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Après une nuit en train depuis Mumbai, me voilà à Aurangabad
Petite ville, peu de touristes, peu de découverte à voir
si ce n'est
l'étonnant moulin à eau. Précieux moulin
dans cette région quasi désertique. Son inventeur
est enterré dans un sanctuaire attenant.
Autre curiosité, un petit Taj Mahal. Il a été édifié par le petit-fils du fameux Shah Jahan (oui celui du Taj Mahal d'Agra).
Mais si je suis venue ici c'est pour visiter les sites archéologiques d'Ajanta et d'Ellora non loin de là. Deux sites classés au Patrimoine de l'Humanité par l'Unesco.
Avant de partir, faites un tour de ville
Haut
Ajanta,
2h30 d'autobus pour arriver sur un site extraordinaire. La rivière,
quasiment à sec,
contourne un éperon
rocheux d'où la vue embrasse toute la falaise depuis le fond de la
gorge avec sa cascade asséchée
en cette saison.
Tout un
fer à cheval sur lequel s'ouvrent 30 grottes qui datent du 2ème
siècle avant J.C jusqu'au 6ème siècle de notre ère.
Cliquez sur les images pour une vue plus large
C'est dans cette roche qu'ont été creusés, évidés plus précisément, 25 vihara (monastères) et 5 chaitya (temples) bouddhiques. Cela m'a rappelé les églises de Lalibela en Ethiopie. La pierre, beaucoup plus dure ici, laisse apparaître, du sol au plafond, les coups de ciseau, surtout dans les temples qui n'ont jamais été achevés. Les sculptures sont magnifiques, les peintures aussi.
Entrez dans la galerie pour apprécier
Seulement
30 min de bus pour arriver à Ellora et
ses 34 grottes creusées dans la falaise du 5ème au 11ème
siècle
de notre ère. On visite successivement 12 temples et monastères
bouddhiques, 17 sanctuaires hindous et 5 sanctuaires jaïns qui
s'échelonnent sur 2 km.
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Grottes bouddhiques
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Grottes hindoues
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Grottes jaïnes
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Il y a loin entre Benaulim et Hampi. Levée au
petit matin, arrivée le soir à destination.
Je déniche une jolie guesthouse de l'autre côté de
la rivière Tungabhadra. De petits bateaux
font la navette entre les deux rives, mais si vous arrivez trop tard le soir,
vous devrez emprunter un "panier" pour
un prix surmultiplié !
Trois/quatre jours pour découvrir les vestiges de la capitale de l’empire de Vijayanagara. Vestiges grandioses dans un espace non moins grandiose, le long de la rivière, parmi les chaos de roches, dans les plaines, partout des temples, sanctuaires, complexes royaux, écuries, bains, bassins, systèmes hydrauliques... On ne compte plus les mandapas, les salles aux multiples colonnes, les gopurams, des sculptures, des statues gravées dans d'énormes monolithes... Hampi et sa région est un site archéologique monumental. Monumental n'est pas un vain mot. Existe-t-il un mot plus fort ? Quand je pense que j'ai failli ne pas venir, après mon passage à Ajanta et à Ellora !
Vue plus large
? CLIC sur l'image !
De
bonne heure, je traverse la rivière. De l'autre côté un cornac lave son éléphant.
Il s'agit du célèbre animal cité dans les guides.
Je le reverrai plus tard au temple de Virupaksha. Je
laisse les gens à leurs ablutions et lessives et je grimpe
l'escalier jusqu'au chemin dallé. Deux sadhus, plumes
au turban, s'acheminent vers le
temple. Je les suis. Je m'attendais à voir surgir une
troupe de singes, de ces macaques à bonnet qui ont été
déversés par centaines pour la nécessité du
film "Hanuman" en 1998. 
Je m'amuse à les
regarder vivre. Ils se bisouillent, s'épouillent,
se cajolent, se réconfortent,
pouponnent, grimpent sur les
corniches, se postent aux fenêtres
pour regarder ces êtres curieux qui leur ressemblent
tant.
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Longtemps je flâne dans
le complexe du temple de Virupaksha avant de m'aventurer
sur la colline de Hemakuta. Là, au milieu d'impressionnants
blocs de roches se dressent de petits temples, certains
marqués par le temps. Les tailleurs de pierres ont disparu
laissant derrière eux un rocher entamé, des gravures
inachevées. Des Nandis "estropiés" gisent
ici et là devant in lingam ou un temple abandonné.
Arrivée au sommet de la colline j'aperçois
d'autres vestiges sur l'autre versant, et me voilà partie.
Bien m'en a pris. J'ai découvert de gigantesques monolithes,
Ganesh et Narasimha, un énorme lingam baignant dans un réservoir
d'eau. Je me suis interdit de continuer l'exploration
après
le temple de Krishna, intéressant malgré l'échafaudage
qui cache les décorations de l'entrée.
Galerie "Virupaksha" Galerie "Ville Royale"
Demain je reviendrai à vélo et continuerai vers la ville royale, hélas les quartiers royaux ont été rasés suite à une bataille perdue. Il y a de quoi voir. Mais avant d'enfourcher le vélo, une agréable ballade à pied le long de la rivière permet d'accéder au splendide temple de Vitthala.
Je n'ai pas compté les heures de marche, les heures de vélo sous le soleil de plomb... Si je restais un jour de plus, un jour de repos ? Grasse matinée, du temps pour le petit déjeuner, un peu de lecture à l'ombre des palmiers... et puis pourquoi pas un petit tour de vélo, vers cette plaine arborée. Je loue un vélo et demande à une charmante dame de m'orienter vers ma destination et là tout se gâte :
- La route pour Anagundi ?
- C'est loin, plus de 10 km
- Oui je sais. La route pour Anagundi ?
- Il fait très chaud me répond la brave dame en me montrant le soleil
- No problème. La route pour Anagundi ?
- C'est pas pour vous, trop difficile.
P..... de M.... ! Elle va me la donner la direction à prendre ! C'est toujours comme ça ici on ne répond jamais aux questions posées. Marre ! (je garde mon impatience dans ma tête) et sur un ton rageur je continue :
- 10 km no problem ! The sun, no problem ! My âge, no problem ! The way to Anagundi por favor !
Enfin un policier de passage et qui connaît le territoire local (c'est rare), me tire à l'écart, me fait un petit schéma pour m'aiguiller dès le départ.
Sans encombre après une dizaine de km, je trouve la rivière, j'embarque le vélo et moi-même sur le bac avec les motos et les locaux.
Beaux paysages de palmiers, bananiers, canne à sucre
dans une vallée bordée de ces collines de
blocs de granit ou de
grès. Quel est
donc ce géant qui
s'est amusé à construire
des cairns aussi hauts avec des roches aussi grosses ? Un équilibre
qui me semble parfois improbable. Un petit
arrêt pour acheter de l'eau, un
autre pour des bananes, fameuses mini bananes sucrées
et parfumées,
d'autres arrêts photos. De place en place me voilà au
pied
du temple d'Hanuman, le roi des singes, le héros du Ramayana.
Et si je montais ? 600 marches quand même,
il n'est que 14h, le soleil tape dur dans l'escalier aux
marches nouvellement repeintes
en blanc, au tout début heureusement.
Je me renseigne sur le temps moyen. 20 min me dit le vendeur
de boissons, noix de coco et autres bêtises
sous sachets plastique.
Je
monte tranquillement, sans oublier d'admirer
le paysage un peu flou par cette chaleur. Là-haut,
marcher sur la pierre chaude est quasi impossible, même
avec des chaussettes. Le temple n'a aucun intérêt,
les singes sont à la
sieste dans la forêt, je ne m'attarde pas. De retour au
stand buvette je prends un jus de coco et taille une bavette
avec le jeune vendeur.
Bien sûr comme beaucoup, il me demande mon âge !
Oui ça
se fait en Inde et dans d'autres
pays aussi...
Sur le chemin du retour, soudain une troupe d'enfants criant, riant m'entoure. Photo ! photo ! photo ! Comme le papa est là, c'est lui qui prend la photo, enfin les photos. Il y prend goût le bonhomme !
Près du bac, un troupeau de vaches, veaux, taureaux (sans cochon, sans couvée traversent la rivière à la nage. Le petit veau franchit la berge bon dernier, un peu paumé, sans plus de force pour rattraper sa mère.) La force, je l'avais perdue aussi et le retour fut rude. A la moindre petite montée, je descendais de vélo.
Une belle journée se termine. Demain très tôt, départ pour Badami.
Il
m'a fallu trois bus locaux et 5h30 pour arriver à Badami.
Une chance je descendais d'un bus pour entrer dans un
autre. A peine le temps de boire un tchai ou d'acheter
une bouteille d'eau. Pas mal pour franchir moins de 200
km !
Badami c'est une route. Commerces et banques de part et d'autre. Pas de guesthouse, je m'offre l'hôtel. Un bel hôtel pour 400 roupies, bien moins cher qu'à Goa, mais moins sympa. Qu'à cela ne tienne, je me repose après les journées sportives à Hampi.
Petite ballade en fin de journée. Je découvre un village magnifique. On se croirait au Maghreb avec ses maisons basses, blanchies ou colorées. Le bleu domine. Les falaises de grès ocre veiné de rose sont percées de grottes et couronnées de fortifications où s'élève parfois un temple hindou. Au pied s'étend Agasthya, un lac artificiel. Des ghats descendent jusque dans l'eau. Bonnes places pour les pêcheurs, les laveuses et laveurs ainsi que les traditionnelles ablutions matinales. Au fond du lac des petits temples du VIIè et XIè siècle. Joli endroit quand le soleil descend.
Je suis venue ici pour visiter Aihole et Pattadakal. Demain !
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Pattadakal,
c'est là, à 22
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