur tête. En naviguant au hasard j'avais déniché d'anciennes mosquées (Fatehpuri masjid) et aussi la fameuse Jama masjid. Je n'avais pas pour autant délaissé les "top sites" : le Fort Rouge, le temple du lotus, le tombeau d'Humayun. Ce dernier m'a empli de plaisir. L'heure tardive y était pour beaucoup. Les ombres longues, la lumière douce qui ravivait la couleur de la pierre. Tous ces monuments disséminés dans ce vaste parc : Certains plus anciens que la tombe d'Humayun.

Le site, bâti au XVIè siècle, est le premier des grands mausolées de l'architecture moghole sur le sol indien. Le Taj Mahal ne sortira de terre que 80 ans plus tard. Ce site funéraire est inscrit au Patrimoine mondial de l'humanité. Des informations intéressantes figurent sur cette page : http://whc.unesco.org/fr/list/232
Plusieurs sépultures dont certaines plus anciennes que le tombeau d'Humayun sont dispersées dans les jardins. Ainsi le superbe monument de la tombe d'Isa Khan, un noble Afgan.

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