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Petite fenêtre ouverte sur un grand pays (deux fois la France), souvenirs de onze semaines passées entre Addis-Abeba, le Nord jusqu'aux confins de l'Erythrée et du Soudan, l'Est jusqu'à Diré-Dawa et Harar et encore un peu plus loin vers les frontières de Djibouti et de la Somalie, et enfin, une petite incursion en direction de l'Ouest jusqu'à Jima et le barrage en construction de Gilgel Gibe II. Partout des étonnantes découvertes, des paysages à couper le souffle. C'était du 23 février au 14 mai 2006. Je suis retournée en Ethiopie, du 3 février au 22 mars 2007 . J'ai visité les tribus du Sud-Ouest (Vallée de l'Omo), puis suis remontée vers le Nord-Est et le triangle Afar, régaler mes yeux du bouillonnement de lave du volcan Erta Alé, des couleurs du Dallol, des éclats de sel du lac Assalé... Enfin 2008, du 5 février au 1er avril, (ultime visite ???) pour arpenter les montagnes du Balé, visiter le cratère Wenchi, la vallée du rift avec les lacs Awasa et Ziway et la ribambelle de lacs de Debré Zeit, Yabello, El Soda, les stèles de Dilla, Yergalem. Quand verrai-je alors de ce beau pays les sommets du Siemen ?
Des reportages sont parus au Soleil de Québec ou sur d'autres journaux du groupe Cyberpresse : - Expédition en Danakil |
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Situé dans la Corne de l'Afrique, entre le tropique du Cancer et l'Equateur, l'Ethiopie est le pays des extrêmes avec des altitudes allant de -125 m dans le Danakil à + 4620 m au sommet du Dashen. Le centre est un plateau s'étageant entre 1800 et 3000 m. Deux massifs importants : le Siemen au Nord, le Balé au Sud. Partout un relief très tourmenté où les pitons volcaniques toisent les gorges étroites au fond desquelles dévalent de puissants cours d'eau : Nil Bleu, Omo, Tekkezé, Awash.... |
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Pays d'intense activité volcanique dû à l'écartement
de deux plaques : l'Africaine et l'Arabique. |
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Ce qui touche le plus en Ethiopie est qu'on approche là les origines de l'humanité : Denqenesh "Tu es sublime" en amharique, notre ancêtre plus connue sous le nom de Lucy est visible au musée national d'Addis-Abeba. Quelle émotion (même si, je peux le dire, la vraie Lucy est conservée bien à l'abri au sous-sol du musée) devant ce petit squelette d'australopithèque afarensis, vieux de 3 à 4 millions d'années, découvert dans les sédiments du Triangle Afar. "Son bébé" (une fille ?), baptisé Selem "La paix" mis à jour près de la rivière Awash, ira certainement la rejoindre quand on aura réussi à l'extraire de la gangue qui l'emprisonne et qui l'a protégé depuis 3,3 millions d'années. |
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L'amharique, c'est la langue officielle. Quelques 300 signes composent l'alphabet syllabique. Une jolie calligraphie. Cependant lire, écrire et parler l'amharique...
Pour avoir une idée de l'alphasyllabaire Un petit lexique pour ceux qui voudraient aller en Ethiopie. CLIQUEZ
A côté de la langue officielle existent d'autres dialectes associés aux différents groupes ethniques : Oromo, Amhara, Tigréens, Sidamo, Afar, Somali, les Gouragué pour ne citer que les plus importants. L'Ethiopie compte 80 ethnies ! |
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Au fait, la monnaie est le birr |
L'Ethiopie est fière de ses 13
mois de soleil ! |
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Revenons aux 13 mois de soleil pour parler climat |
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Religion Christianisme et Islam semblent se partager la population éthiopienne. Dans le Sud, certaines ethnies conservent des pratiques animistes. Le Judaïsme est présent en Ethiopie. Les pratiquants, appelés Falachas, seraient descendants du roi Salomon et de la reine de Saba. Le film "Va, vis et deviens" retrace l'histoire de ces Falachas lorsqu'en 1984, Israël a organisé un pont aérien afin de transporter en Terre Promise, ces juifs d'Abyssinie. L'Eglise éthiopienne orthodoxe, basée sur l'Ancien Testament, a développé une spiritualité particulière, des pratiques et croyances qui ne manquent pas d'étonner lorsqu'on visite les églises du Nord. |
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Consommation Que diriez-vous de manger, goûter, déguster ? On pourrait commencer par une bière bien
fraîche.Selon la région où l'on se trouve on peut goûter:
Bati Si on n'aime pas la bière, il
y a l'eau plate
ou la gazeuse Ambo. Pour les curieux du goût, le tedj, une boisson à base de miel, semblable à notre hydromel. Il adoucit le piquant du berbéré, mélange d'épices qui parfume sauces, viandes, légumes. Il est temps de déguster ces préparations joliment disposées sur l'injéra. Ceux qui ont vu "Va,
vis et deviens" doivent se souvenir de cette
grande crêpe préparée avec du teff,
une céréale
comparable au mil, mais aux grains beaucoup plus fins et surtout très
riche en protéines. D'autres mets peuvent accompagner l'injéra : les omelettes, les poissons grillés (tilapias, perches...), les plats de viande : ketfo, tibb, ketkel et le kodjo à base d'enset (faux bananier) Certains de ces plats étaient difficiles à trouver car j'étais en Ethiopie en pleine période de carême : 55 jours pendant lesquels la religion orthodoxe interdit tout aliment d'origine animale. La croix et la bannière pour trouver du lait, un yaourt ou une vache-qui-rit en dehors d'Addis-Abeba. Un buna pour terminer ? Non ce n'est pas un dessert, il ne faut pas venir en Ethiopie pour se gaver de sucreries. Buna, c'est le café. C'est toute une cérémonie, chez soi ou au restaurant. Faire griller les grains, hum! quel parfum
! Le café serait originaire d'Ethiopie, de la région de Kaffa. Le Yémen en revendique l'origine. Moi, je n'en sais rien, j'ai vu des plantations de café dans les deux pays. Il se cultive dans la région d'Harar, dans le pays Gouragué et la région de Sidamo. On ne reste pas des heures au restaurant comme nous le faisons en France, sauf si on choisit d'assister aux soirées asmari. Ces soirs-là, on mange en écoutant la musique traditionnelle éthiopienne, jouée sur des instruments anciens : krar (lyre à 5 ou 6 cordes), masinqo (luth monocorde), whasint (flûte en bambou), tambours. Danseurs et chanteurs animent la soirée. Pour les inconditionnels de douceurs, rassurez-vous, on trouve d'excellents gâteaux dans les pâtisseries. On peut les emporter ou les déguster sur place, accompagnées d'un énorme jus de fruits à étages. C'est bon, c'est coloré, c'est consistant, entièrement naturel et bourré de vitamines : bande verte de l'avocat, orange de la mangue ou de la papaye, blanc du (j'ai oublié le nom), jaune de la banane. De la pure pulpe, sans eau rajoutée ni sucre, juste un filet de citron vert. Je ne vous propose pas le khat (prononcer tchat), je n'ai pas remarqué de consommateurs comme au Yémen, je n'y ai pas goûté. Cette plante euphorisante se cultive, se consomme, s'exporte. La folie du Khat je l'ai surtout vue dans l'Est, autour d'Harar et Diré-Dawa. |
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2006, 2007, 2008
. Quand retournerai-je en Ethiopie ? Au revoir "déna hougni" !, merci "amase genalo" ! |
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Créé le
14 novembre 2006 © Ethiopie 2006-2007-2008. Mireille
Jeanjean. Les textes et les photos édités
sur ce site sont la propriété de l'auteur... |
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